Sommaire
- Définition : qu'est-ce qu'une bronchite chronique?
- Bronchite chronique et la broncho-pneumopathie-chronique-obstructive (BPCO) : quelle différence?
- Comment différencier la bronchite de la Covid-19 ?
- Chiffres clés de la bronchite chronique
- Les symptômes de la bronchite chronique
- Les causes de la bronchite chronique
- Qui est touché par la bronchite chronique ?
- Combien de temps dure une bronchite chronique?
- Qui, quand consulter en cas de bronchite chronique ?
- Complications et évolution de la bronchite chronique
- Examens et diagnostic de la bronchite chronique
- Quels traitements pour soigner la bronchite chronique ?
- Prévention de la bronchite chronique
- Sites d’informations et associations
Définition : qu'est-ce qu'une bronchite chronique?
La bronchite chronique est une inflammation chronique des bronches et des bronchioles résultant de l'exposition à un agent irritant. Cette inflammation bronchique va entraîner le développement anormal des glandes bronchiques et l'augmentation de la sécrétion de mucus par les muqueuses. La bronchite chronique correspond à une toux grasse avec des crachats quotidiens pendant 3 mois par an, au moins 2 années consécutives, en général chez un fumeur.
Le terme "bronchite chronique" englobe deux maladies qui ont un pronostic très différent :
- la bronchite chronique dite "simple" : sans essoufflement à l’effort, avec préservation de la fonction des poumons
- la bronchite chronique obstructive, caractérisée par la survenue d’un essoufflement à l’effort et une obstruction des bronches mise en évidence lors des épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR).
La bronchite chronique est la suite logique de plusieurs épisodes successifs de bronchites aiguës. Elle va évoluer en deux phases la bronchite chronique simple et la bronchite chronique associée à une insuffisance respiratoire.
Illustration : différence entre un poumon sain et atteint de BPCO
Crédit : Original source: http://www.nhlbi.nih.gov/health/public/lung/copd/campaign-materials/html/copd-patient.htm © CC/Public Domain - Licence : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Copd_versus_healthy_lung.jpg
Bronchite chronique et la broncho-pneumopathie-chronique-obstructive (BPCO) : quelle différence?
Le terme "bronchite chronique" n’est plus beaucoup utilisé depuis que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la désignée, en 2015, comme une des manifestations de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) au même titre que d’autres maladies respiratoires.
Selon l'étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS), "les liens entre bronchite chronique et BPCO ne sont pas simples. La séquence allant de la bronchite chronique simple à la BPCO, ainsi que le lien de causalité entre les deux, sont débattus."
La bronchite chronique peut se présenter sous différentes formes en fonction de la cause et du stade de la maladie :
- La bronchite chronique simple est le premier stade de la bronchite chronique après le stade des bronchites récidivantes. Cette maladie de la bronche se caractérise par une toux et des crachats (expectorations) chroniques.
- La broncho-pneumopathie-chronique-obstructive (BPCO) est une bronchite chronique aggravée qui correspond à une inflammation de la paroi interne des bronches avec une hypersécrétion de mucus, qui va conduire à l’obstruction de la bronche. Elle se traduit par une diminution progressive des capacités respiratoires et évolue à plus ou moins long terme vers l'insuffisance respiratoire chronique.
Comment différencier la bronchite de la Covid-19 ?
La bronchite commence généralement par une toux sèche, mais après quelques heures ou quelques jours, le malade commence à produire un mucus épais. Ce flegme est généralement jaune ou verdâtre.
Suite à une quinte de toux, la respiration est souvent sifflante et peut s'accompagner de douleurs thoraciques, d'un essoufflement à l'effort, de crachats...
Mais comment différencier ces symptômes de ceux du Covid-19 ?
Première chose à savoir : la bronchite ne s’accompagne généralement pas de fièvre ou alors, éventuellement, d'une légère fièvre (38,5 °C) (présente en cas de bronchite aiguë). Cet état fiévreux ne dure que les 2/3 premiers jours.
À l'inverse, lors d'une infection au coronavirus, la toux est plus souvent sèche et la fièvre, plus importante, dure dans le temps. Celle-ci s'accompagne souvent de maux de tête et de douleurs musculaires, ce qui n’est pas le cas dans la bronchite.
Chiffres clés de la bronchite chronique
La bronchite chronique (BPCO) touche 3,5 millions de personnes en France, le plus souvent après 45 ans, et cause plus de 16 000 décès chaque année.
