Mois sans tabac 2022 : les conseils d’une ex-fumeuse pour arrêter la cigaretteIstock
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Comment arrêter de fumer ? Alors que le défi du "Mois sans tabac" débute ce 1er novembre, Céline, 33 ans, confie à Medisite comment elle a arrêté la cigarette il y a maintenant deux mois. Fumeuse depuis ses 17 ans, elle a soudain eu un déclic qui l’a poussée à arrêter de fumer.

"Je commençais à avoir de plus en plus peur pour ma santé. Je faisais des cauchemars où on m’apprenait que j’avais un cancer", confie la jeune maman. La professeure des écoles commençait à avoir de nombreux symptômes handicapants dûs au tabagisme au quotidien.

Arrêt du tabac : quelles sont les motivations ?

J’ai commencé à avoir peur pour moi et ma santé

"Le matin j’avais beaucoup de glaires, fallait que je me racle la gorge. J’ai commencé à avoir peur pour moi", explique-t-elle auprès de Medisite. Il faut dire que la jeune femme a déjà eu des problèmes de santé respiratoires. "J’ai eu deux épisodes d’infection pulmonaire assez sérieux, dont un où j’ai fini aux urgences, et je fumais quand même comme une bonne fumeuse", sourit-elle. Céline n’avait désormais plus de rhume classique, mais cela lui toujours sur les bronches "avec de la toux et des crachats".

Céline avait déjà arrêté de fumer il y a un an et demi, mais avait rechuté au bout d’un an et demi en voulant simplement fumer une "petite clope" au jour de l’An. Petit à petit, la mère de famille a commencé à en refumer une le soir, puis le week-end, pour finalement reprendre son rythme de consommation quotidienne. "Le fait que mon compagnon fume n’a pas aidé non plus", précise-t-elle.

En arrêtant de fumer pour la seconde fois, Céline connaissait déjà le protocole. Elle a décidé de consulter son médecin généraliste en dressant les moments qui seront les plus difficiles pour ne pas fumer en trouvant des alternatives et aussi "en listant ses motivations pour arrêter de fumer". "Je savais que les patchs marchaient sur moi alors que tous les produits oraux ça me fait saliver et me donne envie de vomir", confie Céline.

Arrêter de fumer : les patchs de nicotine sont-ils efficaces ?

Sachant qu’il s’agissait d’un second arrêt du tabac, elle a décidé d’augmenter le grammage de nicotine de ses patchs en passant de 14 mg à 21 mg, car elle avait l’impression de fumer plus et de tirer davantage sur ses cigarettes. Un dosage qu’elle a finalement abaissé au bout de trois jours car elle avait des symptômes de surdosage avec des palpitations et des envies de vomir. "En trois jours, j’avais déjà fait le chemin dans ma tête de l’arrêt du tabac. Même si c’était un peu sous-dosé, ça a suffit à ce que je ne craque pas", assure Céline.

Elle a porté des patchs de 14 mg pendant deux mois, avant de passer désormais à 7 mg. “En soi, il n’y a aucune contradiction à porter des patchs toute sa vie. Moi, j’en ai car je sais que c’est une béquille. J’en mets encore pendant un mois et fin novembre je pense que j’arrêterai", confie l’ex-fumeuse.

Aujourd’hui elle tient et est de moins en moins tentée de rallumer une cigarette, mais cela n’a pas toujours été si facile. "Au début c’était vraiment le soir car c’était ma cigarette préférée une fois qu’on a couché les enfants. Un moment de détente important que j'associais à mon petit verre de coca. Comme j’avais l’expérience de mon premier arrêt, je sais que même si l’envie est très importante, ça passe. On souffle un bon coup et on pense à autre chose. Il suffit de se détendre et ça passe", confie la professeure. La jeune maman n’a pour l’instant pas compensé en remplaçant la nicotine par la nourriture.

Arrêt du tabac : quelles sont les tentations ?

Il reste évidemment des tentations quand elle fréquente des amis fumeurs. "Cela allume une petite lumière dans ton cerveau qui te dit : 'Ah je fumerais bien une petite cigarette'. Mais tu rééteins la lumière et en fait le noir c’est très agréable aussi", précise-t-elle. Céline sait également qu’elle doit tenir car la récompense ne serait même pas si satisfaisante pour elle : "Les premières cigarettes étant trop fortes, je sais que même si je craque, cela n’aura pas le goût escompté. Elle va être dégueulasse et en plus je vais m’en vouloir de l’avoir fait". Quant à l’avenir, la jeune maman est convaincue de tenir. "J’ai du mal à m’imaginer ne plus jamais fumer mais je sais que c’est le bon choix", assure Céline avec certitude.

Dès le 1er novembre 2022, l’opération "Mois sans tabac" débute et permet aux inscrits d’être accompagné dans l’arrêt du tabac et de multiplier par 5 leurs chances d'arrêter définitivement la cigarette, selon le ministère de la Santé. Pour vous aider à arrêter de fumer, avec le “Mois sans tabac” vous bénéficiez de :

  • Une consultation avec un professionnel de l’arrêt du tabac ;
  • Un kit d’aide à l’arrêt avec votre programme de 40 jours ;
  • Des divertissements pour ne pas craquer ;
  • Toute une communauté ayant décidé d’arrêter de fumer pour partager vos doutes et vos astuces ;
  • De l’entraide grâce à la page Facebook et Instagram du Mois sans tabac.

Arrêter de fumer : "Si on attend le déclic on n'arrête jamais"

"Je pense que ça peut permettre de donner des clés quand les gens ne savent pas par quel bout s’y prendre et quels moyens choisir pour arrêter de fumer. Après moi je n'ai jamais eu le déclic avant d’arrêter de fumer, mais après avoir commencé car je ne voulais pas retourner en arrière. Je pense que si on attend le déclic on n'arrête jamais". En revanche, Céline trouve que la démarche de parler à quelqu’un est essentielle pour les fumeurs. "Faire un bilan avec un médecin généraliste qui est bienveillant par exemple est essentiel, car les fumeurs n’ont pas envie qu’on les juge parce qu’ils savent bien que fumer n’est pas bon pour la santé. Avoir quelqu’un à l’écoute comme avec les gens du 'Mois sans tabac' peut être bénéfique car les gens ne sont pas là pour les juger".

Céline estime que "les professionnels de l’arrêt du tabac pourront par exemple déceler une motivation à laquelle nous n’aurions pas pensé seul". Si la jeune maman ne compte pas revenir en arrière, c’est notamment grâce à une phrase de son médecin qui l'a profondément marquée : "Si tu arrêtes de fumer maintenant, tu retrouveras les poumons d’un non-fumeur". "Je me suis dit j’ai cette opportunité, il faut que je la saisisse maintenant. Si on trouve toujours l’argent pour fumer, les bénéfices sur la santé on peut vite les voir, ne serait-ce que quand on marche ou quand on monte des escaliers", conclut Céline.

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