Le dispositif médical de stérilisation définitive fabriqué par Bayer est suspenduà compter du 3 août 2017 , jusqu’au2 novembre 2017 . Cela fait suite aux nombreuses plaintes reçues par la société, qui ne remet pourtant pas en cause un "problème de sécurité ou de qualité du produit".
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Comme nous l’explique Le Figaro, le National Standards Authority of Ireland (NSAI) a décidé de ne pas renouveler le certificat de commercialisation d’Essure dans l’Union Européenne. Ainsi, ce dispositif n’aura plus le marquage CE (conforme aux normes européennes), le temps d’une "suspension temporaire".
Bayer souligne que "les données et les résultats des essais cliniques fournis au NSAI démontrent à la fois un profil bénéfice/risque favorable et la conformité avec les exigences de la directive sur les dispositifs médicaux", selon les propos relevés par le journal. L’ANSM affirme que cette suspension a été faite par précaution et ajoute qu’un comité d’experts réunis en avril 2017 informait qu’il ne remettait pas en cause "la balance bénéfice/risque de cet implant".
Pourtant, en 2013 déjà, des patientes avaient ouvert des procédures judiciaires contre la société Bayer. En France, des actions judiciaires avaient été menées en décembre dernier ainsi qu’une pétition pour demander à la Ministre de la Santé d’agir contre ces implants. Selon l’ANSM, 1087 femmes ont signalé des effets indésirables entre 2003 et 2017 : saignements, douleurs fortes, dépression…
Informer les patientes
Le comité réunis en avril avait insisté sur le fait de mieux informer les femmes qui souhaitaient recourir à cette méthode des possibilités d’échecs. Il rappelle que les femmes présentant des symptômes doivent consulter leur médecin, afin d’envisager peut-être un retrait si c’est nécessaire. N’oubliez pas de consulter un médecin si vous avez un doute.
Les implants Essure : contraception définitive
Cette méthode, qui existe depuis 2002, consiste à insérer par voie naturelle (avec ou sans anesthésie locale ou générale) un petit filament de la forme d’un ressort dans chacune des deux trompes. "Ces ressorts génèrent dans les trompes une inflammation, puis une cicatrisation et une obstruction naturelle en trois mois, période pendant laquelle il faudra utiliser un autre contraceptif. Au terme de cette durée, la femme devra réaliser une consultation pour vérifier que les trompes sont bien fermées soit par une hystérographie soit par échographie", détaille Odile Bagot.
Leur efficacité est de 99% trois mois après l’intervention . "Dans 2% des cas, le chirurgien en gynécologie ne parvient pas à placer les implants, pour des raisons anatomiques ; il faudra alors faire une ligature", précise la gynécologue. Enfin, ces implants sont contrindiqués aux femmes souffrant d’une allergie au nickel.
Cette méthode de stérilisation est bien entendu définitive : "Théoriquement, toute femme peut demander une stérilisation. Mais il faut bien avoir à l’esprit que c’est définitif, qu’il n’y a pas de retour en arrière possible", souligne le docteur Odile Bagot, gynécologue.
Vidéo : Le dispositif intra-utérin - stérilet
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