Cet hiver, les infections à norovirus - également connues sous le nom de gastro-entérites - ont touchées de nombreuses régions françaises et ont engendré de multiples hospitalisations.
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Gastro-entérite : un risque d’infection dépendant du groupe sanguin
Lorsque le norovirus est ingéré, il infecte en premier lieu les cellules qui tapissent l’intestin grêle. Mais les chercheurs ne savent pas exactement comment cette infection provoque peu après les symptômes de la maladie.
Ce qui est en revanche certains pour cette équipe d’immunologistes, c’est que le groupe sanguin détermine, en grande partie, si une personne contracte ou non le norovirus.
Les groupes sanguins (A, B, AB ou O), sont en effet dictés par des gènes qui déterminent quels types de molécules (appelées oligosaccharides) se trouvent à la surface des globules rouges. Ces oligosaccharides sont fabriqués à partir de différents types de sucres liés entre eux de manière complexe.
Or, les mêmes oligosaccharides apparaissent à la surface des cellules qui tapissent l’intestin grêle. Le norovirus utilise donc ces oligosaccharides pour saisir et infecter les cellules intestinales.
Ainsi, c’est la structure de ces oligosaccharides qui détermine si une souche de virus peut se fixer et envahir la cellule. En outre, la présence d’un oligosaccharide, appelé antigène H1, est requis pour la fixation par de nombreuses souches de norovirus.
Les personnes qui ne produisent pas d’antigène H1 dans leurs cellules intestinales représentent 20 % de la population d’origine européenne et sont résistantes à de nombreuses souches de norovirus.
Norovirus : le groupe sanguin B est le plus résistant
Actuellement, il existe 29 souches différentes connues pour infecter les humains, et chaque souche a des variantes différentes. Chacune a des capacités différentes à se lier aux molécules de sucre de différentes formes à la surface des cellules intestinales. Ces sucres sont déterminés par le groupe sanguin.
Mais, si le même groupe de personnes est exposé à une souche différente de norovirus, différentes personnes peuvent être résistantes ou sensibles.
En général, ceux qui ne fabriquent pas l’antigène H1 et les personnes de groupe sanguin B auront tendance à être résistants, tandis que les personnes de groupes sanguins A, AB ou O auront tendance à tomber malades, mais le schéma dépendra de la souche spécifique de norovirus.
Infections à norovirus : quels traitements ?
Très contagieux, les norovirus peuvent survivre dans l’eau et sur les objets du quotidien. Leur pouvoir mutagène étant élevé, il n’existe pas de vaccination disponible contre l’ensemble de ses souches.
Il n’y pas non plus de traitement spécifique pour les infections à norovirus. Les patients contaminés doivent avant tout veiller à bien se réhydrater, afin de maintenir un taux normal d’électrolytes. L’hydratation peut parfois s’effectuer par voie intraveineuse, si les vomissements sont trop importants.
Pour éviter l’épidémie, les patients et leurs proches doivent suivre des règles d’hygiène strictes : se laver les mains régulièrement, éviter tout contact entre les individus sains et malades, désinfecter régulièrement les objets et surfaces utlisés en commun...
Susceptibilité génétique à l'infection à norovirus humain, MDPI, 2019.
Gastro-entérite : le groupe sanguin déterminerait le risque d’infection au norovirus, Trust my Science, 16 janvier 2020.
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