Les micro-ondes possèdent des bactéries résistantes Image d'illustrationIstock

Les bactéries sont partout. Elles font partie intégrante de notre environnement. Les "extrêmophiles", comme leur nom l’indique, survivent dans des lieux très hostiles, comme par exemple les sources d’eau chaudes spectaculaires du parc national de Yellowstone, aux États-Unis. Aujourd'hui, elles ont été découvertes dans un environnement bien plus familier : les fours à micro-ondes.

Des chercheurs de l'université de Valence, en Espagne, ont prélevé des échantillons dans 30 fours à micro-ondes de trois catégories différentes : ceux présents dans les habitations, ceux partagés dans les espaces communs comme les entreprises, ou encore ceux utilisés par les scientifiques en laboratoires. Leur objectif : se faire une idée de la diversité bactérienne à l'intérieur de ces appareils.

"Il n'est pas nécessaire d'aller dans des endroits très exotiques géographiquement parlant pour trouver une diversité de micro-organismes"

Au total, 101 souches bactériennes ont été découvertes. Les principales appartenaient aux genres Bacillus, Micrococcus et Staphylococcus, qui vivent généralement sur la peau humaine. Quelques types de bactéries associées à des maladies d'origine alimentaire, comme le Klebsiella et le Brevundimonas, se sont également développées dans certaines cultures provenant de fours à micro-ondes domestiques.

Des "supers bactéries" capable de résister aux radiations

Quant aux fours à micro-ondes présents en laboratoire, les chercheurs ont trouvé à la fois des bactéries de cuisine mais aussi des "taxons". Ce type de micro-organisme présente la capacité de résister aux radiations et aux températures élevées de ces appareils. "Il n'est pas nécessaire d'aller dans des endroits très exotiques géographiquement parlant pour trouver une diversité de micro-organismes", explique Manuel Porcar, microbiologiste à l'université de Valence, en Espagne et auteur de l’étude dans un communiqué.

Ces résultats suggèrent que des pressions sélectives différentes, telles que le contact humain, la disponibilité des nutriments et les niveaux de rayonnement, peuvent expliquer les différences observées entre les micro-ondes domestiques et de laboratoire.

Ce type d'électroménager n'est pas un endroit stérile mais il ne s'agit pas non plus d'un réservoir pathogène à craindre. "Pour le grand public, nous recommandons de désinfecter périodiquement les micro-ondes avec de l’eau de javel diluée ou un simple spray désinfectant disponible dans le commerce. Il est également important d’essuyer soigneusement les surfaces intérieures après chaque utilisation pour éliminer immédiatement tout résidu, afin d’éviter la prolifération des bactéries", précisent les scientifiques dans un communiqué.

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