Les particules fines réduisent vos performances au lit messieursIstock

Une étude, publiée dans le Journal of Sexual Medicine, concernant le lien entre troubles érectiles et particules fines coïncide avec les nouvelles mises en garde de Public Health England du 11 mars 2019. Selon les recherches, ce serait une exposition régulière aux émanations toxiques de voitures de plus en plus importante qui réduirait les performances intimes de l’homme. A long terme, inhaler trop de particules fines provoquerait une inflammation des vaisseaux sanguins des organes génitaux, les privant d’oxygène et endommageant alors le désir sexuel.

Développement de maladies cardiaques, d'AVC, de cancers du poumon...

L’étude s’est basée sur l’analyse d’une population de plus de 450 personnes âgées (âge moyen : 70 ans), exposés pendant sept ans à des niveaux de pollution de l’air élevé. "L'association entre particules fines et dysfonctionnement érectile n’était pas significativement modifié par des conditions de santé défavorables, telles que l’obésité ou une CRP élevée, le diabète, l’hypertension, la dépression ou des comportements tels que le tabagisme ou l’activité physique", expliquent les auteurs de l’étude.

Résultats : quasiment la totalité des participants ont affirmé avoir eu des problèmes d’érection durant les recherches. Tous ont présenté des problèmes d’origine vasculaire augmentant les risques de 15% d’avoir des troubles de la vigueur.

L’hypothèse selon laquelle la pollution de l’air pourrait avoir un impact sur l’incidence des troubles érectiles est corroborée par des études épidémiologiques. Notamment par le rapport de Public Health England, estimant qu’au Royaume-Uni, il y avait entre 28 000 et 36 000 décès par an imputés à une exposition à la pollution atmosphérique provoquant le "développement de maladies coronariennes, d'accidents vasculaires cérébraux, de maladies respiratoires et de cancers du poumon (...)".

Les conséquences cardiovasculaires ont permit d'établir systématiquement un lien entre l’exposition à long terme aux particules fines et les maladies cardiovasculaires.

34 000 décès seraient évitables

Selon une évaluation, l'estimation nationale en France continentale du fardeau de la pollution par particules fines est estimée à 48 000 décès par an (9 % de la mortalité). Plus de 34 000 décès seraient évitables chaque année, si l’ensemble des communes de la France réussissaient à atteindre les niveaux de particules fines observés dans les 5 % des communes les moins polluées avec la même de taille de population.

Les autorités des santé anglaises ont souhaité donner quelques exemples sur les interventions clés souhaitées :

  • Promouvoir un changement radical dans l'utilisation des véhicules à faibles émissions - en fixant des objectifs plus ambitieux pour les points de recharge des voitures électriques, ainsi qu'en encourageant les carburants et les voitures électriques à faibles émissions.
  • Stimuler les investissements dans les transports publics propres, ainsi que les pistes cyclables et piétonnes pour améliorer la santé.
  • Réaménager les villes pour que les gens ne soient pas si proches des routes très polluantes.
  • Décourager les véhicules très polluants de pénétrer dans les zones peuplées - par exemple, avec des zones à faibles émissions ou des zones d'air pur.
Sources

Erectile dysfunction and exposure to ambient Air pollution in a nationally representative cohort of older Men, Journal of Sexual Medicine

Public Health England publishes air pollution evidence review, Public Health England du 11 mars 2019

Impacts de l’exposition chronique aux particules fines sur la mortalité en France continentale et analyse des gains en santé de plusieurs scénarios de réduction de la pollution atmosphérique, Santé publique France