Avant tout : boire beaucoup pour se réhydrater
Le premier danger lié à la gastro et aux diarrhées qui l'accompagnent, c'est la déshydratation. On perd beaucoup d'eau et au passage des minéraux (sodium, potassium...). Il faut donc compenser en avalant jusqu'à 2 litres de liquides par jour (eaux minérales, tisanes sucrées, bouillons...) et privilégier les solutions de réhydratation orale chez l'enfant avant 2 ans. Mieux vaut boire par petites gorgées pour ne pas trop remplir l'estomac et éviter les vomissements.
À éviter : les soupes de légumes, mais aussi l'alcool ou le café.
Oui aux sodas... sans bulles
"Si rien d'autre ne passe, on peut consommer du Coca-Cola ou du Pepsi, sans les bulles pour ne pas agresser davantage l'estomac. Le cola a parfois un petit effet anti-nausées. En plus, il apporte un peu d'eau et du sucre (à condition de ne pas choisir une version light), ainsi que des sels minéraux (potassium notamment) mais en petite quantité : ça ne remplace en aucun cas une solution de réhydratation, notamment chez les enfants" nuance le Dr Godeberge, gastro-enterologue.
Attention, on se limite à quelques verres, soit environ un demi litre par jour, car la boisson est très sucrée.
À éviter : les jus de fruits, légèrement laxatifs.
Du riz..., mais pas seulement !
Le riz est bien toléré et absorbé rapidement par l'intestin, il ne risque pas d'aggraver la diarrhée. En plus, il s'agit d'un sucre lent, qui redonne de l'énergie durablement. "Mais ce n'est pas le seul aliment qu'on peut consommer (une fois les vomissements passés) : les autres féculents type pâtes, semoule, pain... et les légumes bien cuits passent aussi", assure le Dr Godeberge.
A éviter : les féculents accompagnés de sauces ou de fromage (type gratins de pâtes, etc.).
Viande et poisson... cuisinés light
Pour ne pas risquer d'aggraver les problèmes digestifs, il faut pendant quelques jours, éviter tout ce qui est trop gras, donc plus lourd à digérer. Si on en a envie, poisson et viandes peuvent aider à faire le plein de protéines et à reprendre des forces, à condition de les cuisiner "sains" : préférer les poissons vapeur ou les viandes légèrement grillées à la poêle avec une toute petite quantité d'huile.
A éviter : les fritures et plats en sauce.
Les produits laitiers : pas interdits
"Les produits laitiers ne posent pas de problème si on les digère bien habituellement et apportent un peu de protéines, à condition de les choisir pas trop gras, en privilégiant par exemple les yaourts ou fromages blancs à 0%", indique le gastro-enterologue. Pour les enfants, on peut continuer à donner du lait uniquement si moins de 3-4 selles par jour.
A éviter : les fromages, trop gras.
Doucement sur les fruits et légumes crus
Le système digestif, fragilisé par le virus, a besoin d'un peu de repos. "Mieux vaut éviter momentanément les légumes crus et les fruits frais, qui peuvent être laxatifs", conseille Dr Godeberge. Une exception tout de même, la banane : choisie bien mûre, elle apporte aussi des minéraux type potassium. On peut également opter pour les purées (de carottes par exemple) ou les compotes (pommes, coings...), plus faciles à digérer.
A éviter : les crudités, mais aussi les brocolis, choux et autres crucifères, et les légumes secs, même cuits.
Retour à la normale
Après un à deux jours sans symptômes, on peut reprendre une alimentation normale. "En raison de ce changement de régime alimentaire, il peut y avoir une petite constipation réflexe pendant 2/3 jours", prévient le médecin. "Il peut être intéressant de recourir aux probiotiques si suite à un épisode de gastro-entérite, on conserve des symptômes type ballonnements, modification du transit..." ajoute-t-il.
Ils permettent en effet de rétablir l'équilibre de la flore intestinale qui a été perturbée par la maladie. Les souches utilisées sont généralement des lactobacilles, à prendre pendant 3 à 4 semaines.
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