Cancer de la prostate : un dépistage grâce à une prise de sang bientôt possible

Une révolution dans le domaine médical. Catherine Alix-Panabières, médecin montpelliérain, mène des travaux pour rendre possible la détection du cancer de la prostate à partir d'une unique prise de sang, rapporte le journal 20 minutes.

Un dépistage moins invasif que par voie transrectale

Jusqu’à aujourd’hui, les hommes suspectés d’avoir un cancer de la prostate, à la suite d’un examen clinique (toucher rectal) anormal, ou bien à cause d'une élévation du dosage de PSA (protéine sécrétée par la prostate - antigène prostatique spécifique, en français), doivent généralement directement effectuer une ou plusieurs biopsies (prélèvement de tissus).

L’enseignante-chercheuse et ses homologues européens sont sur le point de débuter une étude clinique sur environ 1 000 personnes. Le projet est de diagnostiquer le cancer de la prostate grâce à une "biopsie liquide" effectuée grâce à un simple prélèvement sanguin, selon les informations de 20 minutes. Cette technique "permettrait de combiner plusieurs marqueurs : les cellules tumorales circulantes, l’ADN tumoral circulant et les exosomes" rapporte le journal. Des informations qui permettraient de parvenir à "un diagnostic aussi fiable, voir plus fiable que celui réalisé grâce à la biopsie standard" explique la chercheuse à 20 minutes.Un dépistage qui semble donc moins invasif que la biopsie par voie transrectale. "L’objectif, c’est aussi de personnaliser le traitement, de donner le bon traitement à la bonne personne au bon moment. C’est une médecine de précision" explique Catherine Alix-Panabières.

Les travaux de cette chercheuse viennent d'être subventionnés à hauteur de 330 000 euros par la Fondation Arc. Une somme qui va lui permettre de mener l'étude clinique.