- 1 - AVC, Parkinson, Alzheimer… quand des séances chez l’orthophoniste s’impose
- 2 - L'orthophonie est une manière de soigner les victimes d’AVC
- 3 - Alzheimer : l’orthophoniste va stabiliser la progression de la maladie
- 4 - Déglutition, langage… l’orthophoniste aide à mieux appréhender la maladie de Parkinson
"Un orthophoniste aide les personnes de tou âge qui présentent des difficultés de parole, de langage, de communication, d'apprentissage et de déglutition (action de mastiquer ou d’avaler)", indique sur son site l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec. En effet, leur but sera de favoriser l’autonomie, le bien-être et l’intégration de ces personnes.
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Comment se déroule une séance chez un orthophoniste ?Pour cela, "le spécialiste devra d’abord effectuer une évaluation, poser une conclusion et émettre des recommandations aux patients", continuent-ils. "Ils peuvent aussi offrir une rééducation, une consultation pour des services-conseils ou pour des services de promotion ou de prévention, qu’ils soient individuels ou collectifs."
AVC, Parkinson, Alzheimer… quand des séances chez l’orthophoniste s’impose
L'orthophoniste est connu pour notamment prendre en charge les troubles "dys", comme la dyslexie. Mais saviez-vous qu'en cas d’AVC, de maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, le praticien peut également intervenir ? En effet, ces trois maladies peuvent entraîner des problèmes liés au langage ou la déglutition.
Par exemple, après un AVC, la paralysie d’un côté du corps n’est pas rare. "Il peut aussi endommager des zones du cerveau responsables du langage dans toutes ses composantes (expression, compréhension, mémorisation, fonctions cognitives…), de l’articulation, de la parole, de la vue, de l’audition, de l'équilibre ou de toute autre fonction supérieure cérébrale", révèle la Fédération Nationale des Orthophonistes dans un communiqué. "Ces multiples atteintes conduisent fréquemment à une situation de handicap qui a des répercussions sur l'autonomie du patient et sur la dynamique d'inclusion socio-familiale."
Après un accident vasculaire cérébral, les patients peuvent consulter un orthophoniste pour plusieurs raisons. "J'ai des personnes qui viennent consulter pour des cas d’aphasie par exemple", indique auprès de Medisite Solange Chamont, orthophoniste à Paris. "Celle-ci peut s'avérer fluante. C’est-à-dire que les paroles du patient ne seront pas en adéquation avec ce qu’il dit. Mais elle peut également être non-fluante. Autrement dit, le patient est incapable dire le mot qu’ils voudraient dire." La dysarthrie, ou les troubles articulatoires dus à l’AVC, font aussi partie des raisons pour lesquelles vous pouvez consulter un orthophoniste. "Lorsque ça arrive, concrètement, cela veut dire que la bouche et la langue perdent de leur dynamisme", explique la spécialise. Par ailleurs, l'orthophoniste intervient également en cas de troubles cognitifs dû à l’AVC, de troubles de la lecture et de l’écriture. Lorsqu'un patient a recours à un orthophoniste après un AVC, "on est à la recherche d'un progrès", révèle la praticienne. "Les exercices auront pour but de pallier l'AVC et retrouver une certaine autonomie." Pour cela, "on programme généralement deux ans de suivi orthophoniste", estime-t-elle. "Mais cela dépend évidemment de chaque patient, tout comme l’évolution des progrès. Plusieurs facteurs comme l’âge ou le motif d’AVC sont à prendre en compte." Pour rappel, la maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives). Celles-ci conduisent à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. "Avec ce genre de patients, on va essayer de ralentir et de stabiliser la progression de la pathologie", explique Solange Chamont auprès de Medisite. "Il faut faire très attention à la nuance. Ce n’est pas un gain, les patients ne vont pas récupérer de la mémoire." Pour aider une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, l ’orthophoniste va d’abord faire de la remédiation cognitive. "On va venir stimuler la mémoire sous toutes ses formes (auditives, visuelles, à court ou long terme…)", raconte-t-elle. "Ce sera notre principal axe de travail." Pour la maladie d'Alzheimer, le praticien travaillera aussi le langage. "Chez les cas les plus avancés, le langage va se détériorer. Les patients pourront avoir du mal à trouver leur mot dans une conversation par exemple. C’est ce qu’on appelle l’accès lexical", explique-t-elle. "Avec ces patients, on va également travailler tout ce qui est orientation dans le temps, notamment dans le calendrier", ajoute Solange Chamont. Les fonctions exécutives telles que l’attention, la concentration et la flexibilité mentale (capacité à s’adapter et à changer de consigne), seront également des thèmes abordés par un orthophoniste. Toutefois, la spécialiste rappelle qu’une prise en charge précoce est vivement recommandée. "Il faut repérer les signes le plus tôt possible. En premier lieu, ce sera votre médecin traitant qui, à partir de 55 ans, fera des tests de dépistage", explique-t-elle. "En fonction de certains scores, ils vous dirigeront ou non vers un orthophoniste." En ce qui concerne la maladie de Parkinson, Solange Chamont explique qu'il existe différentes raisons de consulter un orthophoniste. "En premier lieu, les malades devront prendre rendez-vous pour des troubles de la voix", confie-t-elle. Pour rappel, cette pathologie entraîne une dégénérescence des muscles. Et parmi eux se trouve les cordes vocales. "Par conséquent, leur voix sera érayée, plus lente, mais également plus basse. Ils vont avoir une articulation beaucoup moins précise, surtout sur certains sons." Pour y remédier, la spécialiste pratique de la rééducation vocale. "On va faire des exercices de respirations, d’articulations ou de souffle. Ils vont aussi s'entraîner à parler plus fort et plus distinctement", détaille l'orthophoniste. Par ailleurs, les personnes touchées par la maladie de Parkinson auront des troubles de la déglutition. "Cela peut provoquer 'des fausses routes'. Les choses qu’ils vont manger ne vont pas finir dans l’estomac, mais parfois dans les poumons par exemple." Dans ces cas, "notre rôle principal sera de diagnostiquer la dysphasie et d’établir des recommandations alimentaires", indique Solange Chamont. "À titre d'exemple, on va déterminer les textures que le patient va pouvoir encore manger." D'autre part, Solange Chamont rappelle que pour une minorité de patients, la maladie va entraîner des troubles cognitifs. "Dans ce cas, le rôle de l'orthophoniste sera le même que pour la maladie d’Alzheimer." Tout comme les autres pathologies, il est recommandé de repérer les signaux le plus tôt possible. "À partir de 65 ans, votre médecin traitant fera des tests de dépistage, comme la maladie d'Alzheimer", indique-t-elle. "Auquel cas, si vous avez de plus en plus de mal à parler (vous êtes davantage essoufflé par exemple), que vous toussez plus souvent pendant les repas, que vous avez des problèmes de digestions ou que vous avez du mal à avaler, consultez rapidement un professionnel de la santé." L'orthophonie est une manière de soigner les victimes d’AVC
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Déglutition, langage… l’orthophoniste aide à mieux appréhender la maladie de Parkinson
Trouble de la déglutition : des recommandations alimentaires seront établies par un orthophoniste
Merci à Solange Chamont, orthophoniste
https://www.ooaq.qc.ca/consulter/orthophoniste/pourquoi-consulter-orthophoniste/
https://www.fno.fr/
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