Nouvelle polémique concernant les médicaments à base de Valsartan. L'ANSM annonce, dans un communiqué du 22 août 2018, " des tensions d'approvisionnement" suite au rappel mondial de plusieurs lots. En juin dernier, plusieurs analyses chez le fabricant chinois Zhejiang Huahai Pharmaceuticals avaient mis en évidence la présence de N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une substance classée comme probablement cancérogène chez l’homme, dans de nombreux de lots de spécialités à base de Valsartan. En conséquence tous ceux concernés avaient été retirés du commerce et ceux ayant été acheté rappelés.
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Résultat, les stocks commencent à manquer. "A partir du mois de septembre, certaines pharmacies ne seront peut-être plus en mesure de vous délivrer votre médicament à base de valsartan", précise l'ANSM. Selon l'agence il existe des "alternatives efficaces" dans les pharmacies et dont "l'ANSM assure que les laboratoires commercialisant ces médicaments assurent un approvisionnement suffisant pour couvrir les besoins des patients français".
Néanmoins, pour certains patients, il n'existe pas d'alternative "insuffisance cardiaque non contrôlée par un autre sartan, post-infarctus du myocarde, hypertension artérielle équilibrée grâce à une polythérapie comportant du valsartan". Afin de pouvoir garantir un traitement usffisant à ces personnes, l'ANSM appelle donc les médecins à ne pas débuter de nouveau traitement à base de Valsartan et d'envisager pour ceux qui le peuvent des traitements alternatifs.
Des cas supplémentaires de cancer sur 5000 patients
Les résultats de l'analyses de cette molécules potentiellement canérigène révélé par l'Agence du médicament européenne (EMA) avaient indiqué qu'il craignait des cas supplémentaire de cancer sur "les 5 000 patients prenant les médicaments touchés à la plus haute dose de valsartan (320 mg) chaque jour pendant sept ans", a écrit l'EMA dans son communiqué, qui explique se fonder "sur les niveaux moyens de cette impureté détectés dans la substance active par Zhejiang Huahai Pharmaceuticals (60 parties par million)" ainsi que sur "des études sur des animaux".
Paradoxalement, l'Agence a par ailleurs rappelé qu'il n'existait "pas de risque immédiat pour les patients", qui ne doivent pas arrêter leur traitement sans avis médical. L'ANSM a également mis a disposition un numéro pour toute interrogation sur les médicaments en question : le 0 800 97 14 03.
Conduite à tenir dans un contexte de tensions d'approvisionnement des médicaments à base de valsartan, ANSM,22août 2018