C’est la 5ème cause de décès dans le monde, après l’infarctus, les accidents vasculaires cérébraux, les infections respiratoires communautaires et la tuberculose.
La bronchite chronique est une affection de plus en plus fréquente, liée à l’intoxication tabagique qui un nombre croissant de jeunes et de plus en plus tôt. Les femmes sont également de plus en plus souvent atteintes, car le nombre de femmes tabagiques est en constante augmentation. L’incidence de la bronchite chronique est de 8% dans la population non-fumeuse et passe à 50 % chez les sujets fumant une vingtaine de cigarettes par jour.
Les symptômes de la bronchite chronique
Les principaux symptômes de la bronchite chronique sont :
- Une toux productive avec expectorations, catarrhes et/ou crachats, le matin et qui dure depuis au moins 3 mois consécutifs par an sur une période d’au moins deux ans ;
- Une expectoration fluide ou épaisse, purulente ou non ;
- Un essoufflement à l’effort, en montant les escaliers, par exemple ;
- Une respiration irrégulière, courte ou rapide même au repos ;
- Une dyspnée, difficulté à inspirer ou expirer de l’air. Elle se manifeste sous la forme d'une polypnée (respiration plus rapide que la normale). La dyspnée, liée à l'obstruction des bronches, survient au départ au cours des efforts, puis devient progressivement permanente. Elle peut s'accompagner d'un sifflement particulier au moment de l'expiration.
- Une coloration bleuâtre des muqueuses et de la peau peut apparaître dans les cas avancés.
Lors des exacerbations, d'autres symptômes peuvent apparaître :
- La toux est plus fréquente et majorée.
- Les signes respiratoires et la dyspnée sont majorés.
- La majoration des troubles respiratoires et/ou l'infection en cause peuvent entraîner une faiblesse générale.
- Lorsque l'exacerbation est d'origine infectieuse, fièvre et frissons peuvent survenir.
L’installation de la bronchite chronique est progressive. Dans un premier temps, la toux et les crachats sont matinaux. Puis, progressivement, ils deviennent permanents. Par la suite, en raison de l’inflammation bronchique, apparaît un rétrécissement (obstruction) progressif des bronches, empêchant le passage de l’air. C’est à ce stade qu’apparaît l’essoufflement à l’effort. Un épisode de bronchite aigüe se traduit par une augmentation de la toux, des crachats et de l’essoufflement, causés le plus souvent par une infection des bronches ou des poumons.
Au moins l’un de tous ces signes doit amener à consulter un médecin. Cette dyspnée, cette toux et ces crachats du matin sont souvent négligés par un fumeur ou un travailleur exposé à des substances irritantes qui les considère comme étant normaux et n’en mesure pas la gravité.
Les causes de la bronchite chronique
Les causes de la bronchite chronique sont celles qui agressent la muqueuse des bronches :
- Le tabac est responsable de 90 % des bronchites chroniques. Ainsi, chez les non-fumeurs, la fréquence de la bronchite chronique est de 8%, alors qu’elle est supérieure à 50% chez les sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour.
- L’exposition aux polluants comme les gaz toxiques, le ciment, les produits de la mine, certains produits chimiques ou solvants. Ce contexte survient généralement en milieu professionnel, par exemple chez les mineurs, les soudeurs, les boulangers...
- La pollution atmosphérique représente un facteur favorisant l’apparition d’une bronchite chronique. Il a été montré également que celle-ci est plus fréquente dans les populations défavorisées sur le plan socio-économique.
- Les infections bronchopulmonaires graves (tuberculose) ou répétées (bronchiolite) dans l'enfance peuvent entraîner une bronchite chronique à l'âge adulte.
- Plusieurs maladies chroniques comme l'asthme ou la mucoviscidose comportent une bronchite chronique.
Tous les facteurs pouvant agresser les bronches et provoquer leur inflammation peuvent être à l’origine d’une bronchite chronique.
Qui est touché par la bronchite chronique ?
Les personnes à risque de bronchite chronique sont :
- En majorité les fumeurs
- Les hommes : la bronchite chronique est plus fréquente chez les hommes de plus de quarante ans fumeurs et en surpoids.
- Certaines professions exposent aussi au développement d’une bronchite chronique comme le travail dans les mines, en cas d’exposition à la silice ou aux fumées d’oxyde de fer. Certaines professions agricoles ou de l’industrie du textile provoquent également des expositions à des poussières ou produits chimiques pouvant, à long terme entraîner une bronchite chronique.
