Recrudescence des piqûres de taon : Istock

Mireille, 65 ans, est couverte de piqûres ! “Je reviens d’un séjour rando et je me suis littéralement faite dévorer ! Les piqûres sont tellement nombreuses et douloureuses, elles démangent tellement que j’ai été obligée de consulter un médecin, indique-t-elle. Il y a quelques années déjà, j’avais été obligée de prendre des antibiotiques à cause de ses piqûres de taon ! Il faut croire que ces insectes m’apprécient !

En réalité, les taons, qui ressemblent à de grosses mouches, sont attirés par tous les animaux à sang chaud - nous compris - car la femelle a besoin de sang pour nourrir ses œufs. S'il fait chaud, ou pire chaud et humide, et que l’on transpire (les sportifs comme les randonneurs sont très souvent touchés surtout s’ils sont habillés en couleurs foncées, qui attirent les taons) ou que l’on sort de l’eau : nous devenons une proie idéale.

A la différence d’autres insectes, on sait très vite que l’on a été piqué ! Douloureuse, la zone est rapidement rouge, dure au toucher est peut être étendue. Mais surtout, les piqûres de taons s'assortissent de démangeaisons, parfois très vives.

Piqûre de taon : les bons gestes

Mon médecin m’a conseillé de désinfecter les boutons avec des compresses d’alcool et de prendre des antihistaminiques pour diminuer les démangeaisons, explique Mireille. Il m’a aussi prescrit une pommade à base de corticoïdes.”

Si comme Mireille vous êtes touchés, pensez effectivement à bien désinfecter les boutons car les démangeaisons peuvent entraîner un grattage réactionnel propice aux surinfections. Des compresses d’eau très froides (ou quelques glaçons enveloppés dans un linge propre) sont utiles également pour soulager la douleur et réduire l'œdème. Une autre astuce consiste à approcher une source de chaleur (la flamme d’un briquet, en faisant bien attention à ne pas se brûler) de la zone aussitôt la piqûre repérée pour éviter que le venin se diffuse.

Des risques d’allergies et de complications

Les piqûres de taon doivent être surveillées. Au moindre signe d'infection (plaie qui cicatrise mal, plaques étendues, rouges et/ou chaudes, fièvre, frissons…) il faut consulter sans tarder, un traitement antibiotique pourra être mis en place.

La littérature scientifique rapporte également des risques d’allergie, a priori plus importants que pour d'autres insectes. Lors d’un congrès francophone d’allergologie, un médecin belge, pneumologue-allergologue à Namur a ainsi estimé que le nombre “d’anaphyloxies sévères (allergies aiguës, NDLR) existent et sont sans doute sous-diagnostiquées”. Le médecin précise en outre que des allergies croisées entre les taons et les guêpes et peut-être même avec les moustiques sont à envisager.

Mieux vaut donc éviter de se faire piquer en portant des vêtements larges et clairs, en se séchant directement au sortir de la baignade, en épongeant la transpiration et en évitant de porter déodorants ou parfums qui attirent ces insectes.

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