
Vous êtes fatigué sans raison et vous remarquez que vos selles sont plus foncées ? Vérifiez si vous n'avez pas une carence en fer ! Ce minéral est essentiel à l'organisme : Le corps l'utilise principalement pour la production de l'hémoglobine dans les globules rouges, afin de transporter l'oxygène à travers le corps, mais aussi pour le fonctionnement de certains enzymes.
Un corps adulte d’une femme contient environ 120 grammes de fer par litre de sang, et celui d’un homme 130 grammes. Pour maintenir ce niveau, un adulte a besoin d'un apport en fer de 10 à 15 mg chaque jour. Les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins physiologiques en fer un peu plus élevés. Il en va de même lorsque les femmes sont en période de menstruation, synonyme de perte de sang. Il arrive que du fer soit prescrit en prévention d'une carence en début de grossesse.
Quels sont les symptômes et les risques d'une carence en fer ?
L’anémie par carence en fer (dite aussi anémie martiale ou anémie ferriprive) est due à un manque de fer dans le sang, ce qui réduit la fabrication de l'hémoglobine. Cette carence se traduit notamment par une grande fatigue qui persiste dans le temps, des maux de tête, des vertige, ou encore un essoufflement. Elle peut aussi diminuer les fonctions cognitives et baisser l 'immunité. D'où l'importance de faire une prise de sang pour vérifier son taux de ferritine !
Quels aliments consommer si on manque de fer ?
L'alimentation habituelle est la source principale de fer, et pour éviter la carence, il est important de connaître les aliments qui en contiennent. Il existe du fer d'origine animale et végétale, il y en a donc pour tous les goûts !
L'aliment le plus riche en fer est la spiruline, avec autour de 28 grammes de fer pour 100 grammes. Cette algue est riche en nombreux nutriments et peut s'incorporer à des salades, des soupes, des smoothies, etc.
Sur la deuxième marche du podium, on retrouve le boudin noir, avec 22 grammes de fer pour 100 grammes. Cela s'explique surtout car il est constitué de sang. Ensuite, les aliments contenant plus de 10 grammes de fer pour 100 grammes sont les abats (foie, rognons...), le gibier, le cacao en poudre et les crustacées (mention spéciale pour les moules !).
Mais les aliments d'origine animale ne sont pas les seuls riches en fer ! Côté végétal, on peut aussi citer les légumineuses, surtout les lentilles, les haricots rouges et blancs, et les produits à base de soja. De même, les germes de blé, les fruits à coque et fruits séchés (abricots, datte), les flocons d’avoine en contiennent. À noter que la viande de bœuf est moins riche en fer que ces deux derniers !
Enfin, certains légumes ont également une bonne teneur en fer, bien que le nutriment soit moins bien absorbé par l'organisme. Il s'agit notamment des épinards (mais pas autant que la légende de Popeye voudrait le faire croire !), des petits-pois, du persil, du pissenlit et du pourpier.
Quels médicaments si le taux de ferritine dans le sang n'est pas normal, et combien de temps pour guérir ?
Lorsque l'alimentation ne suffit pas à maintenir un niveau satisfaisant de fer, ou en cas d'anémie ou carence avérée, le médecin peut vous prescrire du fer en compléments alimentaires pour une durée de trois mois. Ce traitement, sous forme de comprimés par voie orale, permet de corriger les symptômes liés à l’anémie. Il est disponible sans prescription en pharmacie ou dans certains magasins bio.
Mais attention ! Mieux vaut discuter avec un médecin avant d'entamer ce traitement. La supplémentation est contre-indiquée dans certains cas, notamment :
- si vous prenez un traitement contre l’ostéoporose ou contre l'acidité gastrique
- si vous souffrez d'alcoolisme
- si vous êtes sujet à l'anémie non ferriptive
- si vous avez des antécédents d'asthme ou d'eczéma
- si vous souffrez d'une hépatite,
- si vous avez des troubles de l'absorption ou de l'utilisation du fer
De plus, une supplémentation non-contrôlée peut mener à un excès de fer, des effets secondaires tels que des douleurs abdominales, une constipation ou diarrhée, des selles de couleur noire, des nausées ou vomissements. Si vous prenez du fer et constatez ces symptômes, consultez un médecin.
Comment remonter rapidement la carence en fer ?
Qu'il soit de source alimentaire ou en supplément, on constate une meilleure absorption du fer lorsqu'il est associé à de la vitamine C. Pour ce faire, n'oubliez pas d'intégrer à votre alimentation des agrumes et des choux (de Bruxelles, frisé, chou-fleur...). Une autre astuce ? Pendre le médicament directement avec un jus d'orange, très riche en vitamines C !
En revanche, mieux vaut prendre les compléments en dehors des repas, et éviter de consommer les aliments qui bloquent son absorption. Ceux-ci comprennent le thé, les produits laitiers, les kakis, les raisins, les fruits rouges, avoine.
Cas extrêmes : la perfusion de fer
Une perfusion de fer est parfois indiquée en cas d'anémie en fer lorsque le traitement ne fonctionne pas, ou dans les cas où l'absorption du fer est diminuée (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn). Très exceptionnellement, une transfusion sanguine peut être envisagée en début de traitement si l'anémie est importante en raison d’un important saignement survenu brutalement, ou si elle engendre des symptômes mal supportés.