- L’apparition de cette maladie peut être accélérée si le patient est quotidiennement exposé à la pollution, environnementale ou dans son milieu de travail, aux poussières et aux intempéries.
Combien de temps dure une bronchite chronique?
Comme son nom l’indique, la bronchite est chronique, c’est-à-dire qu’elle est présente en permanence. On ne sait malheureusement pas guérir la bronchite chronique, les traitements et prises en charges visant essentiellement à améliorer le confort du sujet.
Qui, quand consulter en cas de bronchite chronique ?
Lorsqu’une personne présente une toux persistante, accompagnée de crachats, il est nécessaire qu’elle consulte son médecin traitant. Si, à l’interrogatoire des facteurs de risque apparaissent, comme le tabagisme ou l’exposition répétée à des polluants, l’auscultation pulmonaire permettra déjà de se faire une idée du diagnostic. En effet, le médecin entendra alors des râles bronchiques, qui le pousseront à effectuer des examens complémentaires pour confirmer diagnostic et à adresser le patient à un pneumologue.
Complications et évolution de la bronchite chronique
Évolution de la bronchite chronique
La bronchite chronique évolue en 4 stades :
- La bronchite chronique simple ;
- La bronchite chronique suppurée ;
- La bronchite chronique obstructive ;
- L'insuffisance respiratoire chronique.
En cas de bronchite chronique simple, sans obstruction des bronches, le pronostic est favorable en cas d’arrêt définitif du tabac.
En cas de bronchite chronique obstructive, l’évolution est plus sévère en cas de persistance de la consommation tabagique. Le sujet est alors au stade de BPCO, les complications sont fréquentes si le sevrage tabagique n’a pas lieu. L’arrêt du tabac, peut permettre une stabilisation due l’état du patient. À terme, une BPCO évolue vers une insuffisance respiratoire terminale.
Complications de la bronchite chronique
Les complications à court terme de la bronchite chronique sont :
- Les exacerbations de bronchite chronique : leur fréquence définit le stade d'évolution de la bronchite chronique.
- L'insuffisance respiratoire aiguë : le poumon ne peut plus remplir sa fonction primordiale, une bonne oxygénation du corps et une bonne évacuation du gaz carbonique. À ce stade, un essoufflement marqué est présent, souvent accompagné de signes de défaillance du cœur avec apparition de gonflements des jambes.
Les complications à long terme de la bronchite chronique sont :
- L'insuffisance respiratoire chronique : stade ultime de l'évolution de la bronchite chronique imposant une assistance respiratoire ponctuelle ou permanente.
- Les infections respiratoires virales ou bactériennes (haemophilus influenzae, streptocoques, pneumocoques, mycoplasmes...) ;
- Une embolie pulmonaire ;
- Un œdème aigu du poumon ;
- Un pneumothorax ;
- Une insuffisance cardiaque droite ;
- De l’emphysème centro-lobulaire (dilatation des bronchioles et des alvéoles) ;
- La bronchectasie ou bronchiectasie (dilatation des bronches, qui se traduit par une augmentation permanente et irréversible du calibre des bronches associée à une fibrose pulmonaire) ;
- La survenue d’un cancer du poumon, en raison de l’intoxication tabagique.
Photo : radiographie pulmonaire d'une BPCO sévère ; on note la petite taille du cœur
Crédit : James Heilman, MD — Travail personnel © CC - Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/
Examens et diagnostic de la bronchite chronique
Tout patient présentant une toux chronique avec ou sans crachat doit consulter son médecin. Un simple interrogatoire suffit pour fumeur. Lorsque le diagnostic de bronchite chronique est suspecté, plusieurs examens complémentaires sont à réaliser pour évaluer la gravité de l’atteinte et le retentissement sur la fonction respiratoire :
- En premier lieu, des examens d'imagerie médicale sont réalisés :
- Une radiographie pulmonaire / thoracique est nécessaire pour retrouver des signes d’inflammation des bronches et surtout une destruction du poumon correspondant à de l’emphysème. Des épreuves fonctionnelles respiratoires sont ensuite réalisées pour mesurer l’impact sur la fonction pulmonaire.
- Le scanner ou tomodensitométrie thoracique permet de mettre en évidence des lésions bronchiques non visibles sur une simple radiographie et peut aussi détecter d'éventuelles lésions d'emphysème.
