- 1 - Des cercueils en carton pour les inhumations et les crémations
- 2 - Des urnes biodégradables
- 3 - Des soins par le froid pour conserver le corps
- 4 - Eviter de polluer lors des crémations
- 5 - Un habillage écologique
- 6 - Remplacer la pierre tombale par des alternatives plus écologiques
- 7 - Faire des plantations au cimetière
Des cercueils en carton pour les inhumations et les crémations
cercueils de luxe en bois d’importation sont cause de déforestation intensive. Même fabriqués en France, la provenance du bois est difficilement traçable et ils restent non écologiques car couper des arbres nobles pour brûler ou enfouir un cercueil n’est pas un geste écologiquement acceptable.
En plus du problème de l’impact du transport, les cercueils sont souvent traités avec des produits de finition toxiques (vernis, peintures). Pour une inhumation plus respectueuse de l’environnement "vous pouvez faire le choix d’un cercueil en carton, c’est celui qui a le moins d’impact sur l’environnement" informe Brigitte Lapouge-Déjean, auteur chez Terre Vivante. Il existe aussi des modèles mixtes, en carton avec un placage de bois en finition.
A lire aussi :
Les 7 choses qui se passent une fois le cercueil ferméSi vous préférez du bois massif, mieux vaut privilégier les bois blancs à croissance rapide comme le peuplier bruts, sans peinture et sans vernis. Ces choix écologiques sont aussi économiques !
Des urnes biodégradables
Les urnes en matière synthétique sont sources de pollution. Si elles viennent de loin, elles ont aussi un impact sur l’environnement par le transport. Aussi, mieux vaut privilégier des urnes écologiques en matériaux naturels et/ou biodégradables et fabriquées localement. "Vous pouvez choisir une urne en carton ou en laine feutrée" suggère Brigitte Lapouge-Déjean. Il en existe aussi faites en sable ou en amidon. Elle rappelle "que la seule obligation en ce qui concerne l’urne est que celle-ci soit hermétique et suffisamment grande pour contenir toutes les cendres". Attention, les urnes biodégradables ne sont pas autorisées à être scellées sur les tombes ou dans les chapelles. Elles doivent être mises en pleine terre ou conservées dans une case au columbarium.
Des soins par le froid pour conserver le corps
thanatopraxie (qui ont pour but de ralentir le processus de décomposition) du corps ne sont pas écologiques. Les composés utilisés sont des toxiques (formaldéhyde, méthanol, glycol...) qui seront absorbés par les sols et les eaux lors de la décomposition du corps ou polluent l’air en cas de crémation. "Ces soins ne sont pas obligatoires, sauf dans certains cas (maladies très particulières, transport du corps à l’étranger)" informe Brigitte Lapouge-Déjean. Les soins de conservation par le froid en sont l’alternative. "Pour conserver le corps à domicile, il est possible de louer une table réfrigérante". Le problème ne se pose pas pour les funérariums qui disposent de tous les équipements nécessaires.
Les soins deEviter de polluer lors des crémations
Les prothèses et les plombages dentaires sont une source potentielle de pollution. Des entreprises peuvent recycler tous les métaux résiduels dans les cendres. D’autre part, "il appartient aux familles de veiller à ne déposer dans les cercueils que des objets "souvenir" entièrement biodégradables lors de la combustion" informe Brigitte Lapouge-Déjean.
Un habillage écologique
Pour laisser le moins de traces possibles, qu’il s’agisse d’inhumation ou de crémation, vous pouvez choisir pour vos obsèques ou celles d’un proche des vêtements en lin, coton ou chanvre et non en matières synthétiques qui ne sont pas biodégradables. Évitez tous les dérivés du pétrole.
Remplacer la pierre tombale par des alternatives plus écologiques
Sachez-le tout d’abord : la pierre tombale, la stèle et le caveau ne sont pas obligatoires. Ils sont proposés dans les solutions clés en mains mais peuvent être refusés. Ensuite, si vous souhaitez une pierre tombale, optez pour un modèle simple en pierre locale. "S’il y a reprise de concession, c’est un déchet qui ne se traite pas et qui finit au concassage" précise Brigitte Lapouge-Déjean. Vous pouvez p rivilégier une pierre déjà extraite ou juste mettre une stèle écologique en bois ou en métal. Vous pouvez également faire des plantations en pleine terre.
Faire des plantations au cimetière
Fleurir une tombe, c’est écologique ! "Cela participe au reverdissement des villes et cela attire des insectes et des oiseaux" explique Brigitte Lapouge-Déjean. Privilégiez des plantes demandant peu d’entretien. Pour jardiner sur une tombe en pleine terre, prenez par exemple des plantes couvre-sols comme des achillées, bergenia, calament, sedums, géraniums vivaces...
Remerciements à Brigitte Lapouge-Déjean, collaboratrice à Terre Vivante et auteur avec Serge Lapouge et Laëtitia Royant de Funérailles écologiques : Pour des obsèques respectueuses de l'homme et de la planète, Editions Terre vivante, octobre 2018.