- 1 - Champix, à qui s’adresse ce traitement ?
- 2 - Quelle est la durée du traitement ?
- 3 - Combien de comprimés doit-on prendre ?
- 4 - Quels sont les effets secondaires éventuels ?
- 5 - Quelles sont les interactions avec les autres médicaments ?
- 6 - Quel est le mécanisme d’action de la varénicline ?
- 7 - Quelle est son efficacité ?
- 8 - Quel est son prix ?
- 9 - Comment se passe le sevrage ?
Champix, à qui s’adresse ce traitement ?
Réservée à l’adulte, la varénicline est indiquée en première intention ou après échec des autres thérapeutiques de sevrage (voir notre article sur les 10 méthodes pour arrêter de fumer). En l’absence de données scientifiques suffisantes chez la femme enceinte, cette molécule ne doit pas être utilisée durant la grossesse. En revanche, elle n’est pas contre-indiquée chez le sujet âgé.
Quelle est la durée du traitement ?
Douze semaines, c’est la durée minimale de traitement. Des études ont confirmé qu’une cure supplémentaire de même durée, soit vingt-quatre semaines de prises en tout, permet de consolider le maintien du sevrage, et surtout, prévient des risques de rechute...
Combien de comprimés doit-on prendre ?
Il existe deux dosages pour les comprimés de varénicline : 0,5 mg et 1 mg. La première semaine, la posologie doit passer progressivement de 0,5 mg par jour à 2 mg par jour. Soit un comprimé de 1 mg deux fois par jour à partir du huitième jour jusqu’à la fin du traitement. Cette posologie pourra être réduite en cas d’effets secondaires trop gênants.
Quels sont les effets secondaires éventuels ?
Indépendamment du traitement médicamenteux, le sevrage tabagique s’accompagne de divers symptômes : troubles d’humeur, irritabilité, anxiété, difficultés à se concentrer, augmentation de l’appétit et prise de poids. En plus de ces symptômes, la prise de varénicline peut induire des sensations de nausée (28,6 % des cas), des maux de tête, des cauchemars et de la fatigue. La plupart de ces symptômes disparaissent ou se réduisent avec la poursuite du traitement.
Des effets secondaires beaucoup plus graves ont été rapportés, tels que des dépressions et des suicides. C'est pourquoi le médicament a soulevé 1200 plaintes aux États-Unis. En France, l'Afssaps admet que de tels effets graves ont également été rapportés. L'organisme invite à la plus grande prudence avec cette substance, qui sera réévaluée en février 2011.
Quelles sont les interactions avec les autres médicaments ?
D’après l’expérience clinique disponible à ce jour, la varénicline n’a pas d’interaction médicamenteuse avec les autres médicaments. Elle peut en revanche faire baisser significativement la tension si elle est associée à des patchs à la nicotine et augmenter le nombre d’effets secondaires. L’association varénicline et patch à la nicotine est donc déconseillée.
Quel est le mécanisme d’action de la varénicline ?
La varénicline va bloquer les récepteurs nicotiniques au niveau du cerveau en se mettant en compétition avec la nicotine présente dans le sang. Ce blocage des récepteurs soulage les symptômes du besoin impérieux de fumer et du manque de nicotine tout en réduisant l’impact des circuits de récompense et de renforcement du tabagisme.
Quelle est son efficacité ?
Selon trois études impliquant des fumeurs chroniques (plus de dix cigarettes par jour), à la fin des douze semaines de traitement, 44,4 % des sujets étaient abstinents sous varénicline contre 29,5 % pour le bupropion (Zyban) et 17,7 % pour le placebo (substance "pharmacologiquement" inerte).
Quel est son prix ?
Pour l’instant, pas de prix officiel, mais la varénicline reviendrait moins cher que le prix d’un paquet de cigarettes par jour. Soit moins de cinq euros par jour en moyenne, c’est-à-dire entre 300 et 400 euros pour douze semaines de traitement. Délivrée en pharmacie sur prescription médicale, la varénicline est aujourd’hui remboursée par la Sécurité sociale à hauteur de 50 € par cure et par an.
Comment se passe le sevrage ?
Le candidat au sevrage doit se fixer une date pour arrêter de fumer. La prise de varénicline doit commencer une à deux semaines avant cette date. Un suivi médical régulier et une forte motivation restent nécessaires au succès du sevrage. Source : Vidal 2007.
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