- 1 - Une étude réalisée sur un panel de 4 300 femmes
- 2 - 90 % des participantes cumulent 2 facteurs de risque cardiovasculaire
- 3 - L’hypertension artérielle est « très largement sous-diagnostiquée »
- 4 - Un suivi médical à la ménopause insuffisant
- 5 - Stress, surpoids et consommation de tabac : des fléaux pour la santé des femmes
- 6 - La prévention, la prise en charge et la compréhension au cœur de la santé des femmes
La santé des femmes est de mieux en mieux connue, bien qu’elle ait longtemps reléguée au second plan.
« S’intéresser aux relations entre genre et santé permet de mener une réflexion éthique sur la contribution des facteurs sociaux et culturels aux inégalités de santé entre les sexes » rappelle l’Inserm.
C’est en ce sens que l’association Agir pour le Cœur des Femmes a publié en avril 2023 un rapport dressant un état des lieux des données de santé des femmes sur le territoire français. Et malheureusement, certains chiffres ne sont pas rassurants.
Une étude réalisée sur un panel de 4 300 femmes
Afin de réalisée son étude, l’association s’est basée sur un panel de 4 300 femmes âgées de de 14 à 95 ans (54 ans en moyenne) dépistées dans le Bus du Cœur des Femmes en 2021 et 2022. Les données récoltées ont permis d’obtenir « un panorama unique sur la santé cardiovasculaire et gynécologique des femmes ».
90 % des participantes cumulent 2 facteurs de risque cardiovasculaire
La plupart du temps, les femmes sous-estiment leur santé cardiovasculaire et c’est à tort puisque les maladies qui y sont liées sont la première cause de mortalité chez ces dernières.
L’étude a révélé que 90 % des participantes cumulent au moins 2 facteurs de risque cardio-vasculaire et que 50 % cumulent au moins 2 facteurs de risque gynéco-obstétrical.
« Parmi les 3 878 femmes qui ont au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire, 51% ont également au moins deux facteurs de risque gynéco-obstétrical. 79% n’ont pas de suivi cardiovasculaire et 37% n’ont pas de suivi gynécologique. Le risque est réel. 10% seulement de la population dépistée est à très faible risque cardiovasculaire et gynéco-obstétrical » précise le rapport.
L’hypertension artérielle est « très largement sous-diagnostiquée »
Parmi les 4 300 participantes, 39 % ont une tension élevée, dont un tiers très élevée. Et ce, malgré des traitements pour cette hypertension chez 62 % des femmes.
Un suivi médical à la ménopause insuffisant
66 % des femmes composant le panel sont ménopausées (2 830), tout en sachant que l’âge moyen de la ménopause est de 50 ans.
Parmi ces femmes, 26% prennent un traitement hormonal pour traiter les symptômes de la ménopause. Avec un risque cardiovasculaire associé à ces traitements, ceci renforce l’importance d’un suivi gynécologique et cardiovasculaire régulier. Pourtant, ce n’est pas le cas puisque 79% des femmes n’ont pas de suivi cardiovasculaire et 37% n’ont pas de suivi gynécologique.
Stress, surpoids et consommation de tabac : des fléaux pour la santé des femmes
Les données concernant le stress révèlent que les femmes sont stressées à hauteur de 68 % du panel. 27 % ont déclaré souffrir d’un trouble dépressif.
Par ailleurs, le surpoids qui tend à s’étendre davantage à la population mondiale concerne 62% des femmes du panel.
40 % des femmes ont une activité physique insuffisante et 15 % sont fumeuses, ce qui montre la nécessité de renforcer la prévention dans ces domaines.
La prévention, la prise en charge et la compréhension au cœur de la santé des femmes
Afin de pouvoir offrir aux femmes les plus précaires un service holistique pour leur santé cardiovasculaire, l’association a créé les Bus du Cœur. Il s’agit d’une grande opération itinérante d'information, de sensibilisation et de prévention sur les maladies cardiovasculaires.
« Les résultats de cette étude sont bien plus alarmants que ce que nous avions anticipé. Nous estimons avoir agi positivement sur la santé de près de 4 000 femmes, puisque 90 % des femmes dépistées présentaient au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire. Le Bus du Cœur des Femmes a livré à la fois des clés de compréhension à ces femmes pour mieux appréhender leur santé, avec des outils concrets : intégration à un parcours de soins lorsque c’était nécessaire, remise d’un tensiomètre automatique, pédagogie sur l’automesure pour le développement de l’autosurveillance » a déclaré Thierry Drilhon, co-fondateur d’Agir pour le Cœur des Femmes, administrateur et dirigeant d’entreprises, Président de la Franco British Chamber.
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