- 1 - Incontinence : évitez le café, l’alcool, les épices...
- 2 - Évitez les charges lourdes
- 3 - Attention aux talons hauts
- 4 - Gare aux kilos en trop !
- 5 - Il faut boire !
- 6 - Booster son transit
- 7 - Arrêter le tabac !
- 8 - Ménager sa vessie
- 9 - La rééducation périnéale
- 10 - Les anticholinergiques
- 11 - THM, antidépresseurs, anxiolytiques, myorelaxants...
- 12 - La technique de la bandelette
- 13 - Le sphincter artificiel
- 14 - Les protections absorbantes
- 15 - Incontinence : les hommes aussi !
Incontinence : évitez le café, l’alcool, les épices...
La caféine, la théine, l’éthanol de l’alcool, les épices... Tous irritent la vessie. Conséquence, ils entraînent des envies ne correspondant pas à un besoin physiologique réel.
Des envies qui entraînent, à terme, une atrophie des muscles de la vessie (forcément, elle n’est plus utilisée) et une incontinence urinaire.
Évitez les charges lourdes
Porter des charges lourdes au quotidien, des sacs de courses par exemple, peut entraîner des douleurs de dos ou lombalgies. Mais pas seulement !
Le bassin, qui est en contact direct avec les lombaires, supporte la charge lui aussi, d’où une distension mécanique régulière qui affaiblit le plancher du périnée et peut entraîner une incontinence urinaire. Un conseil : pour éviter de trop forcer, pensez au cabas !
Attention aux talons hauts
Porter des talons hauts sollicite inutilement les lombaires, ce qui affaiblit, en raison du déséquilibre staturo-pondéral, toute la colonne vertébrale. Conséquence, une sollicitation inadéquate des muscles abdominaux pour éviter que le bassin ne bascule en arrière, une compression de la vessie... donc des dysfonctionnements urinaires.
Gare aux kilos en trop !
Le surpoids favorise l’incontinence. Mais plus qu’un surplus pondéral général (défini grâce au calcul de l'IMC, indice de masse corporelle), il faut surveiller son périmètre abdominal. Un excès d’adiposité autour de la taille limite les mouvements et le maintien de la musculature abdominale, d’où un déséquilibre au niveau de la colonne vertébrale, une augmentation de la pression sur les lombaires et le plancher de la vessie, puis, à terme, des dysfonctionnements urinaires.
Il faut boire !
S’hydrater correctement (1,5 litre par jour sous forme d’eau, de café, de thé, de potage...) permet à la fois de prévenir et de contrer l’incontinence. Pourquoi ? Parce que boire suffisamment permet d’évacuer toutes les toxines consommées lors des repas, mais aussi, et surtout, d’entraîner, de renforcer chaque jour et de maintenir en forme ses muscles périnéaux et vésicaux.
Booster son transit
La constipation accroît les risques d’incontinence urinaire et les aggrave. Qu’elle résulte d’une alimentation trop pauvre en fibres, d’une prédisposition génétique, d’une anomalie morphologique au niveau du côlon ou d’une maladie chronique digestive, la constipation pèse sur les muscles abdominaux et le plancher pelvien. Ce dernier, sollicité à tort, finit presque toujours par présenter des dysfonctionnements. Si un régime riche en fruits et légumes et une hydratation efficace ne suffisent pas à booster votre transit, consultez un gastroentérologue.
Arrêter le tabac !
Le tabac provoque une toux chronique à l’origine de l’augmentation de la pression abdominale, ce qui affaiblit les fibres musculaires de la vessie et son efficacité. Mais ce n’est pas tout : la nicotine a un effet anti-oestrogénique qui altère directement le collagène des tissus de soutien non musculaires et favorise l’affaissement de l’organe. Enfin, fumer irrite la vessie, d’où de fausses envies (ou impériosités) donc, à terme, des dysfonctionnements et des cancers souvent très difficiles à vaincre.
Ménager sa vessie
Ménagez votre vessie ! Parce qu’elle est constituée d’une paroi musculaire, le détrusor, l’organe ne doit être sollicité qu’à bon escient sous peine de dysfonctionnements. Exemple : évitez d’uriner par précaution avant les longs trajets... C’est une mauvaise habitude. L’organe, qui n’a plus à fournir d’effort pour retenir les urines, développe alors moins de fibres musculaires, au risque de ne plus pouvoir faire face en cas de réelle urgence ! A l’inverse, il faut aussi éviter de se retenir trop souvent. Cela entraine un développement anormal du détrusor et rend la vessie incontrôlable...
