Qu'est-ce que la lucite estivale ou allergie au soleil ?

La lucite est une éruption cutanée survenant sur les zones exposées au soleil. La lucite estivale bénigne est une allergie au soleil, qui guérit en quelques jours après avoir provoqué de petits boutons sur les zones exposées. Un léger hâle protège des récidives.

Elle est à différencier de la lucite polymorphe, plus rare, qui survient après une exposition modérée et dont les lésions durent beaucoup plus longtemps.

L'allergie au soleil est-elle fréquente ?

La lucite estivale peut atteindre jusqu’à plus de 20 % des personnes, dont une majorité de femmes. Elle apparait généralement entre 15 et 20 ans. 

Quels sont les symptômes de la lucite estivale ?

La lucite estivale bénigne se manifeste par l’apparition de petits boutons rosés, sur les zones exposées au soleil. Ces boutons provoquent de fortes démangeaisons. Le visage est souvent épargné.

Il faut différencier la lucite estivale bénigne de la lucite polymorphe, au cours de laquelle des vésicules, des plaques d’urticaire peuvent toucher l’ensemble des zones exposées, y compris le visage.

Quelles sont les causes de cette réaction cutanée ?

La cause des lucites est l’exposition au soleil. Les UVA seraient responsables des manifestations de la lucite estivale bénigne (et plutôt les UVB pour la lucite polymorphe).

Quelles sont les causes de cette réaction cutanée ?© Istock

Facteurs de risques

Les facteurs de risques de la lucite sont :

  • l’exposition solaire non ou mal protégée ;
  • la consommation de certains médicaments photosensibilisants, comme les veinotoniques, par exemple.

Personnes à risque

Les femmes sont plus à risque que les hommes de développer une lucite estivale bénigne.

Combien de temps dure une allergie au soleil ?

La lucite estivale bénigne guérit spontanément en quelques jours, à condition de ne plus s’exposer au soleil.

Quelles sont les complications ?

Le principal risque est la récidive, qui d’année en année, peut s’aggraver en survenant lors d’expositions moins longues, ou en durant plus longtemps.

La lucite polymorphe peut laisser des lésions définitives sur la peau, ce qui n’est généralement pas le cas de la lucite estivale bénigne.

Est-ce une maladie contagieuse ? 

La lucite estivale bénigne n’est pas une maladie contagieuse. 

Qui, quand consulter ?

Il est conseillé de consulter son médecin traitant lors d’une première poussée de lucite estivale bénigne, pour confirmer le diagnostic et bénéficier des conseils de prévention. Si au bout de dix jours, les lésions ne disparaissent pas, une consultation chez un dermatologue est nécessaire, à la recherche d’un autre diagnostic.

Examens et analyses

Le diagnostic est réalisé grâce à l’observation des symptômes et à l’interrogatoire sur l’exposition au soleil. Il est réalisé par le médecin traitant ou le dermatologue. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire en cas de lucite estivale bénigne.

Quels sont les traitements de la leucite estivale ?

La lucite estivale bénigne disparait spontanément en quelques jours. Un traitement par comprimés anti-histaminiques peut soulager les démangeaisons. Une crème hydratante doit être appliquée quotidiennement sur les lésions.

Pour éviter les récidives, les règles de protection solaires doivent être observées, avec une exposition très progressive et l’utilisation de crèmes solaires protectrices d’indices élevés contre les UVA.

Le docteur Véronique Pistorius explique « Pour les lucites estivales bénignes, on propose de moins en moins de photothérapie. On prescrit habituellement des anti-paludéens de synthèse en traitement court de 3 semaines dès l’arrivée des beaux jours, avec une photo-protection bien-sûr ».

Prévention

Le risque de récidive est important lorsque l’on a déjà eu une lucite. Pour prévenir la réapparition de la lucite, plusieurs mesures sont possibles, comme :

  • utiliser une crème active contre les rayons UVA, pour toute exposition au soleil ;
  • effectuer de la photothérapie (UV en cabine dermatologique) pour préparer sa peau au soleil avec une exposition progressive anticipée ;
  • ne pas s’exposer pendant les heures les plus ensoleillées et garder un vêtement pour les personnes sensibles  ;
  • prendre des antipaludéens de synthèse avant le départ en vacances, uniquement dans les cas sévères et sur prescription médicale.

Doit-on systématiquement porter une protection solaire ?

Mon conseil de médecin généraliste :

"toute exposition au soleil nécessite une protection, en raison du vieillissement cutané accéléré et du risque de mélanome qu’une exposition solaire trop importante peut provoquer."

Sites d’informations et associations 

Des sites d’informations sont consultables en ligne comme le site : https://www.dermatonet.com/lucite-estivale-benigne.htm