On peut, et même on doit faire du sport
"L’activité physique est indispensable à la récupération de l’articulation, affirme le rhumatologue Francis Berenbaum. Elle est aussi très importante pour la santé générale de nos patients, notamment ceux qui associent arthrose et syndrome métabolique, avec un risque cardiovasculaire élevé." Bouger évite une prise de poids néfaste pour la prothèse, mais entretient également une bonne forme psychologique.
Les spécialistes conseillent de commencer à faire quelques pas dès les premiers jours qui suivent l’opération.
Quels sont les sports autorisés ?
Tout dépend de l’âge, de l’état de santé, et du niveau que l’on avait avant l’opération.
- La marche, la natation, le vélo, le jardinage, la danse et le golf ne présentent pas de danger, même pour les débutants. On peut continuer le tennis en double, la gymnastique, la voile, la musculation, ou encore l’escalade, si on pratiquait déjà ces sports auparavant. Pour résumer : plus on était sportif avant l’opération, plus les possibilités sont grandes.
- En revanche les sports de balles et de combats restent généralement déconseillés, à cause des impacts au sol et du risque de déboitement de la prothèse.
Ces recommandations peuvent être adaptées. "La première question que l’on pose à nos patients est : « Qu’est-ce que vous aimez faire ? », précise le Dr Jean-Marie Coudreuse, spécialiste en médecine du sport. Si la personne n’aime que les arts martiaux, et qu’elle a un très bon niveau, on peut décortiquer les gestes avec elle, pour voir ce qu’elle peut faire et ce qui est interdit." La course à pieds n’est pas non plus très recommandée, mais, pour le Pr Berenbaum, mieux vaut courir que de ne rien faire du tout. "Dans ce cas, je conseille de très bonnes chaussures, d’y aller doucement, et d’arrêter dès qu’on ressent des douleurs."
Les précautions à prendre
La première chose à faire est de réaliser un bilan chez son médecin. La reprise doit être très progressive, à cause d’un risque de luxation dû à la faiblesse transitoire des muscles et des tissus qui entourent la prothèse. "Certaines activités nécessitent la mise en place d’un vrai programme de rééducation chez un kinésithérapeute, avec des étirements et un renforcement musculaire ciblé", ajoute le Dr Coudreuse. Le risque est d’en faire trop. Comme la douleur a disparu, on peut avoir l’impression de posséder une hanche neuve, mais n’est pas le cas ! Grâce aux nouveaux matériaux, la durée de vie des prothèses est de 15 ans en moyenne. Mais plus elle sert et plus elle s’use, d’ou l’importance d’un suivi régulier.
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