Si les statistiques avancent qu’en moyenne, une personne sur six souffrira d’un AVC au cours de sa vie, il semblerait que nous ne soyons pas tous égaux face au risque. En effet, une nouvelle étude met en avant les inégalités sociales en France en matière de santé, et plus précisément en ce qui concerne les accidents vasculaires cérébraux. D’après les chiffres publiés par le ministère de la santé, les risques d’AVC sont beaucoup plus élevés chez les personnes les plus modestes.
¼ des Français ont plus de risque de souffrir d’un AVC
La fréquence de survenue d’un AVC “parmi les personnes appartenant aux 25 % les plus modestes est 40 % plus élevée que parmi celles appartenant aux 25 % les plus aisées”, signale la Direction des statistiques (Drees) grâce à une analyse de données regroupées entre 2014 et 2017. Des disparités qui varient également en fonction de l’âge : c’est entre 45 et 64 ans que les risques sont les plus forts. “Le taux de survenue est presque deux fois supérieur chez les plus modestes par rapport aux plus aisés” dans cette tranche d’âge. Cette inégalité s’estompe ensuite “aux grands âges”, et plus aucune différence n’est observée après 85 ans.
AVC : les plus modestes souffrent plus souvent de séquelles…
Autre point inquiétant et souligné par l’étude : les Français les plus pauvres ont également plus de risques de souffrir de séquelles après un accident vasculaire cérébral. “Appartenir aux 25 % des personnes les plus modestes augmente le risque de 22 % de paralysie qui persiste au-delà de 24 heures. De même pour les troubles du langage où le risque est accru de 11 % chez les plus modestes par rapport aux personnes appartenant aux 25% les plus aisées.”
…Alors que les plus riches ont moins de risque de décès un an après
De façon globale, après un AVC, 27 % des patients décèdent dans l’année qui suit, avec une différence selon le type d’AVC : le pourcentage s’élève à 41 % pour les AVC hémorragiques contre 23 % pour les AVC ischémiques.
Cependant, l’étude montre qu’un niveau de vie élevé “est associé à une diminution de 11 % du risque de décès à un an”. Ce pourcentage s’élève à 13 % pour les AVC ischémiques.
AVC ischémique ou hémorragique : quelles différences ?
Communément appelé “attaque cérébrale”, l’accident vasculaire cérébral est la perte brutale d'une ou plusieurs fonctions du cerveau. Il en existe deux types, à savoir :
- L’AVC ischémique : il se caractérise par un arrêt soudain de la circulation sanguine à l'intérieur du cerveau (rétrécissement des artères, formation de caillot). “L'arrêt de la circulation du sang dans une artère ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraîne la mort des cellules cérébrales, au niveau de la zone du cerveau touchée : c'est l'infarctus cérébral”, détaille l’Assurance maladie.
- L’AVC hémorragique : il se caractérise par la survenue d'une hémorragie intracérébrale.
La gravité de l'AVC dépend de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées, ce qui explique que les AVC hémorragiques font plus souvent de dégâts.
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/en-france-les-avc-sont-plus-frequents-plus
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/accident-vasculaire-cerebral-avc/avc-comprendre
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