- 1 - Pic de chaleur : il peut vous mettre en danger de mort
- 2 - Fortes chaleurs : gare à l’intoxication alimentaire !
- 3 - Barbecue : une mauvaise cuisson de la viande peut vous rendre malade
- 4 - Boissons énergisantes et alcool : à limiter quand il fait chaud !
- 5 - Moustique tigre : il peut vous transmettre la dengue, le chikungunya et le virus Zika
- 6 - Cueillette en forêt : certaines plantes peuvent vous empoisonner !
- 7 - Chenilles processionnaires : des risques d’urticaire
Alors que les vacances ont commencé pour bon nombre d’entre vous, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a décidé de nous mettre en garde contre certains désagréments de l’été. "Pour protéger la santé de tous durant la période estivale, retrouvez l'ensemble de nos conseils", partage l’Agence dans un communiqué.
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Tout le monde il est beau...Certes, nous avons tendance à les oublier, mais les dangers auxquels nous sommes confrontés en été sont nombreux. On les énumère à commencer par les risques liés à la chaleur !
Pic de chaleur : il peut vous mettre en danger de mort
Les températures qui atteignent leurs apogées font des heureux. Les vacanciers de toute la France profitent alors de leur pause estivale pour lézarder au soleil, se baigner et enchaîner les barbecues en famille. Néanmoins, il ne faut pas pour autant oublier les risques que vous encourrez lorsqu’il fait chaud.
En effet, certaines personnes demeurent particulièrement fragiles lorsque les températures augmentent en été. On mentionne notamment les personnes de plus de 65 ans, les nourrissons, les femmes enceintes ainsi que les personnes victimes de maladies chroniques, comme l'hypertension ou l'insuffisance cardiaque.
Or, personnes n’est à l’abri du coup de chaud ! Durant les chaleurs estivales, votre cœur souffre. "Sous l’effet de la chaleur, les vaisseaux cutanés se dilatent et le sang se réparti vers les extrémités, alertait la Fédération Française de Cardiologie lors de la canicule survenue l'été 2019. Le cœur est alors obligé de pomper davantage, augmentant ainsi le rythme cardiaque de 10 à 15 pulsations par minute de plus, même au repos".
Coup de chaud : quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Une crampe musculaire au niveau des bras, des jambes et du ventre doit vous alerter. Ce symptôme survient en général lorsque l'on sue abondamment. En outre, en cas de coup de chaleur, certaines personnes peuvent se montrer agressives, voire confuses. Cela ne présage rien de bon. Des convulsions, une perte de connaissance ainsi qu’une somnolence anormale peuvent aussi être provoquées par la chaleur.
Soyez également prudent si vous observez une sécheresse ainsi que des rougeurs sur votre peau. Si ce phénomène arrive soudainement, il peut être due à une dilatation des vaisseaux sanguins de la peau, au niveau du derme, situé sous l'épiderme.
Comment vous prémunir contre les dangers liés à la chaleur ?
"Équipez autant que possible les pièces de climatisations et munissez-vous toujours de bouteilles d’eau en quantité suffisante lors de vos déplacements. Buvez abondamment, même si vous n’avez pas soif", recommandait la Fédération Française de Cardiologie. En outre, il vaut mieux éviter de sortir entre 12 h et 16 h : ce sont les heures où l’indice UV est le plus fort.
Il vaut également mieux réduire votre consommation d’alcool, de cigarettes et de boissons sucrées au maximum. Portez des tenues légères, amples, de préférence en lin ou en coton. Protégez votre tête avec un chapeau et vos yeux avec des lunettes de soleil. Enfin, n’hésitez pas à vous passer du linge humide sur le corps afin de vous rafraîchir.
Fortes chaleurs : gare à l’intoxication alimentaire !
"Garder les aliments à basse température permet de ralentir la croissance des micro-organismes et de limiter la survenue de toxi-infections alimentaires, tout en préservant les qualités nutritionnelles et organoleptiques des aliments". L’Anses nous donne ses recommandations pour garantir la chaine du froid en continu, notamment en périodes de fortes chaleur.
La mortalité attribuable aux maladies infectieuses d’origine alimentaire est relativement élevée en France, selon une étude de Santé Publique France. Le nombre de cas est estimé entre 1,28 et 2,23 millions par an, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations. Les intoxications alimentaires provoqueraient entre 232 et 358 décès par an dans l’hexagone.
Achetez vos produits surgelés à la fin de vos courses
Pour éviter tout risque, il est recommandé de récupérer les produits surgelés à la fin de vos courses et d’utiliser des sacs isothermes pour les transporter. "Si vous faites vos courses en voiture, utilisez les moyens disponibles pour diminuer la température à l'intérieur de l'habitacle pendant l'arrêt du véhicule (pare-soleil, ombre), préconise l’Anses. Limitez le temps de transport entre le lieu d'achat et le domicile". En outre, rangez vos achats de manière à faciliter le placement des aliments les plus sensibles en réfrigérateur ou en congélateur le plus rapidement possible au retour à domicile.
