Antibiotiques : à long terme ils augmenteraient le risque de mort prématurée de 27%

La lutte contre la résistance aux antibiotiques étant devenue un enjeu majeur de santé publique, les études n'en finissent plus de sortir sur le sujet. Dernière découverte en date et argument de poids pour réduire la consommation d'antibiotiques, les résultats d'une étude menée à la School of Public Health à Havard (Etats-Unis). Ils démontrent que la prise d'antibiotiques à long terme augmenterait le risque de mort prématurée toutes causes confondues sauf du cancer de 27% chez les femmes.

Un risque augmenté de crise cardiaque de 58%

Selon le Dr Lu QI, épidémiologiste et auteur de l'étude, interviewé par le journal Dailymail "les antibiotiques dérèglent la flore intestinale, un phénomène responsable de nombreux troubles pouvant altérer l'espérance de vie comme des troubles cardiovasculaires ou même certains cancers". Pour en arrvier à cette conclusion, le médecin et son groupe d'étude ont étudié les cas de 37 510 femme âgée de plus de 60 ans soumises à un traitement antibiotique et sans aucun problème de santé au début de la recherche qui s'est déroulée entre 2004 et 2012.

Chacune ont été divisée en 4 groupes : sans antibiotique, avec un traitement de moins de 2 semaines, avec un traitement compris entre 2 semaines et un mois et celles qui devaient en prendre pendant plus d'un mois ou deux. Résultat : les chercheurs ont noté une augmentation plus significative du risque de mort prématurée toute cause confondues, sauf par cancer, dans le groupe ayant prit des antibiotiques pendant plus de deux mois. Un risque de décès par crise cardiaque augmenté de 58% a également été souligné dans le rapport de l'étude.

Néanmoins, les chercheurs ont tenu à tempérer en déclarant que plus d'études allaient être nécessaires avant de confirmer une réelle incidence.

Vidéo : Pourquoi ces médicaments sont-ils dangereux ?