Bien-être animal : 5 questions à se poser avant d'adopter un chien ou un chatAdobe Stock
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Avoir une petite boule d’amour qui vous réveille tous les matins à grands coups de léchouilles sur le visage… Vous en rêvez depuis longtemps et vous vous apprêtez enfin à sauter le pas. Direction le refuge animalier pour adopter un chien ou un chat. Mais êtes-vous totalement certain.e que votre foyer réuni toutes les conditions pour son bien-être ? Avant d’accueillir un animal, il est important de se poser quelques questions. Medisite fait le point.

Avez-vous les moyens financiers pour entretenir votre animal ?

Chaque année, environ 100 000 chiens et chats sont abandonnés en France, dont environ 60 000 durant la période estivale. Nous détenons ainsi le triste record du plus grand nombre d’abandons en Europe, avec un pic enregistré l’été dernier. Selon une étude espagnole menée par la Fondation Affinity en 2019, les principales raisons invoquées par les propriétaires se séparant de leurs animaux sont les suivants :

  • une portée non-désirée (15,3 %) ;
  • la fin de la période de chasse (12,6 %) ;
  • le comportement problématique de l’animal (10 %) ;
  • les problèmes financiers (10,7 %) ;
  • la perte d’intérêt envers l’animal (9,8 %) ;
  • un déménagement (8,9 %).

Pour éviter d’avoir à prendre une telle décision, il faut donc vérifier si vous êtes bien prêt à accueillir à un animal et si vous l’adoptez pour les bonnes raisons. Un chien ou un chat n’est pas un objet qui vous sert pendant un certain temps et que vous pouvez jeter lorsque vous n’en avez plus l’utilité ; c’est un être-vivant avec des émotions.

Nourriture et entretien : un budget annuel pouvant atteindre les 1000 €

La première questions à se poser, c’est : avez-vous les moyens financiers de vous en occuper ? “La nourriture et l’entretien courant d’un chien coûtent en moyenne entre 500 et 1 000 euros par an”, indique le ministère de l’Agriculture sur son site. Pour un chat, comptez entre 300 et 700 € par an. Ces frais incluent notamment la nourriture, les vaccins obligatoires, l'antiparasitaire, les jouets, la litière ou les sacs à déjection, etc.

“À ces frais annuels peuvent s’ajouter des frais d’assurance ainsi que des imprévus : chirurgie vétérinaire, transport ou pension, évaluation comportementale ou encore traitement d'une maladie à vie”. Il s’agit d’un investissement sur le long terme, puisqu’un chien vit en moyenne 15 ans et un chat, 20 ans.

Par ailleurs, pensez à bien stériliser votre compagnon à quatre pattes dès qu’il est en âge de se reproduire. Cela évitera le problème des portées non-désirées, qui constitue la première cause des abandons.

Chien, chat : quelle est sa provenance ?

Pour être sûr que votre animal soit en bonne santé physique et mentale, il est important de savoir d’où il vient. “Malgré la vigilance des services compétents, certaines importations sont encore réalisées dans des conditions douteuses”, précise le ministère de l’Agriculture. Faites particulièrement attention aux petites annonces dénichées sur Internet ou placardées sur un panneau d’affichage, surtout si elles délivrent des informations incomplètes : il y a fort à parier que l’animal soit issu d’un trafic illicite.

Une annonce sérieuse doit obligatoirement mentionner le numéro SIRET de l’éleveur et le numéro d’identification du chiot ou de sa mère. Cette identification peut être faite par le biais d’un tatouage ou d’une puce électronique, ce qui permet d’enregistrer l’animal et son propriétaire dans un fichier national. Par ailleurs, un certificat vétérinaire doit vous être délivré lorsque vous récupérez votre nouveau compagnon à quatre pattes, évaluant son état de santé.

Renseignez-vous sur la race et le passé de l’animal

Renseignez-vous également sur la race de l’animal que vous envisagez d’adopter. Celle-ci influence sa taille, mais aussi son caractère et ses besoins. Est-il adapté à la vie en appartement ou a-t-il besoin de beaucoup se dépenser ? Est-il calme ou très joueur ? Câlin ou indépendant ?

Si vous l’adoptez dans un refuge, comme la SPA, posez des questions sur son passé et l’impact sur son comportement actuel. Souffre-t-il d’anxiété de séparation liée à son abandon ? Était-il battu et en garde-t-il une méfiance à l’égard des humains ? Est-il habitué à vivre avec des enfants ou avec d’autres animaux ? Normalement, les éducateurs sont formés pour vous orienter vers l’animal qui correspondra le mieux à votre foyer.