La rééducation périnéale
La rééducation peut permettre de contrer, voire de vaincre, l’incontinence urinaire de l’effort, forme d’incontinence qui survient lors d’une activité physique ou d’un éclat de rire (sous la pression abdominale, et en l’absence d’un plancher pelvien suffisamment efficace, le sphincter laisse alors passer quelques gouttes d’urine). Mais attention, pour être efficaces, les séances qui permettent de muscler le pelvis et de mieux contrôler la musculature du périnée doivent être régulières. Il existe différentes méthodes : le bio-feedback, l’électro-stimulation, les thérapies comportementales, les exercices de musculation...
Les anticholinergiques
Les anticholinergiques sont efficaces dans le traitement des incontinences par impériosité, c’est-à-dire liées au contractions anarchiques du détrusor,le muscle de la vessie (on parle d’instabilité vésicale). Ces médicaments diminuent la fréquence des envies, puis le volume des fuites urinaires diurnes, voire nocturnes. Ils doivent être prescrits sur une durée assez longue afin de pouvoir juger de leur efficacité. En cas de bons résultats, leur prise peut être prolongée de manière indéterminée. A noter : ces molécules peuvent avoir des effets secondaires tels que la constipation ou la sécheresse buccale.
THM, antidépresseurs, anxiolytiques, myorelaxants...
En cas d’échec des anticholinergiques, votre médecin peut aussi prescrire des :
- - myorelaxants, qui agissent directement sur le muscle de la vessie en le décontractant ;
- - psychotropes, qui, bien qu’habituellement utilisés en psychiatrie, peuvent être efficaces contre l’incontinence ;
- - antidépresseurs tricycliques, qui ont une action similaire aux anticholinergiques ;
- - anxiolytiques, qui ont des propriétés myorelaxantes ;
- - THM/THS (Traitement Hormonal Substitutif), qui améliorent la tonicité des muscles et renforcent le sphincter urétral.
La technique de la bandelette
La technique de la bandelette est une solution chirurgicale particulièrement efficace. Elle s’adresse aux patientes gênées au quotidien, qui ne veulent plus entendre parler de protections absorbantes ou pour qui les médicaments sont inefficaces en cas d’incontinences d’effort (due à la pression que les rires, l’exercice physique ou la constipation exercent sur le sphincter).
Principe : le chirurgien introduit sous anesthésie locale une bandelette de polypropylène (tissu autoagrippant) qui soutient le canal allant de la vessie vers l’extérieur. L’intervention dure environ 30 minutes. L’hospitalisation ne dépasse pas 48 heures.
Le sphincter artificiel
En cas d’échec de la pose de bandelette sous-urétrale, l’urologue peut proposer l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel. Idéalement, cette technique s’adresse aux femmes présentant une incontinence d’effort sévère. L’implant simule le fonctionnement normal du canal en ouvrant et fermant l’urètre par autocontrôle du patient.
Inconvénients : les résultats sont satisfaisants dans 85 % des cas mais il faut changer l’implant en moyenne tous les 10 ans.
En pratique : l’intervention est réalisée sous anesthésie générale. La durée d’hospitalisation est de 4 à 5 jours en moyenne. Mais attention, le canal artificiel n’est activé qu’après 4 à 6 semaines. Une seconde hospitalisation d’une journée s’impose pour l’activer et apprendre à l’utiliser.
Les protections absorbantes
Même si les protections anatomiques ne sont qu’un palliatif aux fuites urinaires, elles permettent souvent d’y faire face au moins en attendant des solutions efficaces. Leur taux d’absorption varie en fonction des besoins de jour comme de nuit. A noter : elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale.
Incontinence : les hommes aussi !
L’incontinence urinaire concerne aussi beaucoup d’hommes... de plus de cinquante ans. Un million de Français sont touchés ! En cause le plus souvent : l’adénome de la prostate, c’est-à-dire l’augmentation du volume de cette glande qui communique avec les voies urinaires.
Les médecins conseillent en général :
1- Des extraits de plantes anti-inflammatoires et anti-oedémateux, qui n’ont pas d’effets secondaires, mais dont l’efficacité est inconstante.
2- Des alpha bloquants, très efficaces, mais à l’origine de chutes de tension, maux de tête, vertiges et malaises.
3- Des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase qui diminuent le volume de la prostate mais aussi la libido et les érections durant le traitement.
A noter : tous sont remboursés à 35 % par la Cnam.
Association française d'urologie
American Urological Association
HAS, Haute autorité de Santé
U.S. National library of medecine
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