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Il y a 34 ans, l’animateur et réalisateur Patrick Sébastien était frappé par l’alcoolisme. Ce dernier s’est livré alors qu’il était invité sur le plateau de Touche pas à mon poste (TPMP), le mercredi 4 décembre dernier. Alors qu’il fait la promotion de son livre Sans Chaîne (éd. Hugo Doc) paru récemment, Patrick Sébastien s’est exprimé sur son rapport à l’alcool. "J’ai eu 10 années très violentes", relate-t-il.

L’animateur de 66 ans ne s’arrête pas là. En direct, il partage ses difficultés, son combat et raconte comment il s’en est sorti.

"Au départ, c’était festif, je suis devenu alcoolique"

S’il en parle dans son livre, Patrick Sébastien a abordé son problème d’alcoolisme face au présentateur Cyril Hanouna. "J'en parle dans le livre. J’ai eu dix piges très violentes. Je suis fier, ça fait 34 ans maintenant que j’ai arrêté. Je buvais un litre et demi de whisky par jour. Sans faire attention, car au départ, c’était festif, je suis devenu alcoolique", a-t-il expliqué, avant de recevoir les félicitations des chroniqueurs admiratifs pour être sorti d’une telle impasse.

"Je suis vachement content d’avoir arrêté, mais le voyage, je le connais par cœur. C’est un piège, c’est une prison, tu ne te rends pas compte… Ce qui est terrible, c’est qu’entre le mec à jeun et le mec bourré, tu n’es pas le même mec, tu n'es plus la même personne. Tous mes potes qui sont dedans, j’essaye de leur dire d’arrêter, parce que c’est compliqué… ", a poursuivi Patrick Sébastien.

"Ça vient de la solitude et d’une société qui abandonne les gens"

"J’ai arrêté le jour où je me suis rendu compte que les emmerdements dépassaient le plaisir. Et il faut toujours s’arrêter quand les emmerdements dépassent le plaisir !", a-t-il enchaîné.

Il rappelle ensuite à quel point il est difficile de vaincre l’alcoolisme. "C’est très chiant parce que tu pourris ta vie et celle des autres, et c’est très difficile d’arrêter. Tu ne peux pas savoir le nombre de gens qui boivent. Mais ça vient aussi de la solitude et d’une société qui abandonne les gens", déplore-t-il.

À quel stade parle-t-on d’alcoolisme ?

Si vous buvez de l'alcool (bière, vin, apéritif ou boissons fortes), limitez-vous à une (pour les femmes) ou deux (pour les hommes) consommations par jour, préconise la Fondation contre le cancer. C’est la quantité d’alcool (éthanol) consommée va être liée au risque d’alcoolisme. "Et ce risque est le même pour chaque unité de mesure standard : 25 cl de bière = 12,5 cl de vin = 3,5 cl d’alcool fort", indique la Fondation.

Alcool Info Service préconise de passer plusieurs jours sans consommation d’alcool et de ne pas boire plus de deux verres dit standard les soirs ou vous en consommez.

"Globalement, ne consommez pas plus de 10 verres standards par semaine", précisent leurs experts.

Un verre "standard" contient 10 grammes d’alcool pur, quel que soit le type de boisson alcoolisée (vin, bière, apéritif ou alcool fort).

Alcoolisme : les signes que vous êtes concerné

La dépendance à l’alcool se caractérise par une consommation excessive au quotidien. Certains signes psychiques, mais aussi physiques doivent vous mettre la puce à l’oreille.

Les signes psychiques

En effet, les cellules nerveuses étant très sensibles à l’alcool, de nombreux signes psychiques vont survenir. Tremblements, stress, anxiété, angoisses, agressivité, voire hallucinations et pertes de mémoire doivent vous alerter. La dépendance à l’alcool force alors à consommer pour se sentir mieux.

L'addiction peut souvent pousser à ruser pour trouver des cachettes et y dissimuler des bouteilles. Le patient ne manque pas d’imagination pour duper ses proches et peut aller très loin.

Les signes physiques

En outre, des signes physiques laissent aussi transparaître l’alcoolisme. Le foie, organe de détoxification, est particulièrement exposé à ce poison. La destruction régulière de ses cellules provoque une libération massive de bilirubine (pigment jaune produit par la destruction des globules rouges) dans le sang qui colore la peau en jaune.

L’aspect de la peau, notamment du visage, se trouve terne. Lorsque l’alcoolisme chronique est avancé, la personne perd l’appétit et maigrit vite. Enfin, nausées, vomissements et douleurs abdominales sont des symptômes qui peuvent se répéter en cas d’alcoolisme chronique.

Sources

Touche pas à mon poste, 4 décembre 2019

Trop d'alcool ? Qu'est-ce qu'une consommation raisonnable ?, Fondation contre le cancer

Alcool Info Service

mots-clés : dépendance
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