Ne laissez pas vos denrées alimentaires au soleil
Une fois arrivé à domicile, rangez vos denrées dans votre réfrigérateur selon leur fragilité. Plus les aliments sont périssables, plus la température de stockage doit être basse. "Vérifiez régulièrement la température de votre réfrigérateur, la température dans la zone la plus froide devant rester inférieure à 4°C", ajoute l’Anses.
Lorsque vous consommez vos denrées alimentaires, ne les laissez pas trop longtemps au soleil. Et veillez à la remettre au frais immédiatement après usage.
"Les restes de repas ayant séjourné longtemps à température ambiante doivent être consommés encore plus rapidement ou être jetés", indiquent les experts de l’Anses. Respectez rigoureusement les DLC.
Barbecue : une mauvaise cuisson de la viande peut vous rendre malade
L’utilisation de barbecue pour la cuisson de viandes nécessite une certaine prudence. "En effet, d’une part la cuisson d’aliments à des températures élevées, en particulier en contact direct avec la flamme, conduit à la formation en surface de composés chimiques dont certains ont des propriétés cancérigènes. D’autre part, l’Anses observe une recrudescence des cas d’infections alimentaires pendant l’été, pouvant être dus à une mauvaise cuisson sur les barbecues", partage l’Agence.
Cancer et barbecue : comment prévenir les risques ?
De manière générale, la cuisson au barbecue n’est pas dangereuse, sauf si des composés toxiques se déposent sur les aliments ou sont inhalés lors de la combustion du charbon de bois ou des allume-feux. "En effet, la cuisson d’aliments à des températures élevées, en particulier en contact direct avec la flamme, conduit à la formation en surface de composés chimiques dont certains comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et notamment le benzo(a)pyrène (B(a)P) ont des propriétés cancérigènes", détaille l’Anses.
Pour prévenir les risques, il est recommandé de régler la hauteur de cuisson. Les aliments doivent être cuits à la chaleur des braises et non pas au contact direct des flammes. "Pour les consommateurs qui font un usage fréquent du barbecue à charbon de bois, privilégiez l’usage de charbon de bois épuré plutôt que de charbon de bois ordinaire", ajoute l’Anses. Enfin, évitez la chute de graisse dans les flammes. "Plus la viande est maigre, plus le risque de formation d’HAP est faible", estiment les experts. Il est donc préférable de recouvrir le foyer d’un léger tapis de cendre, ou de retirer le gras apparent des viandes.
Barbecue : quelques précautions pour éviter l’infection alimentaire
Chaque année, l’Anses observe une recrudescence des cas d’infections alimentaires pendant l’été. Sont suspectées les pratiques d’hygiène liées aux repas pris à l’extérieur, comme les pique-niques ou les barbecues. Il est donc important de faire le point sur les précautions à prendre lors de la cuisson de viande au barbecue.
Veillez à :
- Conserver les viandes destinées à être cuisinées dans la partie la plus froide du réfrigérateur et les sortir au dernier moment.
- Bien se laver et se sécher les mains avant et après la manipulation de viande crue.
- Utiliser une planche pour découper la viande crue et une 2ème planche pour les autres aliments afin d’éviter le transfert des microorganismes de la viande crue sur des crudités par exemple.
- Viandes hachées, boulettes, saucisses doivent être cuites à cœur car des bactéries pathogènes peuvent survivre si la cuisson n’est pas assez complète.
- Ne pas utiliser les plats et ustensiles qui ont servi à découper et à transporter les viandes crues pour les servir une fois cuites.
- Lors d’un barbecue ou d’un pique-nique, ne pas conserver les restes d’aliments plus de deux heures à température ambiante avant réfrigération.
- Assurer un nettoyage régulier des grilles de cuisson et des bacs de récupération des graisses dans le cas des barbecues électriques.
Boissons énergisantes et alcool : à limiter quand il fait chaud !
Chaque année, les boissons alcoolisées sont responsables de nombreuses noyades. L’alcool est à consommation avec modération en période estivale. Non seulement il vous déshydrate, mais en plus, il est un grand facteur de risque de noyade.
L’ivresse alcoolique pousse à surestimer ses capacités physiques
"L’ivresse alcoolique pousse à surestimer ses capacités physiques alors qu’en réalité elle les diminue. Sous alcool, une personne est moins prudente et peut aller nager au-delà de ses capacités ou dans des zones dont elle sous-estime la dangerosité", met en garde Alcool Info Service. Et par-dessus tout votre équilibre et vos réflexes seront ralentis si vous êtes sous l’effet de l’alcool.
L’alcool monte plus vite au cerveau quand il fait chaud
En outre, sachez que lorsqu’il fait chaud, l’alcool a tendance à monter plus vite au cerveau. La chaleur va dilater les vaisseaux sanguins. "La personne alcoolisée est ainsi plus sensible aux chocs thermiques qui peuvent conduire à l’arrêt cardiaque par hydrocution", avertit encore Alcool Info Service.
