L’apnée du sommeil appelé aussi syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), touche 4 % de la population française. Ce phénomène se caractérise par une suspension momentanée de la respiration durant la nuit.
"Ces pauses de respiration durent de 10 à 30 secondes, voire plus, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit", alerte l'Assurance Maladie. Cette interruption de la ventilation pendant le sommeil provoque un manque en oxygène. Le cerveau réagit et la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : on parle de "micro-éveils" dont la personne n'a pas conscience".
Souvent associé à des ronflements ou à un sommeil agité, ce syndrome est souvent difficile à admettre étant donné qu'il se manifeste une fois la nuit tombée. Le dormeur sujet à l'apnée du sommeil ne se rend, en principe, pas compte qu'il a un problème. Or, saviez-vous que certains symptômes de l'apnée du sommeil ont un impact important la journée ? On vous aide à la déceler à travers notre diaporama. Si vous vous reconnaissez dans ces signaux, il est préférable de consulter. L'apnée du sommeil est loin d'être sans conséquences sur la santé.
60 % des patients victimes d’AVC souffraient aussi d’apnée du sommeil
Les personnes sujettes à l’apnée du sommeil doivent redoubler de vigilance. Les perturbations qu'implique ce trouble du sommeil peuvent générer des poussées hypertensives pendant la nuit. Alors qu’ils dorment, les patients ne peuvent pas mesurer leur tension et risquent de passer à côté de cet épisode d’hypertension. Ce phénomène va donc pouvoir intervenir de façon chronique.
Résultat : l'apnée du sommeil multiplie les risques d’infarctus et d’AVC. Lorsque la pression est élevée dans les vaisseaux sanguins, elle peut favoriser une hémorragie par rupture du vaisseau ou la formation de la plaque d’athérome (caillots) qui va boucher le vaisseau et provoquer un infarctus ou AVC.
Une étude menée en 2016 par des chercheurs allemands avait déjà établi un lien entre les maladies cardiovasculaires et l'apnée du sommeil : selon les analyses des scientifiques, 60 % des patients victimes d’AVC souffraient aussi d’apnée du sommeil.
Apnée du sommeil : pourquoi les personnes en surpoids sont plus à risque ?
Le surpoids constitue le facteur de risque le plus important, car ils entraînent des dépôts de graisse dans l'arrière-gorge. En outre, l'apnée du sommeil est plus fréquente lors du vieillissement et on estime que 30 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
Sachez aussi que les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes.
On vous aide à déceler l'apnée du sommeil dans notre diaporama.
Les ronflements
"Un ronflement sévère et quotidien, qui gêne souvent les proches est présent dans 95 % des cas d'apnée du sommeil", selon l'Assurance Maladie.
Une respiration haletante
"Des pauses respiratoires durant le sommeil, constatées par l'entourage, ainsi que des épisodes de respiration haletante" font aussi partie des symptômes rapportés par l'Assurance Maladie.
Des réveils répétés en sursaut
Des réveils répétés, en sursaut, avec sensation d'asphyxie ou d'étouffement ; un sommeil agité, entrecoupé de micro-éveils à répétition ou parfois des insomnies sont aussi des signaux d'alerte.
Des cauchemars sur des thèmes d'asphyxie et de chute
Des cauchemars autour des thèmes d'asphyxie, de chute ou de mort imminente peuvent aussi révéler une apnée du sommeil.
Des draps particulièrement défaits
Un sommeil non réparateur et agité, avec des draps particulièrement défaits le lendemain doit aussi vous mettre la puce à l'oreille.
Un besoin d'uriner plus d’une fois au cours de la nuit
Un besoin d'uriner plus d’une fois au cours de la nuit est aussi considéré comme un symptôme d'apnée du sommeil.
Symptômes, diagnostic et évolution de l’apnée du sommeil, Ameli.fr, 4 décembre 2020
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