La semaine de la santé auditive au travail vient de s’achever. Et avec elle un constat : nos oreilles sont en souffrance en permanence. Au travail mais aussi dans les transports, dans la rue, à la maison, pendant nos loisirs. Jamais les décibels n’ont été aussi présents… et aussi élevés.
Les niveaux sonores dans un open space peuvent flirter avec les 70 dB, soit le bruit d’un klaxon !
Des nuisances sonores omniprésentes
Nous sommes ainsi 65% à nous dire gênés au quotidien par le bruit selon un sondage datant de 2022*, soit 10 points de plus que lors de l’enquête précédente des Journées Nationales de l’Audition (JNA) en 2016.
Travailler dans un open space par exemple représente une gageure pour cet organe sensible (et fragile, une fois détruites, les cellules ciliées de l’oreille interne ne se régénèrent jamais) qu’est l’oreille.
Alors que la législation impose des mesures simplement au-dessus de 80 dB par journée de 8 heures, les spécialistes s'accordent à dire que nous sommes en souffrance dès 55 dB. Or les niveaux sonores dans un open space peuvent flirter avec les 70 dB, soit le bruit d’un klaxon !
l'ensemble de ces nuisances sonores impactent notablement notre santé mentale… mais pas seulement.
Le bruit, mauvais pour nos oreilles ? Pas uniquement pour elles !
Une étude de chercheurs franco-allemands vient en effet d’établir que les nuisances sonores ont un effet délétère supplémentaire : elles favorisent le risque de crise cardiaque.
Plus précisément de rechute, chez les personnes ayant déjà fait une attaque. Les conclusions de cette étude ont été présentées au Congrès 2024 la Société européenne de cardiologie, qui s’est tenu fin août 2024 à Londres et affirment que la pollution sonore urbaine a un impact négatif significatif sur la santé cardiaque, et plus encore quand les nuisances sonores ont lieu la nuit.
« Nous avons constaté une forte association entre l’exposition au bruit urbain, en particulier la nuit, et un pronostic plus sombre un an après un premier infarctus du myocarde », explique la chercheuse de l’étude, la professeure Marianne Zeller de l’Université de Bourgogne et de l’hôpital de Dijon, en France. Pire, le risque augmente tous les 10 décibels supplémentaires selon les chercheurs.
Dans ces conditions, il n’est pas inutile de rappeler que les nuisances sonores commencent dès 60 décibels, autrement dit le niveau sonore d’une conversation dans le calme.
Découvrez dans le diaporama ci-dessous les niveaux sonores des moments de vie courants.
70 à 80 dB
Un sèche-cheveux ou un aspirateur. Les modèles silencieux oscillent entre 50 et 60 dB soit le niveau sonore d’une conversation.
85 dB
Une cantine scolaire ! C’est aussi le niveau sonore d’une tondeuse à gazon.
90 dB
Une moto au démarrage. A ce stade, ce niveau de décibels est dangereux pour la santé de nos oreilles.
100 dB
Un baladeur/smartphone au volume maximal. On estime qu’à partir de 100 dB, le bruit est douloureux pour l’oreille.
102 dB
Un concert, une rave party, une soirée en discothèque peuvent atteindre ces niveaux sonores.
140 dB
C’est le bruit généré par une explosion, un marteau piqueur ou encore un tir d’arme à feu.
190 dB
Une fusée au décollage !
*JNA2022-enquete-Ifop.pdf
https://www.eurekalert.org/news-releases/1055508
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