Tous les membres de votre foyer sont-ils d’accord pour l’accueillir ?

Cela peut paraître évident et, pourtant, mieux vaut en être certain avant de franchir le pas de l’adoption animale : tous les habitants de votre foyer sont-ils d’accord avec cette décision ? Que vous viviez en famille ou en colocation, il faut s’assurer qu’aucun d’entre eux n’est allergique aux poils de chien ou de chat, ou n’en a peur.

Plus encore, vérifiez bien que les changements que vont entraîner la présence d’un nouvel individu dans votre vie quotidienne ne leur pose pas de problème. Car, forcément, il faut s’attendre à quelques aléas - et encore plus au début de la cohabitation : pipi dans le salon, coin de meuble grignoté, marques de griffes sur le canapé, aboiements ou miaulements répétés, poils disséminés dans la maison… Mieux vaut y être préparé !

Avez-vous du temps à lui consacrer ?

10 % des abandons d’animaux sont motivés par un comportement problématique. Mais celui-ci découle directement de son éducation. Comme un enfant, il faut prendre du temps pour lui inculquer quelques règles de base : faire ses besoins dans sa litière ou à l’extérieur, marcher au pied, ne pas mordre ou mordiller, comprendre les ordres de base nécessaires à sa sécurité et à celle des membres du foyer (au pied, pas bouger, assis, etc.).

Bien souvent, les destructions et autres problèmes comportementaux signalent un manque d’éducation ou le mal-être de l’animal, par exemple, une anxiété de séparation. Un travail avec un éducateur peut aider.

Répondre à leurs besoins primaires… et secondaires !

Notez, en outre, que si les chats sont relativement indépendants, les chiens demandent davantage d’attention : ils ont encore plus besoin de jouer, de sociabiliser avec leurs congénères, de se dépenser et il faut, en prime, les sortir plusieurs fois par jour. Même si vous avez un jardin, les promenades sont indispensables, pour que votre compagnon puisse communiquer avec d’autre chiens, découvrir d’autres odeurs, et ainsi s’épanouir pleinement. Ne pas répondre à ce besoin basique peut menacer son équilibre.

Vous l’aurez compris : l’abandon n’est pas le seul problème susceptible de porter atteinte au bien-être des animaux. Ne pas prendre du temps pour lui (que ce soit pour l’éduquer comme pour le câliner), zapper les rendez-vous importants chez le vétérinaire (check-up, vaccin…) ou encore lui procurer une alimentation inadaptée peut nuire à son bonheur et à sa santé.

Quelqu’un peut-il s’en occuper quand vous partez ?

Les départs en vacances et les déménagements sont aussi à l’origine de nombreux abandons. Aussi, mieux vaut réfléchir à ces problématiques en amont. Avez-vous quelqu’un, parmi vos proches, susceptibles de garder votre animal pendant vos congés ou, au moins, de lui rendre visite quotidiennement pour le nourrir, le sortir et passer du temps avec lui ? Si ce n’est pas le cas, avez-vous les moyens de lui payer une pension durant votre absence ?

En cas de déménagement, c’est à vous d’assumer la responsabilité de votre animal, puisque vous avez fait le choix de l’intégrer à votre foyer. Si, vraiment, vous n’avez plus la possibilité de vous en occuper (perte d’emploi entraînant des difficultés financières, mutation dans un pays où l’importation de cette race est interdite, naissance d’un enfant allergique, etc.), de meilleures solutions que l’abandon existent.

Vous pouvez, par exemple, lui chercher une famille d’adoption dans votre entourage. Ou passer par une plateforme digitale dont le but est de faciliter l’adoption des animaux, comme adopte-moi.com ou petalert-adoption.com. La solution de dernier recours est de le confier à un refuge ou une association, qui s’en occupera le temps de lui trouver une nouvelle famille.

Sources

https://agriculture.gouv.fr/ce-quil-faut-savoir-avant-dacquerir-ou-doffrir-un-animal-de-compagnie

https://www.fundacion-affinity.org/fr/chiens-chats-et-personnes/je-cherche-un-animal-de-compagnie/principales-causes-de-labandon-dun

mots-clés : animal, chien, chat
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