Rhume : 14 médicaments à éviter en automédication

Nez bouché, mal de tête, fatigue... Bien souvent en cas de rhume, on préfère se rendre en pharmacie pour trouver une solution miracle que d'attendre que ça passe. Là, on se retrouve face à un nombre incalculable de médicaments en gélules, en spray, en pastilles... censés nous soulager rapidement. Mais attention !

Dans son édition de février, 60 millions de consommateurs a analysé la formulation de 33 traitements de ce type. Finalement, la plupart sont inefficaces. Pire, certains exposent à des risques d'évènements indésirables parfois très graves.

Les 14 médicaments à éviter en automédication pour soigner un rhume

- Humex Lib®, Drill Rhume®, Fervex sans sucre®

Pourquoi ? Ils contiennent des antihistaminiques contre-indiqués dans certains glaucomes et en cas de troubles urinaires d'origine prostatique notamment. Ils exposent à des risques de somnolence et peuvent interagir avec des médicaments sédatifs comme certains antitussifs. Pour 60 millions de consommateurs, ils n'ont un intérêt que lors des rhinites allergiques.

- Actifed Rhume jour et nuit®, Humex Rhume®, DolirhumePro®, ActifedRhume®, Dolirhume®, Rhumagrip®

Pourquoi ? Ils contiennent de la pseudoéphédrine qui expose à "des risques d'AVC ou neurologiques sévères", note le magazine. Cette substance est contre-indiquée avant 15 ans, en cas d'antécédents d'AVC, d'hypertension artérielle, d'insuffisance coronaire... Actifed Rhume jour et nuit®, Humex Rhume®, DolirhumePro® et ActifedRhume® contiennent en plus un antihistaminique potentiellement à risque dans certains cas (voir le chapitre au dessus).

Pour 60 millions de consommateurs, ces traitements sont trop risqués pour soigner un simple rhume.

- Rhinédrine rhume®, Hexarhume®

Pourquoi ? "L'Hexarhume® cumule les mises en garde liées à l'usage d'un antihistaminique d'ancienne génération ainsi que les contre-indications et risques d'évènements indésirables très sérieux qui concernent le vasoconstricteur" indique 60 millions de consommateurs. Rhinédrine® contient un antiseptique "irritant et allergisant".

En clair, ils seraient inutiles pour soigner le rhume et parfois risqués.

- RhinAdvil rhume®, Nurofen rhume®, Rhinureflex®

Pourquoi ? Ils contiennent de l'ibuprofène. Celui-ci peut être responsable de troubles digestifs, d'ulcères de l'estomac avec ou sans hémorragies, de troubles dermatologiques. Il dispose aussi de nombreuses contre-indications (grossesse, allaitement, insuffisance cardiaque, rénale...) et interactions médicamenteuses (anticoagulants oraux, aspirine, anti-inflammatoires non stéroidiens...).

Pour le magazine, "ibuprofène + vasoconstricteur est la pire des associations. Le rapport bénéfice/risque est extrêmement défavorable".

Comment soigner son rhume alors ?

Sachez qu'un rhume guérit spontanément, sans traitement, en 7 à 10 jours. Pour plus de confort, vous pouvez prendre certains médicaments, mais "qui contiennent un seul principe actif" indique le Pr Jean-Paul Giroud, spécialiste en pharmacologie interrogé par 60 millions de consommateurs. Le mieux : du sérum physiologique isotonique ou de l'eau de mer (Physiodose®...).

Vous pouvez aussi prendre du paracétamol seul en cas de maux de tête, de gorge et/ou de fièvre.

L'homéopathie comme Coryzalia® (à dissoudre pour les enfants) ou Sinuspax® (pas avant 6 ans) peut être une alternative pour soulager les symptômes du rhume.

Quant aux dérivés terpéniques (Locabiotal®, Balsofumine simple®, Humex inhaler®, Vicks vapoRub®...) qui aident à décongestionner le nez, il faut les prendre avec précaution. Ils sont réservés à l'adulte et l'adolescent, mais peuvent provoquer, chez le sujet âgé, agitation, confusion et troubles du rythme cardiaques.