Une mâchoire imprimée en 3D greffée pour la première fois

Réalisée après quatre ans de recherche par l’Institut néerlandais du cancer,cette réussite médicale représente un espoir dans le traitement de ce type de cancer de la face. L’appareil a été créé par le Netherlands Cancer Institute, en association avec Mobius 3D Technology (M3DT). Le succès de cette opération semble être une solution prometteuse et une alternative aux techniques actuelles.

Impression 3D : une technique aux multiples avantages

Grâce à l’impression 3D réalisée avec l’IRM du patient, l’implant s’est avéré plus solide, plus léger et plus proche de la mâchoire d’origine. Celui-ci ne peut plus casser et l’orientation innovante des vis de fixation assure sa stabilité, écrit l’institut. Fabriqué sur mesure, l’implant imprimé en 3D réduit considérablement le risque de complications pour son utilisateur. L’intervention chirurgicale est également plus simple et plus courte.

La mâchoire en titane a conservé le même ajustement et la même pression sur la muqueuse que la mâchoire d’origine, de quoi réduire le risque de complications. Niveau esthétique, la prothèse à un meilleur rendu, car, comme le soulignent les chercheurs à l’origine de cette prouesse technique, “les tumeurs dans et autour de la mâchoire inférieure sont souvent traitées en enlevant une partie de l’os de la mâchoire” (mandibule).

La mandibule est reconstruite, si possible, avec de l’os provenant d’un autre endroit du corps, généralement le péroné, ce petit os de la partie inférieure de la jambe. Complexes, ces méthodes de reconstruction nécessitent de rétablir une connexion entre les organes, et entraînent également une morbidité au niveau du site donneur. À l’inverse, la greffe de plaques métalliques comporte d’autres inconvénients : détachement des vis par lesquelles elles sont fixées, fêlure, entraînant des infections, cassure…

Dans un avenir proche, cette technique qui présente de nombreux avantages sera donc utilisée à plus grande échelle dès 2023-2024 selon les chercheurs. Les scientifiques travaillent par ailleurs à utiliser ce même procédé pour d’autres greffes au niveau du visage et du crâne.