Le cancer colorectal est un cancer qui se développe lentement, au niveau de la paroi interne du côlon ou du rectum. Les tumeurs sont souvent précédées de lésions précancéreuses, qu'on appelle les polypes. Ce sont de petites excroissances situées au niveau de la muqueuse colique ou rectale. Avec 45 000 nouveaux cas par an et 18 000 décès annuels, c’est le deuxième cancer le plus meurtrier en France.
"Lorsque les gens sont en bonne santé, ils ne pensent pas à prévenir la maladie", déplore le Dr Vi Chiu, directeur des programmes d'oncologie gastro-intestinale et de précision moléculaire à la clinique et institut de recherche Cedars-Sinai à Los Angeles.
"Mais ce vieil adage est toujours vrai : une once de prévention vaut mieux que guérir. Nous avons les outils pour prévenir cette maladie", a ajouté le Dr Chiu.
Cancer colorectal : quels sont les symptômes d'alerte ?
En effet, c ertaines mauvaises habitudes de vie peuvent contribuer au développement d’un cancer colorectal. On cite notamment le surpoids, la sédentarité, le tabac mais aussi une alimentation trop riche en viande rouge, charcuterie, grillades et aliments transformés.
Au début de son évolution, le cancer colorectal ne provoque pas de symptômes, d’où l’importance de se soumettre au dépistage. Toutefois, lorsqu'il évolue, certains signaux vont se manifester. On retrouve :
- des troubles du transit, avec une alternance de diarrhées et de constipation ;
- la présence de sang dans les selles ;
- des gaz intestinaux fréquents, des crampes abdominales ;
- la sensation d’avoir toujours envie d’aller à la selle ;
- une grande fatigue ;
- une perte de poids inexpliquée.
Lorsque le cancer colorectal évolue, sa propagation vers les ganglions et les organes voisins, comme le foie, peut être rapide, d’où l’importance d'avoir recours au dépistage.
Faites-vous dépister
La coloscopie "est l'étalon-or pour détecter les croissances précancéreuses, indique le Dr Chiu. Je le recommande fortement". Les adultes devraient se faire dépister dés 45 ans. Tandis que ceux dont les parents, les grands-parents et les frères et sœurs ont eu un cancer colorectal devraient commencer le dépistage à 40 ans.
Misez sur les fruits, légumes et grains entiers
Les régimes riches en fruits, légumes et grains entiers sont associés à un risque moindre de cancer du côlon ou du rectum. "Mangez des grains entiers comme les flocons d'avoine, le riz brun, le maïs soufflé et le pain de blé entier, conseille le Dr Chiu.
Essayez de réduire votre consommation de bœuf, porc et agneau, et de manger moins de viandes transformées.
Faites le plein de vitamine D
Un apport adéquat en vitamine D est également important. Une vaste étude internationale a révélé que les personnes ayant de faibles niveaux de vitamine D avaient un risque plus élevé de développer un cancer colorectal.
Bougez
L'exercice pourrait réduire le risque de cancer colorectal car il peut réduire l'inflammation dans le corps et stimuler le système immunitaire, indique le Dr Chiu.
Surveillez votre poids
Le surpoids fait partie des principaux facteurs de risques du cancer colorectal.
Limitez l'alcool
"L'alcool peut causer des dommages intestinaux. C'est une toxine dont le sous-produit peut endommager l'ADN, a déclaré le Dr Chiu. L'intestin peut développer une inflammation et l'immunité intestinale est affaiblie. Cela peut entraîner le développement d'un cancer colorectal".
Pour vous prémunir, limitez-vous à un verre par jour, et pas tous les jours.
Cessez de fumer
Une étude de 2020 dans le British Journal of Cancer a révélé que les fumeurs avaient un risque 59% plus élevé de cancer du côlon. Et les anciens fumeurs avaient un risque 19% plus élevé, a souligné le Dr Chiu.
https://medicalxpress.com/news/2022-03-healthy-colon-cancer.html
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