Parkinson : quels sont les traitements ? © iStockIstock
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La lévodopa pour remplacer la dopamine manquante

Le principe. La lévadopa (ou L-dopa) est un précurseur de la dopamine. Son principe est simple : elle vient palier le manque de dopamine. Son effet est quasi immédiat sur les tremblements, le ralentissement, le blocage. Ce médicament est administré par voie orale ou dans certains cas sous forme de gel injecté dans le jujénum (partie de l'intestin) par le biais d'une pompe (pompe à duodopa).

Les effets secondaires. Les nausées et vomissements sont les plus immédiats. On peut aussi observer de la confusion mentale et des hallucinations. Cependant son action est si bénéfique sur les troubles du malade qu'elle est parfaitement acceptée. C'est la seule famille thérapeutique qui sera prescrite jusqu'au bout.

En première intention : des inhibiteurs de la MAO B

Le principe. La MAO (monoamine oxydase) B active la dégradation de la dopamine lorsque celle-ci parvient au cerveau. En donnant des inhibiteurs de cette enzyme on freine ce mécanisme. C'est pourquoi il est donné très tôt dans la maladie de Parkinson, parfois seul, mais souvent en association de la L-dopa (Levodopa)

Les effets secondaires. Sécheresse de la bouche, tachycardie, troubles de la mémoire et vertiges peuvent être observés.

Une pompe qui améliore les fonctions motrices

Le principe. L'apokinon est lui aussi un agoniste dopaminergique mais il est administré en continu sur 12h, 16h ou 24 h, par le biais d'une petite pompe que le patient porte sur lui. Il est utilisé en complément de la Lévodopa, qui, en fluctuant, peut provoquer des troubles moteurs invalidants. Il permet une amélioration des fluctuations motrices.

Les effets secondaires. Il présente les mêmes effets secondaires que les autre agonistes dopaminergiques et est contre-indiqué lorsque la personne souffre de démence ou de psychose parkisonnienne.

Quand passer à l’implant dans le cerveau ?

Le principe. On implante une électrode, qui envoie des impulsions électriques à intervalles réguliers, dans le noyau sous-thalamique, une région du cerveau qui contrôle le mouvement. Cette opération n'est proposée qu'à 5 à 10% des patients ; ceux que l'on n'arrive pas ou plus à équilibrer mais qui ne présentent pas de contre-indications : ni maladies qui empêcheraient l'anesthésie (insuffisance cardiaque ou respiratoire par exemple), ni trouble du comportement, démence ou psychose liés à la maladie.

Les effets secondaires. Cette opération ne comporte aucun des effets secondaires de la levadopa. En revanche, si l'effet est immédiat sur les troubles typiques (tremblements, rigidité), les signes dits "axiaux" comme la constipation opiniâtre ou la dysarthrie (trouble de l'articulation du langage) peuvent persister.

Des médicaments qui imitent la dopamine pour les plus jeunes

Le principe. Ce sont des molécules qui vont leurrer les récepteurs dopaminergiques post synaptiques. C'est-à-dire qu'elles vont imiter la dopamine. Chez les patients jeunes (moins de 70 ans), ce type de médicament est d'abord donné seul afin de retarder la prescription de Lévadopa.

Les effets secondaires. Au bout de quelques années, on peut observer des effets secondaires gênants comme un trouble des pulsions avec des conduites addictives, ce qui peut entraîner l'arrêt du traitement.

Kinésithérapie, orthophonie, psychothérapie… les traitements non médicamenteux

La kinésithérapie. Il s'agit de pallier les effets de la maladie de Parkinson grâce à des assouplissements, de l'entretien articulaire, un travail sur la posture et la coordination. Cette prise en charge, très importante pour la qualité de vie de la personne, doit être commencée le plus tôt possible.

L'orthophonie. Tous les patients atteints de maladie de Parkinson souffrent de troubles de la déglutition au bout de 11 ans d'évolution de la pathologie. Une mise en place très précoce d'une prise en charge par un ou une orthophoniste permet de retarder sa survenue. Elle aide également à surmonter les difficultés d'articulation.

La psychothérapie. Il s'agit d'aider la personne à surmonter le diagnostic et à mieux supporter cette maladie chronique évolutive.

Où en est la recherche ?

La voie de recherche la plus prometteuse réside dans la thérapie génique avec l'implantation de cellules souches dans les parties lésées du cerveau. Cependant, si une équipe de chercheurs français travaille actuellement sur un tel protocole à l'hôpital Henri Mondor de Créteil, sa mise en place n'interviendra probablement pas avant 2020.

Sources

- Guide édité par la HAS en direction des malades de Parkinson et de leur famille
- France Parkinson

Vidéo : Parkinson : les symptômes qui doivent inquiéter

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