Autisme et troubles associés : les conseils alimentaires d’une maman

“Notre fille a été diagnostiquée il y a de nombreuses années. A l’époque le pédopsychiatre a parlé de TED (troubles envahissants du développement) avec symptômes autistiques. Je tiens à préciser que l’autisme n’est pas une maladie. Elle avait également des troubles digestifs que je ne trouvais pas normaux. J’ai suivi mon instinct de maman et j’ai entamé des recherches sur l'alimentation, puis l’axe intestin-cerveau. Je lis et je décortique de nombreux articles et études sur cette thématique. Après avoir découvert que ma fille avait des marqueurs coeliaques positifs, nous avons commencé à changer notre façon de manger.”

Autisme et alimentation : les conseils d’une maman

“Nous avons décidé d’arrêter de consommer du gluten et du lait en surveillant régulièrement notre fille pour s’assurer qu’elle n’ait pas de carence. L'arrêt du gluten a eu de nombreux effets positifs sur elle. Ma fille a cessé d’être violente et de faire des crises, elle regardait les gens dans les yeux et son comportement à l’école s’est amélioré. De plus, elle n’avait plus de problèmes digestifs (constipation). Nous avons continué sur cette voie et toute notre alimentation a été modifiée.”

Conseil n°1 : Manger le dessert avant le repas

“Depuis plusieurs années maintenant nous commençons nos repas par le dessert, notamment les fruits qui sont mieux assimilés quand ils sont consommés en début de repas.”

Conseil n°2 : L’arrêt du gluten

"Nous ne mangeons plus de produits contenant du gluten. En trois jours seulement nous avons vu des effets positifs sur ma fille. D’ailleurs, si il y a un excès ou une réintroduction, elle a de nouveau des difficultés d’élocution (bégaiement) et son hyperactivité s’accentue.”

Conseil n°3 : Ne plus consommer de lait

“J’ai suivi mon instinct et nous avons cessé de consommer du lait.”

Conseil n°4 : De la viande le midi, du poisson le soir

“Nous ne mangeons plus de bœuf, de veau et d’agneau. Le midi nous mangeons du poulet, du canard ou du porc et le soir nous privilégions les poissons gras, riches en oméga 3.”

Conseil n°5 : Des aliments riches en fibres

“Nos repas sont composés d’un quart de légumes riches en fibres, d’un quart de féculent, une viande le midi, un poisson le soir et du bon gras comme l’huile de noix, de colza, de caméline ou l’huile foie de morue.”

Conseil n°6 : Réduire les sucres FODMAPs

“Nous évitons de manger des sucres FODMAPs, des glucides à chaîne courte. Il s’agit de l’ensemble des sucres, oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols qui sont fermentescibles par la flore intestinale.”

Conseil n°7 : Cuisiner le plus possible

"Nous avons décidé de tester cette nouvelle alimentation pendant un an et de prendre une décision après. Devant l’amélioration de certains troubles de notre fille et du confort digestif que nous ressentions, nous avons continué. Ce qu’il faut, c’est cuisiner au maximum.”

“Je pense qu’il est important de chouchouter son ventre et que le bien manger c’est pour tout le monde. Grâce à tous ces changements, aujourd’hui, ma fille est dans un cursus scolaire “classique”. A 11 ans, elle part en classe de découverte, elle dort chez ses copines… Je la remercie d’avoir changé sans le vouloir notre alimentation.”