Sommaire
- Définition : qu'est-ce que le virus Ebola ?
- Origine : d'où vient le virus Ebola ?
- Une "nouvelle épidémie d'Ebola" frappe la République démocratique du Congo ?
- Renforcement de la surveillance Ebola en France
- Quels sont les symptômes du virus Ebola ?
- Les personnes à risque d'Ebola
- Durée d'incubation
- Transmission du virus Ebola
- Conséquences et complications
- Diagnostic d'Ebola
- Traitement de la maladie à virus Ebola
- Vaccin contre Ebola
- Prévention du virus Ebola
- Mesures d'hygiène et que faire en cas de séjour dans une zone à risque ?
- Que faire quand on rentre d’un pays où circule le virus Ebola ?
- Le plan national de protection et de lutte contre la maladie à virus Ebola
- Sites d’informations et associations
Définition : qu'est-ce que le virus Ebola ?
Le genre Ebolavirus est l’un des trois appartenant à la famille des filoviridés.
Le virus Ebola contamine l'Homme après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés.
En Afrique, l’infection s'est développée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores et de singes retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.
Le virus se propage entre les Hommes à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides.
La maladie est virale et se caractérise par une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge.
La durée d'incubation varie de 2 à 21 jours. Le taux de létalité peut atteindre 90 % puisqu'il n'existe aucun traitement, ni vaccin.
Il s’agit d’une maladie virale aigüe. C’est l’une des plus graves chez l’Homme, avec un taux de mortalité compris entre 25 et 90 %. Elle survient principalement chez les populations africaines. Le virus Ebola est transmis à l’Homme par des animaux sauvages infectés. Pour cela, il doit y avoir un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de l’animal malade.
Il se transmet ensuite d’homme à homme de la même façon ou suite à une exposition à un environnement contaminé par ces types de liquides. La durée d’incubation du virus Ebola varie entre 2 et 21 jours.
Pendant cette période, le patient porteur du virus ne présentera aucun symptôme et ne sera pas contagieux.
Photo : illustration 3D d'une section transversale d'un pathogène Ebola
Origine : d'où vient le virus Ebola ?
Ebola : un mot que l'on entend partout en ce moment même si on préférerait qu'il ait disparu depuis longtemps. Ebola est le nom d'un virus responsable d'une maladie grave, souvent mortelle chez l'homme. Autrefois, on l'appelait "fièvre hémorragique à virus Ebola".
La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976 à Yambuku en République démocratique du Congo (ex-Zaïre). Yambuku est située près d'une rivière s'appelant "Ebola" ce qui a donné le nom à la maladie. Entre le 1ᵉʳ septembre et le 24 octobre 1976, 318 cas de fièvre hémorragique virale aiguë ont été recensés. Il y a eu 280 morts. Une autre épidémie d'Ebola a touché dans le même temps Nzara au Soudan.
C'est au médecin belge, le Dr Peter Piot, alors âgé de seulement 27 ans que l'on doit la découverte de ce virus. Dans un entretien accordé au magazine Slate en septembre 2014, le Dr Piot a tiré le signal d'alarme concernant la situation actuelle en Afrique. S'il confirme que l'isolement des personnes suspectes et la mise en quarantaine de celles qui sont infectées marchent pour les villages, il explique que "le plus grand défi est ailleurs : dans l'arrêt de la transmission du virus au sein des communautés, de la population".
Une "nouvelle épidémie d'Ebola" frappe la République démocratique du Congo ?
Une épidémie de maladie à virus Ebola sévit dans l’ouest de la République démocratique du Congo, en juin 2020, provenant d’une source différente de celle qui sévit dans l’est du pays depuis 2018.
Carte : République démocratique de drapeau congo
Renforcement de la surveillance Ebola en France
Le réseau Santé Publique France assure la surveillance d’Ebola en France. Les objectifs sont :
- assurer la surveillance épidémiologique de la maladie à virus Ebola ;
- détecter rapidement les cas importés de Maladie à virus Ebola pour permettre une prise en charge sécurisée ;
- prévenir la survenue de cas en France.
