Selon une enquête FACCO/KANTAR TNS conduite à l’automne 2020, 50,5% des foyers ont au moins un animal, dont 43,5 % au moins un chien ou un chat. Jugés moins contraignants en termes de garde, les félins séduisent les Français. On enregistre un bond de près de 4 millions en 10 ans, passant de 10,7 millions de chats en 2008 à 15,1 millions en 2020. Les chiens ne sont pas en reste avec 7,3 millions.
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Comment traite-t-on les chiens à travers le monde ?Mais qu’ils soient à poils, à plumes ou à écailles, nos bêtes préférées ne nous apportent pas uniquement de l’amour et une présence réconfortante. Ces dernières années, plusieurs études ont mis en évidence que les animaux de compagnie étaient de vrais alliés pour notre santé mentale et physique.
Chien, chat : une arme anti-Alzheimer ?
Les animaux de compagnie pourraient avoir des vertus contre la maladie d’Alzheimer. Outre les repères qu’ils fournissent aux malades, en réclamant par exemple leurs repas à heures régulières, il est également probable que l’attachement qu’ils suscitent stimule la mémoire. Les fonctions mnésiques seraient alors activées par d’autres circuits que ceux endommagés par la maladie. Certains patients reconnaissent les bêtes qui leur rendent régulièrement visite et leur parlent, alors que depuis longtemps déjà, ils ne communiquent plus avec les équipes soignantes. D’autres réussissent même à prononcer à nouveau des mots en contemplant des aquariums…
Les effets bénéfiques de la présence d’un chien ou d’un chat sur la santé du cerveau ont été confirmés par une étude mise en avant par l'Université de Floride en 2022. Les chercheurs ont analysé les données cognitives de 1369 adultes américains âgés de 50 ans et plus et ne présentant aucun déclin cognitif au début de l’expérience. Parmi eux, 53% possédaient un animal de compagnie dont 32 % depuis plus de 5 ans. Après avoir analysé les performances des participants à des tests cognitifs, les chercheurs ont découvert que les propriétaires de chiens, chats, lapins ou hamsters avaient une mémoire verbale (la mémorisation de listes de mots) plus efficace. “Posséder des animaux de compagnie pendant cinq ans ou plus a produit le plus d'avantages, retardant le déclin cognitif de 1,2 point sur la période de six ans de l'étude par rapport au taux de déclin chez les personnes sans animaux de compagnie”, a expliqué à CNN la Dr Tiffany Braley, co-auteure, neuro-immunologue clinique et professeure agrégée à l’Université du Michigan.
Les animaux de compagnie font chuter l’hypertension
En France, un adulte sur trois souffre d ’hypertension… et seulement la moitié le sait. Avoir un animal de compagnie à nos côtés permettrait d’éviter de dépasser les valeurs normales recommandées : c’est-à-dire 140 mmHg (millimètres de mercure) pour la pression systolique et 90 mmHg pour la pression diastolique.
En effet, depuis la publication des travaux menés par le professeur Erika Friedman Friedman (université de New York) dans les années 80, nous savons que caresser son chien ou son chat pendant au moins six minutes, ou passer tout simplement un quart d’heure à contempler le spectacle d’un aquarium, suffit à faire baisser la tension artérielle !
Mieux encore : la seule présence de son animal à ses côtés permettrait de faire chuter les risques d’accidents cardio-vasculaires. Une étude menée à l’université de Buffalo (États-Unis) portant sur des femmes de plus de 70 ans, a démontré que celles qui s’entouraient d’animaux avaient la même pression artérielle que... leurs petites-filles !
Les chiens diminuent la douleur
L’hôpital accueille des chiens de thérapie en 2016. Et son initiative semble avoir un vrai sens santé. Les travaux menés ont montré que les malades qui suivaient une thérapie canine pendant leur passage aux urgences, étaient plus apaisés que les autres patients. Il était demandé aux patients d’évaluer l’intensité de leur douleur, leur anxiété et leur bien-être sur une échelle de 1 à 10 après avoir passé 10 minutes avec ces chiens entraînés pour être en présence de personnes souffrantes.
Si tous les individus reconnaissaient avoir des douleurs à leur arrivée à l’hôpital, ceux qui rencontraient un chien indiquaient un niveau de douleur inférieur après sa visite. Les signes d'anxiété et de dépression étaient aussi moins importants. Pour les chercheurs, l’animal pourrait distraire le malade ou activer une réponse neurologique ou hormonale permettant de mieux gérer la douleur.
Avec eux, on ne déprime jamais !
S’occuper d’un animal dont on a le sentiment d’être aimé, donne un sens, un but à son existence. Selon plusieurs recherches américaines, les personnes physiquement diminuées sont plus heureuses, ont une meilleure estime d’elles-mêmes et un réseau relationnel nettement plus développé, lorsqu’elles ont un chien.
Il a également été démontré que celles et ceux qui ont la chance d’avoir un animal de compagnie dans leur vie, résistent davantage aux coups durs, consultent moins souvent leur médecin (jusqu'à 15% de visites en moins chez le médecin selon une étude révélée au congrès People & animals de Stockholm en 2010), et vivent mieux leur quotidien. Enfin, on sait que les propriétaires de chats et de chiens atteints du sida sont moins sujets à la dépression que les autres…
Des animaux médecins
Si les travaux des chercheurs portent surtout sur la compagnie des chiens et chats, des initiatives ont aussi été menées avec d’autres animaux. C’est le cas des thérapies avec le cheval (ou équithérapie). Destinées aux handicapés moteurs et mentaux, elles connaissent un succès grandissant auprès du corps médical.
L’équidé semble être, en effet, un excellent moyen d’établir un contact entre thérapeute et patient. Les dauphins font également l’objet de recherches contre l’autisme. Il semble que toucher le corps et la peau de ces mammifères débloque certains malades... Enfin, le dressage de singes capucins et de chimpanzés pour soulager certains handicaps a donné d’excellents résultats... (jusqu'à 15% de visites en moins chez le médecin selon une étude révélée au congrès People & animals de Stockolm en 2010.
https://www.eurekalert.org/news-releases/944442
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0262599
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