Infarctus : il augmente les risques de développer plusieurs maladiesIstock
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L'infarctus du myocarde est dû à l’absence d’oxygénation du muscle cardiaque, ou myocarde, en raison de l’obstruction d’une ou plusieurs artères irriguant le cœur (artères coronaires). Le défaut d’oxygénation entraîne la nécrose (phénomène entraînant la mort précoce, non programmée) du muscle cardiaque, partiellement ou en totalité. Si la nécrose est très étendue, le muscle cardiaque ne peut plus assurer sa fonction de pompe et le cœur peut s’arrêter. C’est pourquoi l’infarctus du myocarde peut être mortel. Un traitement rapidement mis en route pour déboucher l’artère obstruée peut permettre d’éviter les complications qui peuvent être fatales.

Infarctus du myocarde : plus de risques d’avoir une insuffisance cardiaque

Par ailleurs, d’après une étude publiée le 15 février 2024 dans la revue scientifique PLOS Medicine, avoir eu un infarctus du myocarde augmente les risques de souffrir de plusieurs maladies graves. Les auteurs de cette étude, des chercheurs de l’Université de Leeds, ont analysé plus de 145 millions de dossiers médicaux correspondant à des patients adultes hospitalisés pendant neuf ans. Ils ont ainsi établi le risque, pour ces personnes, de développer sur le long terme des maladies après un infarctus du myocarde. C’est la plus vaste étude jamais menée sur le sujet.

Cette étude montre que jusqu’à un tiers des patients concernés finissent par souffrir d’insuffisance cardiaque ou rénale ; que 7% d’entre eux font un nouvel infarctus du myocarde ; et que 38% d’entre eux meurent, toutes causes confondues, dans les neuf ans d’observation. De plus, la fibrillation auriculaire, les accidents vasculaires cérébraux, la maladie artérielle périphérique, le diabète de type 2 et la dépression surviennent plus fréquemment chez les personnes ayant eu un infarctus.

Crise cardiaque : plus de risques d’un faire une nouvelle quand on vient d’un milieu défavorisé

À noter toutefois : le risque de cancer n’était pas plus fort chez elles, tout comme le risque de démence.

Cette étude a par ailleurs démontré que les personnes issues d’un milieu socioéconomique peu favorisé ont plus de risques de mourir ou de développer des maladies graves sur le long terme après un infarctus du myocarde. Elles sont particulièrement plus à risque de souffrir d’insuffisance cardiaque et rénale. “On compte environ 1,4 million de survivants à l’infarctus du myocarde au Royaume-Uni à risque de développer, à l’avenir, des maladies graves”, alerte l’autrice principale de l’étude, la professeure d’épidémiologie cardiovasculaire Marlous Hall.

Aider les patients à comprendre leurs risques

Elle poursuit : “Notre étude fournit des informations que l’on peut trouver sur Internet à propos des risques pour la santé en fonction de l’âge, du genre et du contexte socio-économique, pour que les personnes ayant survécu à un infarctus du myocarde soient bien informées sur leurs risques futurs, cela afin de les aider à prendre des décisions avec leur médecin. Une communication efficace à propos des risques probables de développer des maladies et des troubles sur le long terme entre les patients et leurs médecins peut aider à adopter des changements de mode de vie positifs, encourager les patients à bien prendre leur traitement et améliorer la compréhension et la qualité de vie des patients.”

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