Quels sont les symptômes du virus Ebola ?
Le symptôme le plus connu de la maladie à virus Ebola est une apparition brutale de la fièvre. Elle est accompagnée d’une faiblesse intense, de douleurs musculaires, de maux de tête et d’une irritation de la gorge. Ces premiers symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées et d’insuffisance rénale et hépatique. Chez certaines personnes, on peut également constater des hémorragies internes et externes.
Malheureusement, aucun vaccin n’est homologué à ce jour. Plusieurs vaccins sont actuellement à l’essai. Il n’existe pas non plus de traitement pour soigner une contamination au virus Ebola. La seule prise en charge possible repose sur le traitement des symptômes de la maladie. Pour endiguer la progression de l’épidémie, seules des règles de prévention peuvent être adoptées.
Les personnes à risque d'Ebola
Les personnes à risque sont les personnes proches des personnes malades.
- Les personnes infectées sont encore contagieuses après leur décès. Les infections lors des rites funéraires sont fréquentes.
- Le personnel médical risque d'être infecté s'il n'utilise pas des équipements de protection adaptées : gants, blouses, bottes, masques, lunettes.
- Les personnes au contact de viandes contaminées (chasseur, dépeceur, boucher, cuisinière) sont à risque et peuvent être le point de départ d’une épidémie.
Durée d'incubation
Le genre Ebolavirus est l’un des trois virus appartenant à la famille des filoviridés. Le virus Ebola contamine l'homme après un contact avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés.
La maladie se caractérise par une fièvre d’apparition brutale, une fatigue intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. La durée d'incubation varie de 2 à 21 jours. Le taux de mortalité peut atteindre 90 %.
Transmission du virus Ebola
La maladie à virus Ebola est une des maladies virales les plus graves pour l'Homme. À l'origine, le virus a été transmis à la population humaine par des animaux infectés (les chauves-souris frugivores étant très certainement les hôtes naturels du virus qui ont ensuite contaminé d'autres animaux sauvages de la forêt tropicale). Aujourd'hui, sa flambée en Afrique de l'Ouest est liée à la transmission entre les personnes.
L'infection par le virus Ebola se produit par contact direct, c'est-à-dire par la peau lésée ou les muqueuses, avec le sang, les liquides biologiques ou les sécrétions (selles, urines, salive, sperme) des personnes infectées. "C’est aussi le cas si la peau lésée ou les muqueuses d’un sujet sain entrent en contact avec des objets contaminés par les liquides infectieux d’un malade, comme des vêtements et du linge de lit souillés, ou des aiguilles usagées" précise l'OMS sur son site.
Le risque de transmission est nul pendant la période d'incubation, modéré dans les premières heures qui suivent l'apparition des symptômes et très élevé quand la maladie est installée. Le risque de transmission du virus Ebola est aussi élevé lors des rites funéraires puisque les proches du défunt sont en contact direct avec la dépouille.
L'être humain reste contagieux tant que le virus est présent dans son sang et ses sécrétions. Il est ainsi surveillé de près par les professionnels soignants avant de pouvoir rentrer chez lui.
Après la guérison, l'homme peut néanmoins continuer de transmettre le virus à sa partenaire par le sperme pendant 7 semaines. Il doit donc éviter les rapports sexuels durant cette période.
Conséquences et complications
Le virus Ebola provoque de la fièvre et la maladie peut évoluer en ictère, délires, convulsions, hémorragies sévères, coma et jusqu’au décès.
Diagnostic d'Ebola
La fièvre hémorragique virale due au virus Ebola est difficile à diagnostiquer.
Elle nécessite un test ELISA, qui ne peut pas être réalisé dans les régions les plus touchées par le virus Ebola. L’interrogatoire des personnes présentant de la fièvre doit être rigoureux afin d’envisager ce diagnostic et ne pas le confondre avec une autre infection bactérienne, virale ou parasitaire, comme le paludisme, le choléra ou ne toxi-infection alimentaire par exemple. Après un séjour dans un pays à risque, les tests de diagnostic sont réalisables dans les laboratoires français.
