Médicament : cet antihistaminique sera délivré sur ordonnance dès demainIllustrationIstock

Plus qu’un jour avant la nécessité d’une ordonnance pour continuer d’utiliser la periactine : un traitement antihistaminique, utilisé pour les allergies saisonnières. L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé le 26 juin dernier la modification des conditions de délivrance pour éviter les dérives de son utilisation. "Ce médicament est de plus en plus utilisé à des fins esthétiques", alerte l’ANSM.

"Le but c’est de dessiner, une taille marquée pour créer l’illusion d’une silhouette en sablier similaire à celle de la célèbre Kim Kardashian", martelait sur les réseaux sociaux l’influenceuse Poupette Kenza qui conseillait la prise de ce médicament pour "prendre trois kilos en moins d’un mois".

Un usage détourné à des fins esthétiques

La periactine favorise l’augmentation de l’appétit. Mais comme n’importe quel traitement, son principe actif peut causer des effets indésirables graves s’il n’est pas pris en respectant son indication. "Si vous utilisez un médicament contenant de la cyproheptadine : son principe actif, sans l’avis d’un médecin ou pour prendre du poids à des fins esthétiques, vous prenez le risque de développer des effets indésirables tels que des convulsions, de la tachycardie, de l’agitation ou de la somnolence", indique l’ANSM.

"Nous ne sommes pas la police de l'internet"

L’agence sanitaire a pris sa décision "sur la base de ce qu’on voit sur les réseaux sociaux où il y a toujours une promotion importante de l’usage cosmétique" de ce traitement, a expliqué Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l’ANSM à nos confrères de France Info le 27 juin dernier.

Si cette mesure aura un effet en pharmacie, il est plus difficile d'évaluer à quel point elle pourra agir sur les ventes en ligne.

Ce traitement est, en effet, largement vendu sur la toile et de manière difficilement contrôlable. "Nous ne sommes pas la police de l'internet", reconnaît Isabelle Yoldjian, qui juge toutefois que les actions entreprises par l'ANSM contribuent tout de même à une prise de conscience des risques associés à un usage détourné de ce traitement.

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