On connaît enfin le responsable des troubles érectiles et de la baisse de libido. Une enquête nationale, réalisée par Ifop à la demande de Charles.co, une plateforme dédiée à la santé sexuelle des hommes, dévoile des chiffres édifiants sur la hausse de la prévalence à la dysfonction érectile. Il se trouve en effet que 6 hommes sur 10 ont déjà rencontré au moins une fois au cours de leur vie des troubles de l’érection.
« Soit, une proportion en hausse continue au cours des 15 dernières années », précise Ifop. En outre, ils sont plus d’un sur trois à admettre avoir été confronté à un trouble du désir au cours des 12 derniers mois. La faute aux écrans, omniprésents dans nos vies, semble-t-il… Pour arriver à cette conclusion, Ifop a mené son enquête auprès de 1957 hommes, âgés de 18 et plus.
Les hommes adeptes des contenus pornographiques, plus touchés que les autres
Pour la première fois, une étude est en mesure de démontrer l’impact que la dépendance aux écrans peut avoir sur la sexualité masculine. A ce titre, l’étude semble pointer du doigt Facebook, Netflix (site délivrant des séries et films à la demande)…et aussi YouPorn. En effet, les hommes visionnant quotidiennement des vidéos pornographiques semblent les plus concernés puisqu’ils sont 55 % à souffrir de troubles érectiles. Ensuite, viennent les individus friands d’applications d’informations (41 %), puis les adeptes des réseaux sociaux (39 %) et des films et séries (38 %).
« Étant happés par le contenu hautement addictif figurant sur leurs écrans (séries, réseaux sociaux…), les hommes auraient moins d’intérêt physique pour leur partenaire, au point de relayer le sexe au second plan », affirme François Kraus, directeur du pôle Genre, sexualité et santé sexuelle à l’Ifop.
72 % des hommes concernés ne consultent pas
En 2019, les troubles de l’érection restent un sujet tabou, puisque seulement un quart des hommes qui en souffrent ont été capables d’en parler à quelqu’un. En effet, 72 % des personnes concernées n’ont jamais consulté de spécialiste. En parler à sa/son partenaire ne semble pas plus évident. Un homme sur trois préfère invoquer une « fausse excuse » pour éviter un rapport sexuel. En tête de liste : la soi-disant fatigue, le stress, un excès au dîner, les autres personnes à proximité (famille, amis, voisins) et… l’indétrônable migraine.
La gente masculine préfère accuser des problèmes physiques que psychologiques. « Sans doute parce qu’ils sont moins de nature à remettre en cause leur virilité », conclu l’expert en sexualité.
Sondage Ifop à la demande de charles.co
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