“La survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) est favorisée par des facteurs de risque clairement établis, en majorité associés au mode de vie et accessibles à la prévention”, avance le ministère de la Santé. “Ces facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux, qu’ils soient hémorragiques (rupture d’un vaisseau cérébral) ou ischémiques (obstruction d’un vaisseau cérébral) sont aujourd’hui bien connus.” Et pourtant, d’après des chercheurs suisses qui ont présenté leur travaux dimanche 26 juin 2022 lors du Congrès de l’Académie européenne de neurologie à Vienne, certains risques de l’AVC ischémique restent mal identifiés.
Avant de vous expliquer en images quels sont ces facteurs de risque sous-diagnostiqués, Medisite vous rappelle comment reconnaître un accident vasculaire cérébral et les complications qu'il peut entraîner.
Accident vasculaire cérébral : les 3 signes d’alerte à repérer
L’AVC ischémique ou infarctus cérébral représente 85 % des cas. Il résulte de l’obstruction d’une artère ou d’un vaisseau par une plaque riche en cholestérol (thrombose cérébrale) ou d’un caillot de sang venu obstruer l’artère (embolie cérébrale).
Les symptômes de l’AVC dépendent de la zone du cerveau touché et de l’étendue de la lésion, mais les signes les plus fréquents et survenant brutalement qui doivent alerter sont :
- une déformation de la bouche : par exemple lorsqu’une personne a un sourire qui n’est pas symétrique ;
- une faiblesse d’un côté du corps, au bras ou à la jambe : lorsqu’une personne qui lève les deux bras devant elle n’arrive pas à les lever de la même façon et/ou que l’un des bras retombe ;
- des troubles de la parole : cela peut se traduire par un individu qui n’arrive pas à répéter une phrase ou qui a des difficultés pour se faire comprendre.
“Ces 3 signes d’alerte peuvent être accompagnés, tout aussi soudainement, de troubles de l’équilibre, de maux de tête intenses ou d’une baisse de vision”, ajoute le ministère de la Santé. Si vous êtes témoin de ce type d’événement, il faut appeler le 15 au plus vite afin que la personne soit prise en charge le plus rapidement possible.
AVC : quelles conséquences ?
En effet, la vitesse de la prise en charge est déterminante pour réduire les complications associées à l'accident vasculaire cérébral. "Environ un tiers des personnes qui sont victimes d’un AVC récupèrent de manière significative. Malheureusement, les AVC laissent souvent les survivants meurtris par des handicaps majeurs", indique le site d'information et de prévention Au coeur de l'AVC. Ils peuvent, en effet, "affecter les fonctions motrices (paralysie) mais aussi, le langage, la pensée, les capacités d’apprentissage et de communication et les émotions".
Selon l'Inserm, des séquelles importantes sont à signaler dans 40 % des cas. L'institut de recherche précise que l'AVC représente la première cause de handicap acquis de l'adulte et la deuxième cause de démence. C'est aussi la deuxième cause de mortalité, tous sexes confondus (et la première chez la femme).
Pour se prémunir de cet incident et de ses séquelles, le mieux reste la prévention. Pourtant, dans l’étude réalisée par des chercheurs du Centre Vaudois en Suisse, 1 125 cas sur 4 354 patients ayant subi un AVC entre 2003 et 2018, les facteurs de risque majeurs n'avaient pas été diagnostiqués auparavant. Ces travaux montrent même que pour 67,7 % des malades, un facteur de risque majeur était bien présent avant la survenue de l’infarctus cérébral.
La dyslipidémie
Le facteur de risque vasculaire le plus fréquent était la dyslipidémie (ou hyperlypidémie). “Elle se définit par une élévation du cholestérol plasmatique, des triglycérides (TG) ou par un taux de cholestérol HDL (high-density lipoprotein) bas, anomalies contribuant à l’apparition de l' athérosclérose”, définit le Manuel médical MSD.
Dans les pays riches, la cause évitable est la vie sédentaire avec une alimentation trop riche en graisses saturées, cholestérol et graisses trans. Mais la dyslipidémie peut aussi être provoquée par un abus d’alcool, un diabète sucré ou encore une hypothyroïdie.
L’hypertension artérielle
23,7 % des patients de l’étude présentaient une hypertension artérielle. Cela se traduit par une élévation prolongée de la tension au repos (à partir de 14/9).
La fibrillation auriculaire
Troisième facteur de risque fréquent et pourtant sous-diagnostiqué pour ces patients : 1 malade sur 10 souffrait de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque fréquent. Cela se traduit par une activité électrique irrégulière et rapide des oreillettes (cavités supérieures du cœur).
Le tabagisme
Fumer des cigarettes après 55 ans est également associé à un risque accru d’accident vasculaire cérébral.
Les contraceptifs hormonaux
La prise de contraceptifs hormonaux chez les femmes de moins de 55 ans est le cinquième risque sous-diagnostiqué d’AVC.
Undiagnosed major risk factors found in two thirds of ischaemic stroke patients, new study reveals - EurekAlert !
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-endocriniens-et-m%C3%A9taboliques/dyslipid%C3%A9mies/dyslipid%C3%A9mie
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/accident-vasculaire-cerebral-avc/article/les-signes-de-l-avc#:~:text=Un%20accident%20vasculaire%20c%C3%A9r%C3%A9bral%20(AVC,moins%20de%2015%25%20des%20cas.
https://www.inserm.fr/dossier/accident-vasculaire-cerebral-avc/
https://aucoeurdelavc.fr/consequences-d-un-avc/
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