Les risques de mourir du cancer du col de l’utérus sont bien plus élevés qu’on ne le pensait, a révélé une étude de l'American Cancer Society. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont pris en compte différentes données et estimations de 2002 à 2012 (Ecole de santé publique Bloomberg de Johns Hopkins, Centre national de la statistique de la santé et de la Surveillance du National Cancer Institute...) excluant, contrairement à d’habitude, les femmes ayant subi une hystérectomie (ablation de l’utérus).
Résultats : les données ont mis en avant une différence de risque de mourir d'un cancer de col de l'utérus, selon les origines. Elles ont également révélé une plus forte mortalité de 2002 à 2012, par rapport aux chiffres véhiculés jusqu'ici.
Ainsi le taux de mortalité a été réhaussé de 77% pour les femmes noires (10,1 femmes sur 10 000 contre 5,7 sur 10 000), et de 47% pour les femmes blanches (4,7 femmes sur 10 000 contre 3,2 sur 10 000). Sans cette correction, la disparité entre les différentes origines était sous-estimée de 44%.
La plupart des femmes qui en meurent ont plus de 65 ans
"Bien que les tendances au fil du temps montrent que la disparité raciale dans la mortalité du cancer du col de l'utérus s’amenuisent, ces données prouvent qu’elle reste un indice majeur", a déclaré le Dr Rositch. "Beaucoup de celles qui meurent ont plus de 65 ans, âge à partir duquel on recommande moins aux femmes d’être régulièrement dépistées pour le cancer du col de l'utérus", a-t-elle ajouté.
Plus positif, les chercheurs ont également constaté que le taux de décès chez les femmes blanches avait baissé de 0,8% par an au cours de la dernière décennie, et de 3,8% par an chez les femmes noires.
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