Les effets non auditifs du bruit

Outre la perte d’audition, il a été démontré que le bruit modifie des fonctions neurophysiologiques de l’organisme par un effet de stress. C’est à dire par l’adaptation de l’organisme à des stimulations excessives et répétées ou permanentes. Les systèmes cardiovasculaire, neuroendocrinien, respiratoire, digestif, oculaire, et surtout le sommeil et l’humeur, sont affectés par les nuisances sonores. Les expériences sur ces effets ont eu lieux sur des durées trop courtes pour démontrer leur gravité et leur impact pathologique à long terme.

Toutefois certaines recherches montrent que les taux de consommation en médicaments (traitement contre l’hypertension artérielle notamment), et de consultations médicales sont beaucoup plus élevées dans les zones bruyantes (aéroport) qu’en zones calmes.

Sans surprise, le sommeil est l’une des activités les plus perturbées par le bruit. Comme les troubles du sommeil sont répandus et existent indépendamment du bruit, il est parfois difficile de savoir si la nuisance sonore est un bouc émissaire ou la cause de l’insomnie. Mais les chercheurs ont pu montrer que le bruit modifie la structure du sommeil et allonge l’endormissement. Et si certains dormeurs s’habituent aux bruits nocturnes, les études tendent à prouver que cette adaptation ne diminue en rien les effets négatifs du bruit. On peut souffrir du bruit sans le savoir.

D’autres études chez des groupes exposés aux bruits montrent que ces derniers sont difficilement dissociables de l’ensemble des facteurs environnementaux externes et internes aux personnes. La diminution des performances auditives peut avoir plusieurs causes. Les facteurs génétiques peuvent notamment jouer un rôle.

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