Parmi les nombreux impacts de la Covid-19 sur notre santé, les troubles du sommei l sont largement répandus. La proportion de personnes se plaignant d'insomnies aurait même triplé depuis le début de la pandémie. En cause, le stress ambiant, la modification du rythme circadien liée au confinement, mais aussi la maladie elle-même, qui peut perturber le repos.
Pour autant, il semble que les territoires français ne sont pas touchés de manière égale par ces troubles. Dans ce diaporama, on vous dévoile les sept régions où la prévalence des problèmes de sommeil est la plus forte, selon les chiffres de Santé Publique France. Découvrez-les en cliquant sur l’image en haut de l’article.
Quelle question a été posée aux participants ?
Ces données ont été récoltées dans le cadre de l’enquête CoviPrev, menée depuis le 23 mars pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale des Français pendant l'épidémie. La question posée aux participants était la suivante : “diriez-vous qu’au cours des 8 derniers jours, vous avez eu des problèmes de sommeil ?”.
Puisque cette question ne portait pas sur l’intensité ni la fréquence des insomnies, les personnes qui ont répondu “un peu” ou “beaucoup” ont toutes été considérées comme ayant des troubles du sommeil. Les résultats détaillés dans ce diaporama prennent en compte les réponses les plus récentes, fournies du 19 au 21 octobre 2020.
Notez, par ailleurs, que malgré les disparités territoriales, les troubles du sommeil restent élevés partout, puisqu’à l’échelle du pays, 64,5 % de Français se plaignent de difficultés d’endormissement.
Les troubles du sommeil ont triplé durant la pandémie
Le 7 décembre, nos confrères de 20minutes ont publié une interview du Pr Pierre Philip, chef du service de médecine du sommeil au CHU de Bordeaux et créateur de l’application Kanopée, qui permet de suivre son hygiène du sommeil et son état de santé mentale. Il rappelle que, selon l’observatoire de Santé Publique France, “il y avait 20 % de dépressifs, 20 % d’anxieux et un peu plus de 60 % de plaintes du sommeil”, lors du premier confinement. Pour avoir un élément de comparaison, la norme, hors période de pandémie, est de 10 % de dépression, 15 à 20 % d’anxiété, et 20 % d’insomnie.
“Quand on a déconfiné, l’anxiété et la dépression ont réduit de moitié, mais pas les troubles du sommeil qui ont même augmenté un peu. C’est particulièrement préoccupant car cela démontre que les choses ne se sont pas normalisées”, ajoute le médecin. “Au deuxième confinement, l’anxiété et la dépression ont de nouveau doublé et les troubles du sommeil sont, eux, restés à 65 %”.
Dans ce diaporama, nous vous listons les régions françaises qui enregistrent le plus d’insomnies. La vôtre en fait-elle partie ?
Auvergne Rhône-Alpes
68,8 % de la population se plaint de troubles du sommeil.
Provence-Alpes-Côte d'Azur
66,2 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Occitanie
66,2 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Île-de-France
65,3 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Normandie
64,9 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Pays de la Loire
64,8 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Nouvelle Aquitaine
64,0 de la population se plaint de troubles du sommeil.
Prévalences des problèmes de sommeil pendant l’épidémie de covid-19, Geodes / Santé Publique France, 19-21 octobre 2020.
Coronavirus : Pourquoi la crise a-t-elle fortement dégradé notre sommeil ?, 20minutes, 7 décembre 2020.
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