On compte en France 200 000 malades de Parkinson. Les causes demeurent encore inconnues, mais une récente recherche de scientifiques sud-coréens a trouvé une piste intéressante. Elle met en évidence une augmentation des risques de développer cette pathologie, à proximité d’un lieu pollué par le CO2. Ainsi les auteurs de cette étude, publiée dans la revue scientifique américaine JAMA Neurology, désignent les grandes métropoles comme lieux les plus à risque.

Vivre en ville : un danger potentiel

Les chercheurs ont recueilli les données de 78 830 personnes âgées de 40 ans ou plus, ayant vécu à Séoul, entre janvier 2007 et décembre 2015. Ils ont étudié leur état de santé. L’équipe s’est ensuite penchée sur les différents taux de pollution dans l’air sud-coréen et les brouillards provoqués par les gaz d’échappement.

Elle a ainsi découvert que les individus vivant dans les endroits les plus pollués voient leur risque de développer la maladie de Parkinson augmenter de 41%, par rapport aux quartiers plus “propres”.

Les gaz émis par les voitures et usines attaquent l’organisme

"Le développement de la maladie de Parkinson peut être favorisé par l'exposition à la pollution de l'air", a déclaré dans un communiqué Sun Ju Chung, professeur à la faculté de médecine de l'université d'Ulsan à Séoul et l'un des auteurs de l'étude.

Les particules toxiques en suspension dans l’air, inhalées, seraient capables d’atteindre le cerveau à travers le système sanguin de l’organisme. Les travaux de cette équipe sud-coréenne indiquent que le risque de maladie de Parkinson est 1,5 fois plus élevé dans un environnement aussi pollué.

La pollution dans l’air, une bombe à retardement pour la santé

Les scientifiques à l’origine de ces découvertes montrent leur inquiétude face à l’omniprésence de particules fines autour de nous. "La pollution dans l'air constitue un risque important de santé publique. Plus de 80 % des résidents de zones urbaines sont exposés à des niveaux supérieurs aux limites fixées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a déclaré Sun Ju Chung dans le communiqué.

"Récemment, il a été identifié que cette pollution est associée aux maladies neurodégénératives par le biais de l'inflammation systémique, du stress oxydatif et d’une invasion directe dans le cerveau." Les auteurs recommandent de prendre conscience de ce problème de santé publique.

Sources

JAMA Neurology : https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/article-abstract/2780249?resultClick=1

Yahoo : https://www.yahoo.com/lifestyle/live-parkinsons-risk-higher-study-144611597.html

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