Souvenons-nous que l’un des objectifs de la loi de santé publique est de réduire d’ici 2008 de 10% l’incidence des fractures ostéoporotiques du col du fémur. Ce résultat ne pourra être obtenu qu’à la condition de faire en sorte que l’ensemble de la communauté médicale s’implique dans la prise en charge de cette maladie.
Pour cette raison d’ailleurs notre association, le GRIO, développe beaucoup d’initiatives pour améliorer l’information auprès de nos confrères, notamment les chirurgiens orthopédistes, les urgentistes et les radiologues. Ces derniers négligent en effet parfois d’alerter les généralistes sur l’existence de fractures vertébrales, encore appelées «tassements vertébraux», dont 60% ne sont à l’origine d’aucune douleur, dans leur commentaires d’examens réalisés pour d’autres causes qu’osseuses.
Développer de nouveaux traitements
L’objectif du traitement est bien entendu de diminuer le risque de fractures. La prévention pouvant être dite primaire si aucune fracture ostéoporotique n’a encore eu lieu et secondaire dans le cas contraire. Il ne faut jamais oublier que faire une fracture est un très grand facteur de risque d’en faire d’autres: 25% des patients refont une fracture dans l’année qui suit la survenue d’une fracture vertébrale. La recherche pharmaceutique est donc très active dans le domaine de l’ostéoporose et plusieurs pistes sont actuellement très avancées.
De nombreux médicaments sont à des degrés divers en cours d’essais. Ceux-ci devraient amener des progrès substantiels à plusieurs niveaux. On peut citer, par exemple, des produits injectables qui ne seraient administrés qu’une fois par trimestre, voire une seule fois par an.
Attendons 2010 pour savoir si les espoirs mis dans ces produits sont justifiés. Peut-être résoudront-ils l’épineuse question de l’observance qui à un an n’est actuellement que de 40%, ce qui handicape bien entendu les résultats obtenus! Des médicaments plus faciles à utiliser devraient logiquement améliorer cet état de fait.
Enfin, parallèlement, les chercheurs tentent de mettre au point de nouveaux médicaments ayant des mécanismes d’action très innovants. En effet, les médicaments les plus utilisés actuellement ont surtout la capacité de freiner la destruction osseuse et il serait important de posséder également plus de produits ayant la propriété de stimuler la formation de l’os. On pourrait alors envisager d’associer ou d’alterner les deux types d’approches, ce qui devrait augmenter considérablement le taux de réussite du traitement!
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