La ventilation se fait en deux temps :
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Evaluer la respiration- L’inspiration pour remplir nos poumons d’oxygène ;
- L’expiration pour rejeter le dioxyde de carbone accumulé.
Ainsi, la respiration permet de fournir à l’organisme l’oxygène dont il a besoin et de le débarrasser du dioxyde de carbone appelé également CO₂. Plus précisément, lors de l’inspiration, le diaphragme descend et le thorax prend de l’expansion. Les poumons vont alors se dilater et se remplir d’air. L’air venant soit du nez, soit de la bouche, parvient jusqu’aux poumons et aux alvéoles pulmonaires, puis aux vaisseaux sanguins. Ces derniers expulsent le CO₂ lors de l’expiration.
Selon le pneumologue Bruno Housset, “avoir un bon souffle, c’est d’abord ne pas penser à sa respiration. Cette dernière doit être naturelle. Si on se sent essoufflé, mieux vaut consulter son médecin généraliste qui vous dirigera vers un pneumologue au besoin.”
Comment mesurer son souffle ?
Bruno Housset, pneumologue, précise que l’interrogatoire réalisé par le médecin généraliste et/ou un pneumologue est essentiel, notamment pour repérer précocement une BPCO.
Il existe plusieurs appareils et tests qui permettent de mesurer le souffle des patients. Ces appareils sont utilisés par les médecins, soit chez votre généraliste, soit auprès d’un pneumologue.
- Le débitmètre de pointe (peak-flow) mesure en litres par minute le débit expiratoire de pointe, c’est-à-dire le débit d’air maximal produit lorsque l’on souffle le plus énergiquement possible.
- Le spiromètre est un appareil électronique qui permet de mesurer le volume expiratoire maximum pendant la 1e seconde, c’est-à-dire la quantité d’air expirée en une seconde après avoir rempli les poumons au maximum.
- Le test de marche de six minutes (TM6), il s’agit d’un test d’effort simple à réaliser pour tous les patients.
D’autres tests plus sophistiqués peuvent être parfois justifiés.
Les effets de l’âge sur la respiration et le souffle
Le pneumologue Bruno Housset précise qu’”avec l’âge, rien de s’arrange ! Comme avec les rides, les poumons et notamment leur tissu conjonctif sont moins élastiques et plus lâches. De même, la configuration de la cage thoracique change avec les années qui passent.” Le médecin rappelle également que chez les fumeurs cette diminution est plus importante. “Il faut aussi noter qu’il existe des phénomènes inflammatoires qui apparaîssent avec l’âge, on devient ainsi plus sensible aux agressions extérieures telles que la pollution et le tabac” précise le Président de la Fondation du Souffle. Quant à l’interaction avec l’environnement, il peut aussi avoir des effets à long terme, notamment pour certains métiers qui exposent à des produits toxiques.
Comment améliorer son souffle ?
Selon Bruno Housset, l’exercice est fondamental pour conserver un bon souffle et/ou l'améliorer : “le sport n’est pas forcément obligatoire, mais le fait de faire une activité physique régulièrement, de la marche par exemple, permet d'améliorer son souffle. Comme chez les sportifs, les muscles respiratoires ont besoin d’entraînement.” Évidemment, le médecin préconise de ne pas s’exposer aux agresseurs, en numéro 1 on trouve évidemment le tabac, mais aussi la pollution : “il faut éviter de faire du sport quand il y a un pic de pollution, mais aussi à proximité des grands axes de circulation.” Sachez aussi que le yoga permet de travailler sa respiration de manière optimale et qu’il est aussi conseillé d’avoir une activité physique pour les personnes asthmatiques. En cas de dysharmonie de fonctionnement des muscles respiratoires (syndrome d’hyperventilation), source d’essoufflement, une réadaptation respiratoire est à envisager avec un kinésithérapeute spécialisé.
https://www.lesouffle.org/