Traitement de la maladie à virus Ebola
Il n'existe pas de traitement efficace pouvant guérir la fièvre Ebola. Les soins qui peuvent être proposés ont pour seul objectif de soulager les symptômes et augmenter les chances de survie d’une personne atteinte de la maladie. Ces soins symptomatiques consistent donc à :
- maintenir une tension artérielle correcte,
- lutter contre les pertes sanguines liées aux hémorragies,
- apporter de l'oxygène si nécessaire,
- réhydrater massivement, par voie parentérale si nécessaire.
À noter : début septembre 2014, l'OMS a soumis à des experts une liste de 8 traitements et de 2 vaccins à développer (les premiers essais sur les hommes ont d'ailleurs été avancés pour l'un des deux vaccins).
Un virus capable de se cacher plusieurs années dans l’organisme
Dans une expérience menée sur des singes, l'U.S. Army Medical Research Institute of Infectious Disease a mis en évidence la capacité du virus Ebola à se cacher dans le cerveau pendant de nombreuses années malgré les traitements.
“Nous avons observé qu'environ 20 % des singes qui ont survécu à une dose létale du virus Ebola après un traitement à base d'anticorps monoclonaux présentent toujours une infection persistante - spécifiquement dans le système ventriculaire du cerveau dans lequel le liquide céphalo-rachidien est produit et circule - et même lorsque Ebola a été éliminé des autres organes”, explique Xiankun Zen, directeur de l'étude publiée dans Science Translational Medecine.
En 2021, des scientifiques avaient déjà relaté le cas d'un homme chez qui le virus était resté latent dans ses testicules pendant cinq ans. Il aurait ainsi contaminé une femme en Guinée, provoquant une nouvelle flambée épidémique dans la région.
Vaccin contre Ebola
Un vaccin prometteur contre le virus Ebola est en cours d’étude, mais il n’est pas disponible à l’heure actuelle.
Prévention du virus Ebola
La prévention de la contamination par le virus Ebola passe par des mesures d’hygiènes très strictes pour les sujets à risque et proches des sujets atteints.
Mesures d'hygiène et que faire en cas de séjour dans une zone à risque ?
Les mesures d’hygiène à respecter, notamment lors d’un séjour dans une zone à risque d’Ebola sont :
- se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon ;
- éviter d'être en contact avec des personnes malades, qui doivent être mis en quarantaine : ne pas toucher, embrasser ou même laver une personne malade ;
- les soignants doivent porter blouses, gants, masques et lunettes ;
- ne jamais réutiliser les seringues ;
- avoir la plus grande prudence lors des rites funéraires puisque les personnes décédées sont encore porteuses du virus et sont particulièrement contagieuses ;
- ne pas porter sa main à sa bouche ou à ses yeux qui représentent des portes d’entrées du virus ;
- porter des gants et vêtements de protection pour manipuler les animaux malades et leur chair ;
- rester très vigilant avec les malades guéris qui peuvent encore transmettre le virus pendant 7 semaines ;
- éviter les relations sexuelles pendant 7 semaines après la guérison ou utiliser un préservatif puisque le virus peut être présent dans le sperme.
Que faire quand on rentre d’un pays où circule le virus Ebola ?
Après un séjour dans un pays atteint par le virus Ebola, des mesures sont prises avant le retour en France : les personnes qui embarquent à bord d'un avion depuis l'un des pays d'Afrique touchés (Guinée, Sierra Leone, Liberia) sont contrôlés avant l’embarquement.
S’il existe une fièvre qui dépasse 38°C, il n'a pas le droit d'embarquer pour la France. Si un cas est suspecté, une fois l'appareil envolé, le patient est mis à l'écart par le personnel de bord muni de gants et de masques. Dès son arrivée en France, le malade est pris en charge par le SAMU.
Le plan national de protection et de lutte contre la maladie à virus Ebola
Un plan national de protection et de lutte contre le virus Ebola est élaboré en France et peut-être consultable sur le site du gouvernement.
Sites d’informations et associations
Des sites d’informations sur le virus Ebola sont consultables sur internet. Il s’agit :