Dans les transports en commun, au travail, à l’école, dans la rue… le masque est devenu obligatoire désormais dans le cadre de la plupart de nos activités quotidiennes. Pour suivre les recommandations des professionnels de santé et des autorités, nous devons ainsi nous procurer un grand nombre de masques.
Masques anti-coronavirus : on a besoin d’environ 60 par mois
En effet, il est recommandé de changer de masque toutes les 4 heures aussi bien pour la version chirurgicale que celle en tissu. Il est aussi conseillé d’en changer lorsque ce dernier est humide ou sali, mais également quand il a été manipulé. Les FFP2 peuvent, de leur côté, être utilisés jusqu’à 8 heures, mais ne doivent pas être remis après avoir été enlevés. Les experts s’accordent pour dire qu’il faut compter au moins 2 masques par jour, soit 62 par mois.
Ainsi s’ils sont les simples d’utilisation, les masques à usage unique - dont le prix a été réglementé - finissent par représenter une dépense conséquente à la fin du mois (la boîte de 50 masques est à 47,50 euros, 95 centimes l’unité). En juillet, l’association de consommateurs CLCV a estimé qu’une personne dépensait 57 euros par mois en masques (deux du lundi au vendredi, un les samedi et dimanche).
Les masques en tissu dont les tarifs varient en moyenne entre 4 et 20 euros est une solution plus économique : environ 24€ par mois (8 masques mensuels). Ils sont en effet lavables. Toutefois en fonction de leur composition, ces derniers perdre de leur efficacité de filtration à chaque lavage. Selon les tissus utilisés, ils peuvent être lavés 5, 10, 20 ou 30 fois. AFNOR, l’association française de normalisation qui homologue les masques en tissu, rappelle que l’usure du produit peut se manifester par :
- des déchirures au niveau des plis ;
- des coutures défaites ;
- des l iens détendus.
De nouveaux masques réutilisables à l’infini
Face à cette problématique économique et écologique, plusieurs entreprises françaises ont développé de nouveaux types de masques réutilisables. Leur durée de vie est beaucoup plus importante, jusqu’à plus de 100 utilisations.
Pour tenir cette promesse, les inventeurs se sont tournés vers d’autres matières comme le silicone ou des bio-plastiques. Par ailleurs, ils ont aussi travaillé sur les filtres. Si ces derniers doivent être régulièrement changés chez la plupart de ces nouveaux modèles, ils limitent la pollution et les coûts. Les différents produits sont présentés dans notre diaporama.
Pour limiter l’empreinte écologique de la lutte contre le coronavirus, Geochanvre, une entreprise de l'Yonne, a eu pour sa part imaginé un masque biocompostable. Il est à base de composé d’un feutre filtrant 100% végétal, en fibres naturelles de chanvre français. Si son coût est similaire aux masques chirurgicaux, il a l’avantage de régler la problématique du recyclage.
Le masque OCOV
Le masque OCOV peut être utilisé jusqu'à 100 fois grâce à 5 filtres lavables et interchangeable. Il a été mis au point par Michelin et le CEA de Grenoble. De type FM (Face Mask) P1 ou P2, il comprend une pièce faciale souple qui recouvre le nez, la bouche et le menton. Il est vendu 28€.
Le masque Protectiv à base de bio-plastique
Le Groupe Dedienne Multiplasturgy a concu ce masque à partir de matières bio sourcées, appelées PA11 et obtenue à partir d’huile de ricin.
Pour laver ce masque, il suffit de le mettre ainsi que son filtre démontable au lave-vaisselle à 60°C. Ils peuvent également être stérilisés à 130° si besoin.
Le masque Precimask : transparent avec filtration céramique
En plus d'être lavable, le masque Precimask est transparent. Un élément pratique pour les malentendants. Il est doté d'un filtre céramique dont les cartouches se nettoient également. Toutefois, il est encore en cours d'homologation.
Le SI-Mask pensé aussi pour les enfants
La société Sterne a imaginé un masque utilisable à l'infini en silicone. Outre les versions pour adultes, elle a mis au point un modèle adapté aux enfants. Ce dernier, vendu 30 €, est disponible en deux couleurs (rose ou bleu).
Un masque anti-covid biocompostable
Les matières présentes dans les masques chirurgicaux sont difficilement recyclables. Pour limiter la pollution, la société Geochanvre a imaginé un modèle en feutre filtrant 100% végétal et biocomposable. Selon l'entreprise, sa performance de filtration est de 89%.
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