Si vous passez vos vacances en bord de mer ou de rivière, vous les connaissez bien. Les algues sont plurielles : il en existe des milliers d’espèces. À la base de la chaîne alimentaire pour de nombreux animaux marins, elles constituent leur principale nourriture. Elles sont également un refuge pour de nombreuses espèces de poissons. En quantité raisonnable, elles ont donc de nombreuses vertus et participent à l’équilibre de l’écosystème. Seulement voilà, depuis quelques années, certaines algues ont tendance à s’accumuler sur nos plages. Elles deviennent alors un véritable fléau pour l’Homme comme pour l’environnement. Certaines algues que vous allez croiser en vacances peuvent même s’avérer dangereuses pour votre santé.
Algues : une décomposition qui produit des toxines
Les algues vertes bien connues des plages bretonnes ne représentent aucun danger pour la santé lorsqu’elles sont en mer ou déposées en faible épaisseur sur la rive. En revanche, lorsque l’accumulation est importante, leur décomposition au soleil produit des gaz dangereux pour l’Homme comme pour l’animal. Sur le site d’Agir contre les algues vertes en Bretagne, on peut lire que « la putréfaction des algues vertes entraîne des risques dès qu’elles sont amoncelées en tas et qu’une croûte commence à se former en surface sous l’effet du soleil. » En effet, au bout d’un ou deux jours, les algues vertes entrent en décomposition et produisent du sulfure d’hydrogène, un gaz potentiellement mortel pour l’Homme comme pour les animaux. Les effets aigus de l’inhalation de ce gaz toxique peuvent aller d’une simple gêne (odeurs, picotements des yeux et du nez) à un malaise grave, voire à l’arrêt cardiaque dans des cas extrêmes.
Les fortes chaleurs ont fait proliférer des cyanobactéries, aussi appelées algues bleues, dans les lacs et mares de France ces derniers jours : des baigneurs ont été pris de vomissements. Selon l’ARS, « le principal risque sanitaire lié aux proliférations de cyanobactéries réside dans la capacité de certaines espèces à produire des toxines pouvant provoquer des troubles de santé chez l’homme et chez les animaux. Les troubles observés dépendent des conditions d’expositions (baignade, activité nautique...) : troubles digestifs (maux de ventre, diarrhées), neurologiques (maux de tête, malaise, problèmes cutanés type (démangeaisons, rougeurs). »
Enfin, si vous passez vos vacances sur les plages martiniquaises, gare aux algues sargasses. Comme pour les algues bretonnes, « leur décomposition conduit à la production de sulfure d’hydrogène » indique l’ANSES. L’ARS Martinique affirme que ces gaz : « peuvent avoir pour effet une irritation des yeux (conjonctivite, gène à la lumière vive) et des voies respiratoires (rhinite, enrouement, toux, douleur thoracique). Les personnes asthmatiques y sont particulièrement sensibles, ainsi que les jeunes enfants et les femmes enceintes. »
Les risques liés aux marées vertes, Agir contre les algues vertes en Bretagne
Les cyanobactéries, ARS Normandie
Algues sargasses : limiter l’exposition des riverains et des travailleurs au sulfure d’hydrogène, ANSES
Les algues sargasses : un phénomène sanitaire, ARS Martinique
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