QUVIVIQ : un nouveau somnifère pour moins d'effets secondaires©Image d'illustration Shutterstockshutterstock
Sommaire

Partager :

Lutter contre l’éveil plutôt que de favoriser l’endormissement : la différence est mince, mais pourtant importante. On estime que 15 à 20 % des Français souffrent d’insomnie , qui serait sévère chez 10 % d’entre eux. Or, les effets sur la santé et la qualité de vie peuvent s’avérer catastrophiques, et les traitements médicamenteux parfois pesants.

Insomnie chronique : un traitement à base daridorexant

Mais une nouvelle alternative pourrait bien améliorer le confort des personnes insomniaques : le QUVIVIQ, médicament à base de daridorexant. Cette molécule, approuvée dans l’Union européenne depuis 2022, commence à être prescrite en France. Son principe ? Au lieu de favoriser l’état de sommeil, elle vise à contrer l’état d’éveil. Pour ce faire, la molécule du daridorexant joue sur les récepteurs de l’orexine, neurotransmetteur qui nous tient éveillé.

Avis : est-ce que QUVIVIQ fonctionne vraiment ?

Il fonctionne aussi bien que les autres médicaments. Le gros atout du QUVIVIQ ? Il permet de se réveiller sans encombre, là où les autres médicaments déjà commercialisés engendrent souvent un réveil difficile. Anna, 31 ans, en fait les frais : “Quand je prends un somnifère, le lendemain, j’ai la sensation de ne pas arriver à me réveiller, et d’être dans le brouillard toute la matinée. C’est très désagréable”.

Or, les études menées sur le daridorexant mettent en évidence un début de journée plus simple, même chez les personnes sujettes à des réveils nocturnes. En revanche, la somnolence au cours de la journée peut toujours subvenir. Autre avantage : aucun effet indésirable lié à la dépendance n’a été démontré, à l’inverse des autres somnifères. “Je sais qu’on peut développer une accoutumance aux somnifères, et c’est pénible de rentrer dans ce cercle vicieux. Je ne serais pas contre tester le QUVIVIQ lorsque j’ai besoin de médicaments pour dormir !”, raconte Anna.

La nouvelle molécule présente tout de même quelques effets secondaires : elle peut occasionner des maux de têtes, une sensation de vertige, des nausées et de la fatigue. Mais ces conséquences restent d’une intensité légère à modérée.

Le QUVIVIQ reste interdit aux personnes narcoleptiques, et les personnes âgées se doivent de redoubler de vigilance, à cause du risque général de chutes. Le médicament est également déconseillé jeunes de moins de 15 ans, ainsi qu'aux femmes enceintes ou allaitant, car il peut être transmis par le lait maternel. De même, les personnes souffrant d'apnée du sommeil, de BPCO, de dépendance à l'alcool, de conditions de vie stressantes ou d'affections psychiatriques préexistantes doivent rester vigilantes.

Médicament disponible en pharmacie en France : ordonnance, posologie, prix

Ce médicament reste donc lourd, et ne peut être prescrit qu’aux personnes atteintes d’insomnies chroniques sévères. Cela inclut les patients dont les symptômes sont présents depuis au moins trois mois et ont un impact significatif sur le fonctionnement pendant la journée.

En France, on trouve le QUVIVIQ, en 25 ou 50 milligrammes, uniquement sur ordonnance. Il est recommandé de l’ingérer une fois par jour, 30 minutes avant le couche r, avec ou sans nourriture. Ce traitement a une visée à court terme et un suivi par un médecin est nécessaire, pour un ajustement de la posologie menant, à terme, à l'arrêt du médicament. Son prix indicatif est de 56,89 euros, remboursé à hauteur de 30 %.

Sommeil : quels traitements sans médicament contre l'insomnie ?

Pour les sujets souffrant d'insomnies, d’autres moyens thérapeutiques sont à privilégier à un traitement médicamenteux. En premier lieu, une thérapie cognitivo-comportementale peut s’avérer efficace. Il est également possible de se supplémenter en mélatonine, hormone de l’endormissement.

Enfin, certains comportements favorisent un sommeil sain. Si vous souffrez de troubles du sommeil, il est conseillé de :

  • Dormir selon les besoins, mais pas plus
  • Éviter les siestes de plus d’une heure et après 16 heures
  • Adopter un horaire régulier de lever et de coucher
  • Pour les personnes âgées, retarder le coucher
  • Limiter le bruit, la lumière et une température excessive dans la chambre à coucher. Éviter surtout les écrans !
  • Éviter la caféine, l’alcool et la nicotine
  • Pratiquer une activité physique, de préférence avant 17 h
  • Privilégier une alimentation légère le soir, et pourquoi pas une tisane !