- Ensuite, des épreuves respiratoires fonctionnelles (EFR) sont nécessaires pour mesurer les capacités respiratoires du patient.
- Le dosage artériel des gaz du sang (par une prise de sang artériel au poignet) permet également de vérifier la bonne oxygénation du sang et le taux de gaz carbonique.
- La spirométrie va permettre un suivi du déficit pulmonaire.
- Le bilan cardiologique (électrocardiogramme...) accompagne souvent ces examens, car une insuffisance ventriculaire droite vient souvent compliquer l’évolution de la bronchite chronique.
Quels traitements pour soigner la bronchite chronique ?
Les traitements de la bronchite chronique passent obligatoirement par l’éducation thérapeutique des patients et par le traitement de la maladie elle-même. Le médecin va examiner les habitudes et les comportements du patient ainsi que son milieu familial et professionnel. Il examinera également les antécédents du patient afin de déterminer l’origine de sa maladie et le traitement le plus approprié. Le traitement de la bronchite chronique reposera sur l’éloignement des agents irritants ainsi que sur le contrôle des épisodes et de la surinfection bronchique.
Lorsque la maladie est à un stade avancé et que le patient souffre de bronchite chronique obstructive, le traitement consistera à améliorer la part encore réversible de l’obstruction.
L'arrêt du tabac
La première étape du traitement de la bronchite chronique est l’arrêt total et définitif du tabac. L’arrêt du tabac est primordial et est souvent le seul traitement qui permet d’enrayer l’évolution de la maladie. Le médecin devra évaluer le "statut tabagique du patient" c’est-à-dire sa dépendance et sa motivation à arrêter de fumer, afin d’obtenir les meilleurs résultats. La prise en charge de l'arrêt du tabac doit être immédiate et faite conjointement aux consultations d'un tabacologue.
À noter : Des substituts nicotiniques sont même remboursés par la Sécurité sociale sous la forme d'un forfait annuel.
L'éviction de toute exposition à des agents irritants
Si le patient n’a pas la possibilité de cesser le contact avec les agents irritants dans son milieu professionnel, un suivi et une formation au port et à l’utilisation d’Équipement de Protection Individuelle (EPI) ainsi que des règles d’hygiène et de bonnes pratiques de manipulation des agents irritants ou polluants peuvent être mis en place conjointement avec le médecin du travail.
L’éviction de toute exposition à la pollution
La pollution a un impact sur la respiration et il faut éviter la proximité des sites à émanation ou des postes de travail problématiques.
La gestion du poids
Le surpoids joue un rôle important dans la maladie et le patient doit envisager de faire de l’exercice physique au quotidien afin de perdre du poids et améliorer sa condition.
Quels médicaments utiliser en cas de bronchite chronique ?
- Les bronchodilatateurs : c’est le traitement symptomatique et il se présente sous forme d’aérosol et s’administre par inhalation. Les bronchodilatateurs béta-2-stimulants, à longue durée d'action, permettent par exemple de détendre les bronches qui voient leur lumière réduite par l'inflammation. Ces médicaments sont inhalés à l'aide de petits dispositifs transportables. L'effort respiratoire devenant alors moindre, le cœur peut lui aussi se reposer un peu.
- Les corticoïdes : les corticoïdes à longue durée d’action sont souvent associés aux bronchodilatateurs, ils s’administrent également par inhalation, mais sont réservés aux patients dits « sévères » dont les symptômes persistent malgré un traitement par les bronchodilatateurs. À noter : l’utilisation des corticoïdes inhalés pris seuls, des corticoïdes oraux, des médicaments mucolytiques et des antitussifs n'est pas recommandée sur le long cours.
- La cortisone pour son action anti-inflammatoire lors des exacerbations et à petite dose, quotidiennement lorsque la maladie est évoluée. Des dérivés de cortisone, eux aussi inhalés, permettent en outre de diminuer l'inflammation chronique
- Les antibiotiques lors des complications infectieuses
- Des sprays permettant de dilater les bronches pour améliorer le passage de l'air
Traiter les exacerbations de la bronchite chronique
- De la kinésithérapie respiratoire pour lutter contre l’encombrement par les sécrétions.
- L’utilisation d’oxygène en continu ou quelques heures par jour lorsque l’insuffisance respiratoire apparait. Une oxygénothérapie ou une ventilation assistée (technique d'assistance respiratoire) lorsque le taux d'oxygène dans le sang est inférieur à la normale
BPCO : dans quels cas doit-on être hospitalisé ?
