7 signes que la limite de consommation d-alcool est depassee

Qui dit mois de janvier dit défi du mois sans alcool ! Ce challenge, proposé en France depuis 2020, a été suivi par 4,5 millions de personnes en 2024. Or, 47% des participants à ce défi ont réduit leur consommation d’alcool après coup.

Selon le Dr Christelle Peybernard, addictologue, ce mois sans alcool est surtout “l’occasion de bien se questionner sur sa consommation. Combien je bois d’alcool ? A quelle fréquence ? Pourquoi ?”. Dans son livre Mieux se protéger de la dépendance à l’alcool,paru aux éditions Dunod, la psychiatre addictologue explore les étapes qui précédent la dépendance à l’alcool et les comportements qui peuvent conduire à cette addiction.

Elle souligne qu’en France, l’alcool est profondément ancré dans notre culture, et est largement associé à une image positive, qui est réelle. "L'alcool est souvent associé à la fête avec beaucoup de sollicitations à consommer, en revanche la personne alcoolique est fréquemment critiquée et exclue". Selon elle, c e terme véhicule une image très négative et caricaturale d’une personne sans emploi et collée à sa bouteille. "La plupart ne se reconnaissent pas dans cette image, donc estiment qu'elles n'ont pas de problème avec l'alcool", ajoute-t-elle. La réalité est bien plus complexe.

Des conséquences multiples sur la santé

Or, l’autrice rappelle les dangers pour la santé, qui sont inévitables lors d’une consommation excessive sur le long terme. “Ils incluent notamment les maladies cardiovasculaires, les cancers, et la cirrhose”. Mais elle ajoute également les dangers d’une consommation ponctuelle importante, qui augmente les comportements à risques, comme en voiture ou lors des rapports sexuels.

De même, le Dr Peybernard explique que tout le monde n’est pas égal face aux risques d’addiction, et que chacun a des fragilités différentes : “ cette vulnérabilité dépend à 50 % de la génétique, l'autre moitié de ce risque est influencée par son environnement, son éducation, sa culture, ou encore son histoire personnelle. Malheureusement, il est nécessaire que certaines personnes soient plus vigilantes que d'autres”.

Comme le rappelle l'addictologue, prendre conscience dees signaux d'alerte est un premier pas vers un changement. S i vous avez un doute quant à votre consommation d’alcool, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin traitant, qui a un rôle primordial dans ce repérage et qui saura vous orienter. En attendant, voici quelques indices qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

Je dépasse les recommandations

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7 signes que la limite de consommation d'alcool est dépassée

L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) conseille de ne pas dépasser deux doses d’alcool par jour et dix doses par semaine, avec deux jours consécutifs sans alcool toutes les semaines. Une dose correspond à un verre standard, soit un verre de vin (12 cl), une bière (25 cl) ou 3cl d’alcool fort (Whisky ou Pastis par exemple), ce qui représente 10 g d’alcool pur.

Comme l’explique le Dr Christelle Peybernard, dépasser ces recommandations expose à des risques importants pour la santé. “Cela ne veut pas dire que vous aurez un problème de santé tout de suite, mais si vous continuez au même rythme, vous en aurez forcément un dans le futur. Ce stade correspond à une consommation à risque, précise-t-elle. Elle ajoute qu' "il est démontré qu'il n’existe aucune consommation d’alcool sans risque, et aussi que cette substance est un cancérigène prouvé".

J’ai déjà eu un souci à cause de l’alcool et je continue

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7 signes que la limite de consommation d'alcool est dépassée

Selon l’addictologue, la deuxième étape à éviter de franchir est la consommation nocive. Elle se caractérise par la présence, à cause de la consommations d’alcool, de conséquences négatives sur la vie. “Il peut s’agir d’un blackout ou un bad trip, de comportements dangereux, de litiges, de problèmes au travail ou encore d’infractions liées à l'alcool…”. Elle explique que "souvent à ce stade, on pense encore maîtriser la situation, alors que l'alcool a déjà un impact tangible sur la vie quotidienne".

Je bois pour gérer une émotion

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La spécialiste donne ensuite des clés pour comprendre comment évaluer sa relation à l'alcool. L’une d’elle est d’analyser à quel moment survient l’envie de boire : “si vous buvez, ou avez envie de boire, dès que vous êtes contrarié ou stressé, ce n’est pas bon signe. Il s'agit d'un signal d'alerte. Utiliser l'alcool pour gérer ses émotions est à fort risques de devenir un problème.”

Un rituel s’est installé

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Une autre sonnette d’alarme, selon le Dr Christelle Peybernard, est la régularité dans la consommation. Elle invite à considérer la quantité que l’on boit, mais aussi les habitudes : "boire un verre chaque soir après le travail, une consommation qui se répète le même jour ou dans les mêmes circonstances peut indiquer un problème. Si l’on attend ce rendez-vous, il y a danger", prévient-elle. C’est dans la répétition que la dépendance risque de s’installer.

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J’ai des symptômes de perte de contrôle

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Un autre signe à surveiller, d’après le Dr Christelle Peybernard, est la perte de contrôle. “C’est lorsque l’on ne peut pas s'empêcher de boire”, décrit-elle. “Certaines personnes peuvent se passer d’alcool pendant des jours, mais dès qu’elles commencent, il n’y a plus de limites”, précise-t-elle.

J’ai des symptômes psychiques

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“Si l’on est souvent déprimé, irrité, énervé, que l’on dort mal dès que l'on ne boit plus d'alcool, il y a certainement un problème", explique l’addictologue. Une irritabilité qui ne s'apaise qu’avec l'alcool peut correspondre à une dépendance psychique.

J’ai des symptômes physiques

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Enfin, l’experte cite plusieurs manifestations qui caractérise le manque physique d’alcool, comme les tremblements, une transpiration excessive ou l’apparition de courbatures, de frissons, d’une sensation de mal-être généralisé après une période sans alcool. Ce sont des signes qui indiquent qu’il existe une dépendance physique.

Sources

Interview de Christelle Peybernard, addictologue et autrice

https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-faux-dry-january-un-mois-sans-alcool-a-t-il-vraiment-des-effets-benefiques-sur-la-sante_6990731.html

Etude : observatoire du bureau d’étude CSA, en collaboration avec maison Chavin.

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