Goutte : la faute aux excès alimentaires ?
La goutte était autrefois qualifiée de « maladie des rois » parce qu’elle touchait principalement les personnes de haut rang qui avaient les moyens de se nourrir en abondance. En effet, les crises de goutte sont souvent la conséquence d’un régime alimentaire trop riche en matières grasses et, surtout, en protéines animales. Certains aliments sont d’ailleurs fortement déconseillés aux personnes sujettes à la goutte parce qu’ils augmentent la concentration de l’acide urique contenu dans le sang. C’est le cas, notamment, des produits charcutiers, des poissons gras, des fruits de mer, des abats, de la viande rouge ou encore des épinards et du chou-fleur. Les patients atteints de goutte doivent donc logiquement adapter leur alimentation pour limiter les apports à risque.
Goutte : attention à la consommation d’alcool…
Selon les estimations en vigueur, une grande partie des patients souffrant de crises de goutte ont une consommation excessive de boissons alcoolisées. Or, l’éthanol contenu dans ce type de produits contribue très fortement à augmenter la sécrétion de l’acide urique, mais ne favorise pas, en contrepartie, son élimination naturelle. Il faut savoir que la bière est l’une des boissons qui augmentent le plus le taux d’acide urique sanguin. Lorsque celui-ci dépasse les normes indicatives, on parle d’hyperuricémie. A terme, ces excès vont favoriser la formation de cristaux d’urate de sodium qui vont se déposer au sein des articulations. Le gros orteil est généralement le premier à être concerné. Pour tenter de les éliminer, le système immunitaire va déclencher un processus inflammatoire à l’origine d’intenses douleurs. Pour lutter contre cette accumulation, il est conseillé de boire entre 2 à 3 litres d’eau par jour de manière à faciliter l’élimination de l’acide urique.
Goutte : ces messieurs sont davantage concernés…
Le sexe représente l’un des facteurs de risque majeur de cette pathologie arthritique. Cette fois, ce sont les hommes qui sont plus touchés que les femmes. Pourquoi ? Parce qu’ils produisent naturellement plus d’acide urique que la gent féminine, et ce, dès leur puberté. Toutefois, cet écart notable tend à se resserrer lors de la ménopause. En effet, le déficit de production des œstrogènes à cette période de la vie des femmes a un impact conséquent sur l’évacuation de l’acide urique au niveau des reins. D’autre part, on note également une influence directe de l’hérédité dans le cadre de cette maladie. Les antécédents familiaux constituent, à cet effet, un outil de diagnostic important pour le médecin, mais également un critère de surveillance médicale visant à dépister le plus précocement une possible élévation de l’uricémie.
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