Boissons énergisantes : elles augmentent le risque d’accident liés à la chaleur
Les boissons énergisantes peuvent aussi causer des ravages en été. Elles réunissent des boissons qui se présentent comme "possédant des propriétés stimulantes tant au niveau physique qu’intellectuel", décrit l’Anses. Ces produits contiennent des ingrédients tels que caféine, acides aminés (taurine), sucre, vitamines, extraits de plantes (ginseng, guarana). Il ne faut pas les confondre avec les boissons énergétiques.
"Les boissons dites énergisantes n’ont aucun intérêt nutritionnel en situation d’exercice (contrairement aux boissons de l’effort aussi appelées boissons énergétiques) ; elles majorent les pertes en eau et en sels minéraux et augmentent le risque d’accident à la chaleur. La consommation de boissons dites énergisantes dans un cadre festif est propice au cumul de plusieurs facteurs de risque : co-consommation d’alcool, exercice physique (par exemple lié à la danse) et chaleur", alerte l’Anses.
Moustique tigre : il peut vous transmettre la dengue, le chikungunya et le virus Zika
Installé en France depuis 2004 et implanté dans près d’une soixantaine de départements en 2020, le moustique tigre est une espèce invasive pouvant transmettre à l’Homme des maladies comme la dengue, le chikungunya et Zika, souligne l’Anses.
Moustique tigre : quels symptômes doivent alerter après une piqûre ?
Si le chikungunya et le virus Zika ne sont pas des maladies mortelles, la dengue peut, sous certaines formes, être fatale chez des personnes vulnérables (personnes âgées, jeunes enfants...).
Après une piqûre, certains symptômes doivent vous alerter. On cite la forte fièvre ; les douleurs articulaires invalidantes ; les maux de tête ; les éruptions cutanées et parfois les douleurs musculaires, nausées et vomissements.
Comment vous protéger du moustique tigre ?
Pour limiter au maximum les risques d’infection, vous devez éliminer les endroits où l’eau peut stagner, à l’intérieur comme à l’extérieur (coupelles des pots de fleurs, pneus usagés, encombrants), entretenir les sépultures dans les cimetières, lieux propices au développement des moustiques ; couvrir les réservoirs d’eau et porter des vêtements longs en protégeant les pieds et chevilles.
De plus, les moustiques n'affectionnent pas les endroits frais. La climatisation est donc un bon moyen de protection.
Cueillette en forêt : certaines plantes peuvent vous empoisonner !
"Suite aux signalements de plusieurs cas d’intoxication grave, dont deux décès, l’Anses et le réseau des Centres antipoison attirent l’attention sur les risques liés à la confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles".
En effet, certaines plantes toxiques ressemblent à des plantes comestibles et peuvent être confondues avec ces dernières lors de cueillettes dans la nature mais également dans le jardin ou le potager. La cueillette de plantes pour la consommation n’est donc pas sans risques.
A titre d’exemple, en juin 2019, un homme de 63 ans est décédé suite à la consommation d’œnanthe safranée qu’il avait confondu avec du persil tubéreux, cultivé et ramassé dans son jardin. "Quinze autres cas de confusion alimentaire d’œnanthe safranée avec une plante comestible ont été enregistrés par les Centres antipoison de 2012 à juin 2019", alerte l’Anses.
Cueillette : les bonnes habitudes pour éviter le danger
Pour limiter les risques d’intoxication par confusion, l’Anses et les Centres antipoison préconisent de ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification ou de cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable.
Evitez de faire vos cueillettes par brassées, afin d’éviter de cueillir de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles.
Chenilles processionnaires : des risques d’urticaire
Dans les forêts ou au jardin, on croise parfois en été des chenilles se déplaçant en file indienne. "Ces chenilles, appelées processionnaires, sont des insectes aux poils urticants, qui peuvent entraîner des réactions inflammatoires urticantes parfois graves chez les humains", prévient l’Anses.
Le danger proviendrait de leurs poils particulièrement urticants. Ils peuvent provoquer des réactions inflammatoires notamment sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire), parfois graves chez les personnes qui y sont exposés. "Pas besoin de contact avec la chenille pour présenter des symptômes : ses poils urticants se détachent et sont transportés très facilement sous l’effet du vent", ajoutent les experts.
Comment vous protéger des chenilles processionnaires ?
Afin de limiter vos risques d’intoxication liées aux chenilles processionnaires, évitez de vous approcher ou de toucher les chenilles ou leur nid. Prévenez aussi vos enfants du danger. En cas de sortie en forêt, prévoyez des vêtements longs et éviter de vous frotter les yeux, pendant et au retour de la balade.
En cas d’infestation à proximité, pensez à bien laver vos fruits et légumes s’ils viennent du jardin. Evitez de faire sécher du linge à côté d’arbres infestés. "En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prenez une douche et changez de vêtements", recommande l’Anses. Si vous soupçonnez une intoxication chez vous ou un membre de votre famille, consultez un médecin ou contactez un centre antipoison.
#ÉtéSansSouci : Recommandations sanitaires de l’Anses pour un "été sans souci", 29 juillet 2020, Anses
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