Sera-t-il bientôt possible d'entendre les virus ? C'est le pari fou des scientifiquesIstock

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Révolutionnaire ! Une équipe de scientifiques de l’Université d’État du Michigan (États-Unis) a réalisé une avancée majeure en biologie : écouter les vibrations d’un virus grâce à la lumière ! Cette percée, menée par le professeur Elad Harel, a été publiée le 21 janvier 2025 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Elle pourrait bien révolutionner notre compréhension des virus, et de leur comportement.

Une nouvelle approche pour observer les virus

Mais comment ça marche ? La technologie se nomme spectroscopie BioSonic. Elle a été mise au point par l’équipe du Dr Harel, et utilise de courtes impulsions laser pour provoquer et analyser les vibrations moléculaires d’un virus.

Ces dernières, comparables à un son, offrent une nouvelle méthode d’observation dynamique, contrairement aux images statiques des microscopes classiques. “Nous avons découvert que chaque virus possède une signature acoustique unique”, explique l’expert dans la revue Medical Xpress. En utilisant une seconde impulsion lumineuse, les chercheurs capturent ces mouvements à différents moments, créant un véritable film moléculaire.

L’étude a révélé que les virus vibrent à des fréquences spécifiques et que ces dernières changent lorsqu’un virus se dégrade. “C’est comme un ballon qui se dégonfle”, illustre Yaqing Zhang, chercheur en chimie et auteur de l’étude.

Vers des applications concrètes dans la recherche biomédicale

Et les conséquences sur la virologie sont concrètes ! Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles techniques de diagnostic et de surveillance des virus en temps réel. Les chercheurs espèrent utiliser cette technologie pour suivre le cycle de vie des virus, et évaluer l’efficacité des traitements antiviraux. Cette approche pourrait ainsi permettre un diagnostic plus rapide et moins coûteux. “Mieux nous comprenons ces virus, mieux nous pouvons anticiper et répondre aux futures pandémies” conclut le Dr Zhang.

Cette avancée marque donc un tournant dans l’étude des systèmes biologiques. En outre, les chercheurs espèrent aussi que la méthode s’applique à d’autres entités biologiques comme les bactéries et les protéines.