Il est nécessaire d’hospitaliser lorsque le malade souffrant de bronchite chronique se complique d'insuffisance respiratoire aiguë ou qu’il a une exacerbation de sa bronchite chronique. Les symptômes menant à l’hospitalisation sont :
- Un encombrement bronchique majeur avec des difficultés respiratoires (dyspnée), une polypnée (respiration rapide) et une cyanose (lèvres et extrémités bleues) ;
- Une fièvre importante ;
- Des troubles de la conscience allant de la confusion au coma ;
- Une hypertension artérielle, une tachycardie ou des troubles du rythme cardiaque ;
- Des œdèmes des membres inférieurs témoignant d’une insuffisance ventriculaire droite ;
- Une hypoxie (manque d’oxygénation des tissus de l'organisme) avec hypercapnie (excès de gaz carbonique dans le sang, repéré au cours d’un prélèvement artériel pur gaz du sang).
BPCO : quelle est l'efficacité du thermalisme ?
Mon conseil de médecin généraliste :
"Le thermalisme est un excellent traitement complémentaire de la bronchite chronique. Effectuer une cure thermale par an, dans des stations thermales comme La Bourboule ou Molitg-les-bains, permet de ralentir l’évolution de la maladie et d’obtenir un quotidien beaucoup plus confortable."
Prévention de la bronchite chronique
Le sevrage tabagique
La meilleure prévention contre la bronchite chronique est évidemment le sevrage tabagique. Plus celui-ci a lieu tôt, plus la chance de réversibilité des lésions bronchiques est grande.
Si vous êtes fumeur, que vous toussez et crachez de manière quotidienne, consultez votre médecin qui pratiquera les examens nécessaires : vous avez peut-être une bronchite chronique obstructive. Si vous souffrez d’une bronchite chronique obstructive, consultez votre médecin en cas de modification de l’essoufflement, de la toux ou des crachats : vous avez peut-être une bronchite qui se prépare.
En raison du tabagisme, l’association d’une bronchite chronique obstructive et d’une insuffisance cardiaque est fréquente. Parfois un traitement mixte devra être institué. La prévention réside en l’éviction de l’exposition aux toxiques, en particulier abstention de toute consommation tabagique.
L'exposition à des facteurs environnementaux
Il est également recommandé d’éviter l’exposition à la pollution atmosphérique ou aux polluants professionnels.
Les mesures d’hygiène de vie sont indispensables au confort du sujet atteint de BPCO :
- Lutter contre le surpoids, pour améliorer sa fonction respiratoire
- Éviter les facteurs d’aggravation tels que la consommation d’alcool ou la dénutrition
- Avoir de l’activité physique, modérée et régulière, comme la marche, est fortement conseillée
- Éviter les courants d'air et les changements de température
- Faire de la kinésithérapie respiratoire régulièrement
- S'immuniser contre les infections respiratoires avec des immunostimulants comme le miel et/ou la vitamine C
La vaccination contre la grippe et le pneumocoque
Ne pouvant être imposée, car elle reste au choix du patient, une vaccination antigrippale peut être recommandée afin de limiter l'aggravation de la maladie en cas de surinfection et surtout si le patient est déjà insuffisant respiratoire. Il est également recommandé d'effectuer une vaccination contre le pneumocoque tous les 5 ans.
Il est d’autre part conseillé d’éviter de se mettre en contact avec des personnes atteintes d’infections de la sphère ORL (rhinopharyngite, angine…) ou de grippe, le risque de surinfection chez les sujets atteints de BPCO étant majoré.
Sites d’informations et associations
De sites d’informations et des associations pour les maladies chroniques peuvent accompagner les malades dans leur prise en charge :
- "Qu'est-ce la BPCO" ?, BPCO Association – Faire connaître et reconnaître la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive
- L’association "La fondation du souffle"
Bronchite chronique : prévalence et impact sur la vie quotidienne – Analyse des données de l’enquête santé Insee 2002-2003, Santé Publique France (ex InVS)
Bronchite chronique : prévalence et qualité de vie, Analyse des données de l’enquête santé Insee 2002-2003, EM Consult, Revue des Maladies Respiratoires, Vol 26, N° 7 - septembre 2009, pp. 759-768
Comprendre la BPCO – Ameli.fr
Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) – INSERM.fr
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/chronic-obstructive-pulmonary-disease-(copd)