Connaissez-vous la photobiomodulation ? Cette technique utilise la lumière semblable à l'infrarouge pour stimuler les tissus corporels, comme l’explique le centre de recherches biomédical Clinatec. Ce dernier développe ce qu’il considère comme un “médicament naturel” pour traiter différents troubles et pathologies.
Mais comment ça marche ? La photobiomodulation utilise la lumière pour booster la production d’ATP (adénosine triphosphate), la nourriture des cellules. Elle aide ainsi ces dernières à fonctionner et à se protéger, tout en réduisant les risques toxiques et inflammatoires.
Selon le centre de recherches, les avantages de la photobiomodulation sont nombreux : elle serait moins chère, plus sûre, moins invasive, plus simple et rapide que les traitements déjà proposés pour les maladies visées. Si cette technique est déjà utilisée en centre de beauté et pour éviter les effets secondaires des traitements du cancer, il reste encore quelques étapes avant qu’elle ne soit adaptée à d’autres pathologies.
La maladie d’Alzheimer
Un nouveau projet vise à détecter les premiers signes de la maladie d’Alzheimer par l'analyse de la lumière émise par les cellules cérébrales. Mais ce n’est pas tout : un dispositif non-invasif de photobiomodulation est aussi mis au point pour traiter cette maladie en illuminant les cellules du cortex cérébral à travers le crâne. Une avancée qui pourrait s’avérer majeure, pour une maladie qui touche près d’un million de Français.
La maladie à corps de Lewy
Très similaire à la maladie d’Alzheimer, la maladie à corps de Lewy est néanmoins bien moins connue. Pourtant, elle touche environ 250 000 personnes en France et évolue vite. Les projets en cours pour détecter et soigner la maladie d’Alzheimer via la photobiomodulation visent également à traiter cette autre force de démence.
La maladie de Parkinson
Un autre projet impliquant la photobiomodulation a pour objectif de prévenir la maladie de Parkinson. Cette dernière touche plus de 200 000 personnes en France, soit deux fois plus qu’il y a 25 ans. Les chercheurs étudient l’illumination de l’intestin et ses effets sur le microbiote, lié à Parkinson par le nerf vague.
Un autre essai clinique vise, quant à lui, à ralentir l’évolution de la maladie. Pour ce faire, la photobiomodulation envoie la lumière au plus près des neurones affectés, grâce à un dispositif médical implanté.
Les troubles du sommeil
L’Institut national du sommeil estime qu’un Français sur trois dort mal. Or, les conséquences sur la santé sont nombreuses et importantes. Grâce à l’application de la lumière infrarouge de manière transcrânienne, les chercheurs pensent améliorer la qualité du sommeil profond, pendant laquelle le cerveau se nettoie des toxines.
Les maladies cardiovasculaires
Deuxième cause de mortalité en France, et la première pour les femmes, les maladies cardiovasculaires laissent des cellules du cœur en souffrance. Ces dernières peuvent alors basculer vers la survie ou la mort, ce qui aggrave les pathologies comme l’insuffisance cardiaque. Un dispositif externe de photobiomodulation est à l’étude pour fournir de l’énergie à ces cellules, les rendant plus fortes.
Le trouble bipolaire
Le trouble bipolaire touche 1 à 2 % de la population en France, un chiffre en hausse. Liée à un dysfonctionnement des cellules cérébrales, elle pourrait donc être traitée par la photobiomodulation. Pour ce faire, un nouveau projet verra le jour dès 2025. Les chercheurs souhaitent utiliser des dispositifs similaires à des casques à utiliser chez soi.
Les traumatismes crâniens
Les conséquences liées aux traumatismes crâniens sont nombreuses, allant de douleurs chroniques à un état de brouillard cérébral. En agissant directement sur les cellules crâniennes, le dispositif utilisé pour traiter les démences via la photobiomodulation pourrait également bénéficier aux victimes de ces traumatismes.
Conférence de presse du centre de recherches Clinatec.
https://www.franceparkinson.fr/
https://www.francealzheimer.org/
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