Aptitude à conduire : troubles de la vue et autres symptômes physiques qui doivent vous alerter
Les troubles de la vue et la baisse d'audition peuvent avoir un impact plus ou moins important sur votre conduite. Si vous êtes ébloui plus longtemps qu'auparavant, que vous avez de vives difficultés à voir la route dès que la luminosité baisse et que vous êtes régulièrement surpris(e) par un véhicule que vous n'aviez pas du tout entendu arriver, parlez-en à votre médecin. Faites de même si vous avez du mal à contrôler votre véhicule en raison de douleurs articulaires et/ou d'un manque de force dans les bras.
Santé et conduite : restez à l'écoute de votre entourage
Vous avez une excellente vue et une bonne audition ? Aucun symptôme particulier ne vous fait douter de votre aptitude à prendre le volant ? Vous avez peut-être raison : après tout, on peut rester très longtemps un excellent conducteur ou une parfaite conductrice. À plus forte raison quand on met toutes les chances de son côté pour bien vieillir (ex. : alimentation soignée, pas d'alcool ni de tabac). Cela étant dit, prenez en compte l'avis de votre entourage : il est parfois difficile de repérer soi-même les signes d'alerte, surtout quand ils sont liés à des troubles de la mémoire ou à d'autres troubles cognitifs. Si vos passagers s’inquiètent de vous voir régulièrement stressé(e) au volant et/ou oublier d'attacher votre ceinture, de mettre votre clignotant avant de doubler ou de marquer l'arrêt au stop, voyez votre médecin par précaution.
La prise de médicament, un facteur d'accident trop souvent oublié
Vous avez un ou plusieurs traitements réguliers ? Vérifiez bien leurs effets secondaires : la prise de médicaments pouvant entraîner de la somnolence, une baisse de la vigilance et/ou des troubles importants de l'humeur (ex. : agressivité) amplifie les risques d'accident. Des médicaments à priori bien innocents, comme de simples antiallergiques, peuvent être en cause. En cas de doute, faites-le point avec votre pharmacien ou votre médecin.
Santé et conduite : n'ayez jamais peur d'en parler à votre médecin
Pour lever totalement vos doutes, le mieux est de consulter votre médecin. Au besoin, il peut adapter l'un de vos traitements, vous conseiller de passer un cours de remise à niveau pour vous faire reprendre confiance en vous au volant ou vous recommander de passer la visite médicale du permis de conduite. Sachant que cette dernière ne débouche que très rarement sur une contre-indication ferme de conduire : il faut des circonstances particulières comme une insuffisance cardiaque chronique de stade IV, une acuité visuelle inférieure à 5/10e de loin même avec une correction optique, une vision dédoublée en permanence ou encore une psychose. Dans les faits, il suffit souvent d'adapter sa conduite (ex. : ne pas rouler de nuit, préférer les petites distances) pour continuer à prendre le volant.
"Evaluation des capacités à conduire". Clinique de réadaptation physique Roussillon.